POURQUOI JE ME BATS ?

Il m’arrive de moins en moins de me poser pour regarder un documentaire en journée.

J’avoue avoir tellement d’idées à mettre en place qu’il met très difficile de me dire que je vais m’enrichir actuellement en ne faisant rien d’actif, même si en soi, regarder vraiment est un processus actif.

Heureusement, parfois je ressors complètement vide de mes entraînements et je n’ai d’autres choix que d’être inefficace à mes yeux pendant au moins une bonne heure.

Cela prend parfois la tournure d’une sieste mais le plus souvent, je me mets devant des vidéos d’entraînement, des interviews ou des documentaires.

Si je ne peux être actif physiquement, au moins avec mes doigts sur un clavier, je dois regarder des gens « faire ».

C’est là une application de la règle de l’environnement, de l’entourage que je promeut notamment dans mon livre « The Leader Project« .

En voyant des gens faire pendant ma « pause », cela me redonne de l’énergie irrémédiablement.

Je me dis, si certains font, pourquoi je ne ferais pas ?

C’est ainsi qu’après une de mes séances, je me suis posé devant un documentaire sur Ronda Rousey disponible sur NetFlix.

Le documentaire n’est pas tout récent et je suis d’ailleurs toujours surpris que les plateformes de Streaming mettent de vieux documentaires.

Celui-ci retrace sa « vie » jusqu’en 2016 et sa première défaite.

Je connaissais déjà sa vie de ce qu’elle en racontait dans son autobiographie « Pourquoi je me bats » que j’avais lu quand elle était sortie fin 2015 et que j’avais dévorée.

Malheureusement, je l’ai prêté et on ne me l’a jamais rendu. Je me la rachèterais un coup car c’est un livre qui donne véritablement le « spirit ».

Ce que l’on apprend, c’est que petite, son père lui a toujours dit qu’elle était capable de tout, que si elle voulait, elle pourrait devenir championne olympique de natation, alors qu’elle était en retard pour parler, qu’elle avait des difficultés pour s’exprimer (jusqu’à l’âge de 6 ans).

Lorsqu’elle doutait de ses capacités, il lui « montait » la tête, lui dopait la tête.

Même si elle n’était pas la plus douée, progressivement, elle a évoluée mentalement.

Nous entendons souvent parler des croyances limitantes (Cf ce Leadercast), on nous parle de limite.

Pas plus tard que ce matin d’ailleurs, un jeune sur les Forums SuperPhysique demandait qu’elles étaient ses limites car il est comme ci, comme ca…

Il attendait sans doute que nous lui disions qu’il pourrait arriver ci et là. Il voulait des certitudes, qu’on lui pose des limites.

Mais la vérité, c’est que personne n’est devin, pas même Prolix.

La vérité, c’est que lorsque l’on ne se fixe aucune limite, elle n’existe pour ainsi dire pas.

Que lorsque l’on y croît dur comme fer, même plus dur que le fer, une nouvelle réalité, de nouvelles perspectives s’ouvrent à nous.

Je suis également surpris de voir progressivement la diminution des ambitions de chacun dans mon domaine qu’est la musculation.

En 2001, quand j’ai commencé à pratiquer, je voulais être Kevin Levrone, Ronnie Coleman. Je m’identifiais aux meilleurs des meilleurs, aux champions.

Je regardais ce qu’ils faisaient, comment ils le faisaient, du moins de ce qu’ils voulaient bien montrer en public.

Je me comparais à eux, j’avais les yeux plein d’étoiles et je pensais qu’un jour, moi aussi, je serais sur scène à ravir le Sandow.

Mais aujourd’hui, je le vois avec la nouvelle série de vidéo que j’ai entrepris sur ma chaîne Youtube sur laquelle j’ai beaucoup travaillée dernièrement (vous pouvez aller la voir ici), les meilleurs ne sont plus regardés, ne sont plus admirés.

Pire, ceux qui pratiquent ne les connaissent pas.

Par contre, ils connaissent ceux qui vendent, qui mettent en avant une vie de rêve. Ils rêvent de rêves, de mensonges.

Ils pensent qu’en ayant le physique de bidule, ils auront la vie de bidule alors qu’un physique n’est qu’un physique.

