Beaucoup ont l’impression que mes journées sont bien remplis, si ce n’est trop rempli.
Que je n’ai pas le temps de m’ennuyer et que je dois manquer de temps pour faire tout ce que j’ai à faire.
Il est vrai que si on liste tous mes différents projets comme SuperPhysique Nutrition, l’application SP Training, mes suivi coaching à distance, ma salle le SuperPhysique Gym, ma formation pour les futurs Coach (CQP IF) ou encore l’écriture d’articles, mes 3-4 podcasts hebdomadaires… et qu’on y rajoute la recherche de réponses à ma questions à hauteur de 3-5 heures par jour ainsi que mes entrainements, je comprends que l’on puisse se demander comment je survis.
Mais contrairement à ce que vous pensez, je n’en glande pas une, du moins par rapport à ce que je pourrais faire et que j’ai déjà fait.
La majeure partie de mes journées, je vagabonde.
J’ai l’esprit libre et je laisse les idées se mettre en place inconsciemment.
Je pourrais même me dire que je ne travaille pas vraiment mais extérieurement, certains ne me laisseraient pas dire ma vérité, comme toujours, d’autant plus quand beaucoup associe le travail à ce que l’on n’aime pas faire et que l’on doit quand même faire.
Bien sur, il y a toujours des tâches de fond que je dois faire, que j’ai choisi comme contraintes.
Mais je ne cours pas après le temps.
Au contraire, je fais tout pour que le temps me rattrape.
Je n’ai pas peur de louper quoi que ce soit comme j’en parlais à Romain sur mon Patreon pour répondre à sa peur d’être en retard, de ne pas aller assez vite.
Je n’ai pas peur de manquer une « information » ou une nouvelle très importante car je sais déjà qu’elle n’est pas urgente et que dans tous les cas, je ne pourrais rien en faire, rien y faire.
Je n’ai pas peur d’être en retard car le retard n’existe pas.
Je sais que la vie n’est pas une course, que ce soit un sprint ou un marathon.
Qu’une vie heureuse, ce n’est pas voir sa vie défiler sans la vivre à la recherche du toujours plus.
Quand j’écoute des interviews d’entrepreneurs qui ont déjà réalisés de grandes choses et qui courent après plus, j’y vois l’absence d’introspection, de considération de qui est une bonne vie comme je l’expliquais dans mon dernier LeaderCast.
Je vois des gens en quête du toujours plus, au lieu du toujours mieux.
Qui cherchent absolument à combler le moindre trou dans leurs journées, qui comblent leurs vies de rendez-vous, d’évènements sociaux, de week ends en tout genre.
A fuir l’ennui parce que l’on a plus le droit de s’ennuyer, que de ne « rien » faire de productif, c’est mal !
Qu’être dans l’attente, c’est insupportable.
Mais comment peut-on vivre une bonne vie si on ne prend jamais le temps de se poser et de réfléchir à ce que cela signifie pour nous ?
Et qu’on ne laisse pas notre inconscient faire son micmac de ce que l’on a pu observer, écouter, voir, apprendre ?
Je vois des gens qui sont dans la précipitation perpétuelle, qui roulent à 150 km/h au lieu de 80 km/h pour arriver à l’heure comme si cela allait changer quoi que ce soit.
Je vois des gens vides comme des coquilles d’œufs parce que la vitesse n’a jamais été synonyme de qualités sauf à très haut niveau en sport.
Je vois des gens qui se surchargent avec des To-Do List à rallonge qu’ils n’arriveront jamais à finir.
Comme disait mon associé Fabrice sur SuperPhysique-Nutrition, posons nous comme observateur de ce monde.
Je sais que la tendance est à la consommation, à la surconsommation car il faut se faire plaisir, même si en y réfléchissant, nous ne pourrions appeler cela du plaisir dans la plupart des cas.
Cette vie n’est pas une question d’accumulation, de toujours plus.
Ce n’est pas une question de vitesse, d’atteindre rapidement, de gagner du temps.
A l’heure où les LLM (IA) sont de plus en plus performantes et où certains se vantent d’automatiser tous leurs posts sur les réseaux sociaux, leurs messages privés ou que sais-je encore, je crois au fait de ralentir.
Je crois au fait de se connecter à soi-même mais aussi à autrui.
Je ne crois pas à la course au follower, au toujours plus de contact, à faire grandir son réseau sans fin.
Je crois à une meilleure considération de soi-même et d’autrui.
Je crois à l’humanité et c’est pourquoi quand on me questionne sur l’avenir du coaching, je souris avec assurance : Rien ne remplacera jamais les échanges humains.
Jusqu’à ce jour, je n’ai encore jamais utilisé l’IA pour écrire quoi que ce soit.
Parce que j’aime prendre le temps de poser mes idées, j’aime prendre le temps de réfléchir, j’aime faire par moi-même, même si je ne suis que le reflet de mon environnement et des influences qui me parviennent.
Même si ce n’est pas parfait car ce qui fait aussi le charme de qui je suis, de ce que je fais et de ce que j’essaie de faire, en tout cas, je l’espère.
Je ne crois pas à l’optimisation dans tous les sens, dans la suroptimisation.
A l’instar de la recherche du toujours plus de confort, si l’on va dans ce sens, on perd de sa capacité à faire, à se mettre dans l’inconfort, à faire des activités qui étaient autrefois faciles.
C’est une des raisons pour lesquelles je délègue peu de choses et que je m’astreins toujours à faire ce que certains pourraient qualifier de « merde ».
Autrement dit, je ne suis pas un adepte du Scaling.
A vouloir tout automatiser, nous devenons des robots et traitons autrui de la même façon.
Je fais parfois des tests sur les réseaux sociaux pour voir les automatisations que certains mettent en place.
A aucun moment, cela ne me donne envie d’acheter quoi que ce soit.
A aucun moment, cela ne me donne confiance.
Et à aucun moment, je n’ai envie d’être ami avec ses gens qui se foutent ouvertement de ma gueule à ne pas être là quand je leur écris ou leur parle.
Je crois que rien ne sert de courir, que rien ne sert de remplir le moindre trou de sa journée.
Je préfère en faire moins que trop, une phrase que j’ai fait dériver d’un certain Jean Texier pour ceux qui auront la référence.
Parce qu’en fait, moins, c’est mieux et que trop, c’est moins bien.
Alors respirez, expirez longuement, ne craignez pas de louper quoi que ce soit.
C’est tout l’inverse qui se produira !