Dans ce monde, peu importe ce que vous faites, on vous trouvera des défauts.
On ne peut pas tolérer que vous soyez juste comme vous êtes. Il faut absolument vous rabaisser, vous critiquer, d’autant plus quand tout semble trop bien aller pour vous, que vous affichez un certain bonheur, un certain épanouissement.
Depuis que j’ai commencé à partager ce que j’apprends sur le net, c’est à dire depuis 2004, je n’ai lu je ne sais combien de fois mes défauts de la part d’inconnu, de personnes que je ne connais pas et qui pensent me connaître via ce que je choisis de partager.
Tantôt, je suis maigre et gras.
Tantôt, j’ai tout perdu.
Tantôt, je suis un escroc.
Tantôt, je suis plein de névroses.
Pire encore, je suis dangereux, je truque mes photos, je profite d’autrui, je ne suis pas honnête…
Cela m’atteint aujourd’hui très peu car je suis habitué depuis plus de 20 ans à me faire critiquer sans raison particulière.
Bien que mon but ait toujours été de faire au mieux, de partager mes « connaissances » du moment pour faire mieux ensemble que seul, il y a toujours eu et il y aura toujours des gens pour m’inventer tous les défauts possibles et d’autres pour y croire puisqu’incapable de remettre en question l’avis d’autrui et la première impression qu’ils se font d’un individu.
Cela ne me touche pas car j’y ai tellement été exposé que j’y suis immunisé et qu’à part moi-même, personne ne me connait vraiment.
Puis-je même dire que je me connais totalement ? C’est d’ailleurs l’un des commandements de mon livre « The Life« .
Cela ne me touche également pas car je ne pense pas en défaut et qualité.
Je pense que nous sommes comme nous sommes et que nous n’avons pas d’autres choix que d’accepter notre manière de penser, de vivre, de faire et qu’il en est de même chez autrui.
Bien sur, comme l’explique les trois portes de la sagesse, nous souhaitons tous corriger notre voisin parce qu’il agit « mal » selon notre propre prisme.
Nous souhaitons lui transmettre la bonne façon d’agir, de réfléchir, qu’il s’en sorte par rapport aux plaintes qu’il émet en tant que bon français pour atteindre ses objectifs.
Mais c’est une erreur car nous croyons qu’autrui peut changer via notre impulsion.
En début de vie, nous pensons que nous avons tous la capacité de changer si nous le voulons.
Cela est tellement répété par certains pour justifier leurs réussites que nous y croyons un peu trop : « Si je veux, je peux ».
Puis, en évoluant, nous nous rendons compte que nous n’avons pas tant de pouvoir que cela.
Nous ne pouvons changer personne, d’autant plus si le changement ne provient pas d’une intégration, d’un remaniement, d’un réveil d’autrui au plus profond de lui-même.
Par exemple, il suffit de voir le nombre de personnes qui souhaitent perdre du poids et qui n’y arrivent pas à cause de la pression sociétale de ce que doit être la vie.
On s’imagine que perdre du poids sera facile à condition de faire un peu attention quand, d’après mon expérience de coach, c’est à dire plusieurs milliers de personnes suivis depuis 2006 via mon service de suivi à distance, il faut faire attention en tout temps et pour toujours, jusqu’à la fin de sa vie, sans oublier de bouger, de faire de l’activité physique quotidiennement.
Alors, on ne perd pas de poids car les efforts demandés pour y arriver sont trop importants par rapport à ce que la société nous pousse à faire.
Nous sommes comme drogués par des suppositions, des Nudges (Cf le livre « Nudge« ) rondement menés de sociétés qui souhaitent gagner à notre détriment.
Et nous savons tous qu’il est rare de se désintoxiquer, surtout de drogues aussi tenaces, d’autant plus quand on n’a pas conscience qu’il s’agit réellement de drogues comme la consommation d’alcool, d’aliment industriel, de réseaux sociaux en tout genre…
Ma conclusion, qui risque de ne pas plaire à tous, est que nous ne changeons pas.
Pire, que la majorité des gens est bloqué dans un état perpétuel, va vers une perte de ses capacités de réflexions et d’actions par consommation de « drogues » sur le long terme et possiblement en quantité de plus en plus importante car il faut absolument se faire plaisir.
Devant cet injonction et la vie que l’on nous « impose » de vivre, il n’y a que peu de plaisirs si ce n’est s’empoisonner par tous les moyens sous couverts de se faire plaisir (Cf mon article « Faut se faire plaisir« ).
C’est pourquoi je ne pense plus en terme de défaut et de qualité quand je vois un individu.
J’essaie de l’accepter tel qu’il est car je sais qu’il sera toujours ainsi.
Je ne cherche pas à le changer car c’est impossible.
Alors je constate, je fais des constatations, ce que beaucoup prennent pour des reproches, des critiques mais qui sont, en mon fort intérieur, dénué de notion comme le bien et le mal.
C’est juste : « C’est » !
A la question : Ai-je des défauts ?
Je répondrais donc que non parce que ce n’est pas ma manière de penser et je dirais la même chose à propos de mes qualités.
Les gens et moi-même sont comme nous sommes et à part accepter l’autre et soi-même, nous ne pouvons rien faire.
Nous n’avons aucun pouvoir en tant que simple individu, honnête, désireux de ne pas jouer avec les émotions d’autrui pour le faire adopter des comportements à son détriment.
Alors je suis comme je suis et vous êtes comme vous êtes, point final !