Ils adorent quand un champion mange un hamburger et en reprend un deuxième car tout devient plus accessible, plus facile.

Manger de la Junk Food et avoir un physique de rêve, c’est le pied, non ?

Cela me fait penser à ce que disait Edouard Baer dans une interview : « On convainc plus par l’imagination que par la raison ».

Là où je souhaite en venir, c’est que les croyances des possibilités que nous avons ont fortement diminué ces dernières décennies.

Tout est devenu impossible à tel point que beaucoup préfèrent se taire plutôt que de montrer l’exemple et de se faire harceler par des inconnus qui se permettent tout derrière un ordinateur (en ce moment, c’est le défilé).

Mais pour Ronda, c’est différent.

Son père est mort quand elle avait huit ans et elle n’a jamais oublié ses paroles.

Elles se sont ancrées en elle à tel point que lorsqu’elle commence le Judo, elle s’est donnée les moyens comme une promesse qu’elle lui avait faite.

Quand elle perd, elle pleure mais se relève tout de suite et recommence.

Sa mère, première championne du monde de Judo américain, l’inscrit dans un club où il n’y a pratiquement que des hommes, des arméniens qui n’ont pas l’air de gentils oursons.

A l’entraînement, elle se prend raclée sur raclée mais elle n’oublie pas les paroles de son père jusqu’à son premier tournoi, encore enfant, où elle gagne et où les autres enfants ne veulent plus combattre contre elle car elle est trop « dure » et les fait tomber lourdement.

Ses entraîneurs lui disent qu’elle a la gagne en elle.

Complètement fauchée, elle cumule jusqu’à trois emplois, vie dans sa voiture pour accomplir la vision de son père : Elle sera championne olympique.

Elle s’entoure progressivement et gagne sa place dans l’équipe olympique de Judo pour Athènes en 2004 à 17 ans.

Elle n’y performe pas mais revient en 2008 avec un seul but en tête, le titre. Elle finira 3 ème.

Sans objectif, elle décroche pendant un an puis veut se mettre au MMA, de plus en plus populaire.

Tout de suite, elle parle de l’UFC ce à quoi Dana White répond qu’il n’y aura jamais de femmes à l’UFC.

Ses collègues arméniens lui parlent d’une salle, d’un entraîneur. Il ne fait pas attention à elle pendant plus de 6 mois mais à force de la voir persévérer, il commence à lui accorder de l’intérêt.

Les victoires s’enchaînent grâce à son Judo et à la clé de bras de sa mère, sa spécialité.

L’UFC n’a alors d’autres choix que de lui ouvrir ses portes avec l’histoire qu’on lui connait.

Ce qui m’interpelle, c’est qu’aujourd’hui, beaucoup ne croient plus en rien.

Beaucoup ne mènent aucun combat alors que l’essence même de la vie, d’une vie réussie est de mener ses propres combats.

Ce n’est pas de s’abandonner, c’est de se battre.

Est-ce que c’est facile de « gagner » ? Bien sur que non. Mais est-ce pour autant à portée ? Bien évidemment.

Je parlais la dernière fois avec une de mes élèves qui cherchaient des modèles féminins à regarder, pour s’inspirer.

Avec « dépit », elle m’annonce que toutes sont dopées, hors de portée.

Est-ce pour cela qu’on ne doit pas regarder ce qu’elles font ? Qu’on ne doit pas rêver et viser de leurs ressembler ?

Doit-on se contenter de viser bas et ne pas chercher l’inspiration plus « haut » ?

Que lui ai-je conseillé ? De regarder et plutôt deux fois qu’une.

Peut-être que ce qui a changé, c’est qu’aujourd’hui, plus personne ne se dope la tête.

A l’instar de la Méthode Coué, je me rappelle chaque jour que je peux y arriver.

Quand je suis sur mon vélo « Big Erg » tous les dimanche matin sur la terrasse de la Villa SuperPhysique et que j’ai l’envie d’abandonner, que cela brûle plus que de raison, je me dis que je suis capable de continuer et je continue.

