L’expérience de la vie ne serait-elle pas meilleure si nous étions toujours de bonne humeur ?

« Malheureusement », à l’instar de ce qui nous est montré sur les réseaux sociaux, ce n’est pas le cas.

Personne n’est de bonne humeur 100% du temps !

Pire encore, nous connaissons tous des personnes qui semblent toujours s’être levées du « mauvais » pieds, qui sont de mauvaises humeurs à chaque fois que nous les croisons.

Or, nos humeurs déterminent en grande partie ce que nous accomplissons chaque jour.

Il suffit que je me lève avec un ciel gris, de la pluie et du vent à faire tomber ma table de Tennis de Table sur ma terrasse et voilà comment ma journée démarre mal.

Il suffit que je me réveille raide comme un piquet avec l’impression d’avoir 80 ans que l’expérience de la bonne journée semble lointaine.

Je prie alors pour que la journée passe rapidement afin de pouvoir recommencer, comme si le lendemain serait obligatoirement différent.

Ainsi, des gens vivent dans la mauvaise humeur à longueur de vie.

Ce n’est pas de leurs fautes, ils ne contrôlent pas leurs humeurs et encore moins les éléments externes qui agissent dessus…

Pourtant, notre humeur est influençable.

Ce n’est pas au petit bonheur la chance. La mauvaise journée n’est pas gravée dans le marbre.

Ce n’est pas parce que je me suis mal réveillé que je suis condamné à être de mauvaise humeur toute la journée.

Je me souviens d’une lecture qui m’avait fait réfléchir sur ce sujet de l’humeur quand j’avais 15-16 ans, « Le CV d’un guerrier », une sorte d’autobiographie de Dorian Yates, Mr Olympia de 1992 à 1997 qui y décrivait son Mindset, sa façon de s’entrainer.

Pour lui, rien ne devait le faire dévier de son objectif.

Rien ne devait influencer négativement son état d’esprit, l’efficacité de sa séance d’entrainement.

Tout ce qu’il ne contrôlait pas ne devait pas avoir d’influence sur son humeur.

Il pouvait retrouver sa voiture avec les pneus crevés, les vitres cassées que ce qui était fait était fait et qu’il n’y avait pas de raison de s’énerver. Il fallait se concentrer sur ce que l’on pouvait faire pour arranger les choses.

Qu’est ce qui était en son pouvoir ?

Cela m’a marqué car je crois qu’instantanément, j’ai adopté cet état d’esprit.

Il y a ce que je contrôle et ce que je ne contrôle pas.

Ce que je ne contrôle pas ne dépend pas de moi et je pourrais, comme de nombreuses personnes, à tort, y consacrer du temps et de l’énergie que nous avons en ressources limitées.

A l’inverse, je peux n’accorder mon attention qu’à ce que je « contrôle », du moins semble contrôler.

Beaucoup de choses que nous estimons permanentes ne le sont pas comme l’explique Daniel Pink dans son livre « Convainquez qui vous voudrez« .

Je me souviens que quand j’allais en compétition de Force Athlétique, il y a presque une dizaine d’années, beaucoup me trouvaient louches parce que je souriais presque tout le temps, parce que je semblais de bonne humeur à chaque fois qu’ils me voyaient.

Comme si sourire souvent était suspect.

« C’est bizarre, il est tout le temps de bonne humeur ! C’est impossible. Il doit être malhonnête, cacher des choses… Ca doit être un extra-terrestre ! »

La vérité, c’est que je ne suis pas de bonne humeur à longueur de journée.

Que de base, je ne suis pas spécialement de bonne humeur.

Tout comme vous, je suis parfois de mauvaises humeurs et passent de mauvais moments.

Mais je sais qu’ils ne sont que temporaires et surtout je sais que je peux agir dessus.

Le mauvais temps m’influence ? Oui mais je peux allumer ma lampe qui mime la lumière du jour et faire comme s’il y avait du soleil.

J’ai une petite douleur ? Je peux sans doute agir dessus en me massant, m’étirant, en faisant des exercices que je vais faire.

Je n’ai envie de rien, je me pose des questions existentielles… J’accepte ce moment car je sais que ca ne va pas durer.

Au pire, j’en profite pour faire une sieste, le temps qu’il faudra et faire un « reset ».

Au mieux, je me fais un café, mange un fruit, pars marcher, écoute un podcast ou regarde une vidéo / formation d’un sujet qui m’intéresse et cela me remet de bonne humeur que d’être actif, de voir et d’entendre d’autres personnes être actives…

A être de mauvaise humeur, nous oublions la chance que nous avons d’exister, d’être en vie et de pouvoir faire ce que nous voulons ou presque.

Nous avons peur de la mort mais nous oublions d’exister et laissons des éléments extérieurs, comme d’autres personnes, dicter nos humeurs et nous empêcher de bouger, d’agir, de vivre.

Un inconnu nous insulte et c’est le drame parce que nous prenons cela personnellement alors que rien n’est personnel, contre soi (Cf le livre « Les 4 accords toltèques » de Miguel Ruiz).

De nombreux éléments influencent notre humeur et beaucoup dépendent de comment nous les accueillons, de comment les percevons et recevons.

Nous avons aussi tendance à minimiser certains qui agissent directement sur notre bien être comme l’alimentation. Je ne pourrais mieux résumer cela qu’en vous disant que nous sommes le reflet de ce que nous mangeons.

Si vous vous alimentez comme un sagouin, forcément que votre humeur est impactée car elle est la résultante de divers neurotransmetteurs et hormones qui sont influencées par ce que nous mangeons.

Bien manger, c’est donc déjà influencer notre humeur tout comme avoir de bonnes habitudes, des hacks comme certains diraient pour se « rebooster ».

Je sais qu’aujourd’hui, la tendance est à la bodypositivité, à la procrastination, à chiller mais je ne trouve rien de bien à ces « modes » d’acceptations de la médiocrité.

Oui, nous avons le droit d’être de mauvaises humeurs mais nous avons surtout le devoir, envers nous-même, d’influencer celle-ci pour se mettre en mouvement et vivre, tout simplement.

Parce que les réseaux sociaux ne sont pas la réalité, parce que personne n’est de bonne humeur en toute circonstance, que nous en oublions qu’être de mauvaise humeur n’est pas permanent et n’a pas à nous définir.

Ce n’est pas innée, cela s’apprend.

L’idée étant plutôt de se mettre en mouvement pour être de bonne humeur par la mise en place d’habitudes, de hacks, de rituels plutôt que d’attendre que l’on soit de bonne humeur pour se mettre en mouvement.

En plus, vous verrez, la bonne humeur, c’est contagieux !