Quand je m’entraîne au SuperPhysique Gym, je vise Olympia. Je le dis peut être en rigolant mais au plus profond, je suis sérieux.

Je vise le dos de Dorian Yates, les triceps de Kevin Levrone, les biceps d’Arnold…

Je mène un combat et même plusieurs combats contre tout ceux qui m’ont dit que je n’y arriverais pas, pour ceux qui m’ont dit que j’étais capable (Ils sont peu et je ne les oublierais pas) et pour tout ceux qui me disent encore aujourd’hui que ce n’est pas possible.

Je crois que c’est possible. Je crois que c’est plus que possible.

Alors, je me « bats » pour être l’exemple que je dois être, même si je dois subir les critiques, cela ne fait que renforcer ma rage, ne fait que doper encore plus ma tête.

Quand je regarde des documentaires, je me dope la tête.

Quand j’écoute des podcasts, je me dope la tête.

Quand je lis un livre, je me dope la tête.

Je ne fais que doper mon esprit tout au long de la journée et après chaque petite victoire, celui-ci ne s’en trouve que renforcer.

Peut être qu’aujourd’hui, à force de dire que l’ego est un ennemi, on en oublie sa force.

Peut être qu’on ne sait plus s’en servir comme il faut.

On se brusque pour rien, pour des conneries plutôt que de s’énerver quand il faut, quand ca compte vraiment.

Chaque jour, de nombreuses personnes m’écrivent pour me faire part de leurs absences de combat, de leurs absences de but.

Elles cherchent mais pas au bon endroit.

Elles croient que leurs combats vont tomber du ciel, qu’ils sont à chercher, à rechercher inlassablement quand tout est en nous.

Qu’est ce qui vous énerve réellement ?

Qu’est ce qui vous atteint ?

Qu’est ce qui vous frustre ?

Qu’est ce qui vous blesse ?

La vérité, c’est que si rien ne vous anime aujourd’hui, c’est que vous êtes probablement mort et que vous ne me lisez pas là.

Ronda s’est battu toute sa vie pour son père pour accomplir ces croyances.

Elle ne s’est pas détournée de cela, elle n’a pas enfouie aux plus profonds d’elles ses rêves.

Elle a fait, elle s’est donné les moyens, même si c’était dur, surtout si c’était dur.

Chaque petite victoire a renforcé ses croyances et a repoussé les possibles limites qu’elle croyait.

Comme vu dans ce LeaderCast, je crois que tout est déjà en chacun.

Nous cherchons ailleurs alors que ce qui nous anime est en nous.

Nous avons peur de nous exprimer avec nos mots car il faudrait utiliser les bons mots.

Nous avons peur de prendre la parole car il faudrait parler d’une certaine façon.

Nous renonçons à agir et préférons nous effacer.

Nous abandonnons avant même d’avoir commencé.

Je suis sur qu’un jour quelqu’un vous a encouragé, qu’un autre ou plusieurs a essayé de vous décourager.

Alors, vous avez écouté attentivement, peut être même avez vous été convaincu du bien fondé de leurs paroles.

Si c’est le cas, laissez-moi vous dire que vous avez tort, vraiment tort :

Vous avez tort d’accorder du crédit à des personnes qui ne savent pas de quoi vous êtes capables.

Vous avez tort de vous croire quand vous vous dites que vous ne pouvez pas y arriver.

Vous avez tort de viser bas pour ne pas être déçu.

Penser à être déçu, c’est comme penser à échouer, c’est la meilleure façon de ne rien faire car cela n’est toujours que temporaire.

On ne reste pas marquer à vie par ses échecs et si c’est le cas, acceptez le combat qui s’offre à vous, relevez le.

La vie n’est pas faite pour avoir des regrets.

Elle est faite pour mener ses combats et surtout pour les gagner.

Une vie réussie n’est pas une vie où l’on se défile, où l’on remet au lendemain ce que l’on pourrait faire tout de suite.

C’est une vie où on relève les défis qui se présentent à nous plutôt que de nous endormir dessus.

Ronda a mené son combat et continue de mener les siens tout comme je continue les miens.

Tout est possible à condition d’agir comme un gagneur.

Qui aime réellement perdre ?

Vous ?

Rudy

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