COMMENT SAUVER SA VIE ?

Avant toute chose, je tiens encore une fois à vous remercier des nombreuses réflexions que vous me partagez que ce soit sous l’article en question (c’est le mieux pour moi) ou par email quand cela est plus personnel via l’onglet contact.

Bien que chaque semaine, je me pose de nombreuses questions, il n’en reste moins vrai que vos réflexions me nourrissent.

Aujourd’hui, nous sommes potentiellement à l’aube d’un nouveau monde où il y aura de moins en moins de liberté au détriment d’une totale « sécurité », du moins, du point de vue de nos élus.

J’ai toujours su que la liberté impliquait des responsabilités et comme le dit Oncle Ben : Un grand pouvoir implique de grandes responsabilités ».

Or, la France est un pays d’assistés ou peu sont capables de prendre leurs responsabilités, où le pays aide à n’en plus finir ceux qui ne font rien pour mériter quoi que ce soit et laissent crever, comme en ces temps, ceux qui ont vraiment besoin d’aide.

La suite logique, le monde de demain ne pourra donc être qu’un monde sans liberté, un monde de privation, un monde « sécuritaire » parce que l’on n’accepte pas les inégalités, que l’on accepte pas la sélection naturelle et que l’on cherche pas tous les moyens à une certaine équité, à tirer ceux qui cherchent à monter vers le bas, à les ramener vers le niveau moyen, c’est à dire pas de niveau du tout.

J’oserais rappeler que 68% des gens aiment faire comme tout le monde et n’ont aucune envie d’initiative, de se différencier, la fameuse loi de la moyenne que j’avais abordé dans ce Leadercast.

J’ai toujours su que la sécurité, globalement, à l’échelle d’un pays, voir du monde, comme dans la série « La servante écarlate » ne pouvait exister qu’en restreignant la liberté de chaque individu au maximum car la majorité est incapable de subvenir à ses besoins, d’agir avec raison, avec intelligence.

Nous le voyons bien, les inégalités se creusent et à l’instar du film « Elysium », cela ne m’étonnerait qu’on en arrive à deux mondes complètement séparés, un monde d’esclave et un monde de « dirigeant », le tout bien évidemment avec la pilule miracle du film « Equilibrium » afin de ne plus rien ressentir pour que l’on soit de gentils moutons.

En dehors de toute intelligence, nous voyons des gens être sanctionnés parce qu’ils vont nager dans un lac, parce qu’ils vont marcher à 2 km de chez eux ou parce qu’ils n’ont pas la feuille où ils se sont autorisés à sortir, un véritable mauvais sketch.

C’est ainsi que cette semaine, j’ai reçu cet email de Jean Claude (c’est un pseudo) :

« Je me remets à me renseigner sur ce qui est à la mode en ce moment, pour pouvoir comprendre les tendances, appréhender le monde afin de nous protéger de ses dérives.

Avant ce Covid et la naissance de ma fille, je m’étais mis dans une bulle totale, disons que j’essaie d’en sortir partiellement pour pouvoir être réactif et agile en cas de besoin.

Je ne sais pas si tu connais Tiktok , un réseau social qui cartonne, 10-15 seconde de vidéos de merdes sans valeurs, générateur de dopamine qui te pousse à regarder la suivante… et la suivante … et ainsi de suite.

Covid oblige, je me suis immergé dans le Digital Learning (les formations mais à distance) depuis le confinement, j’y passe mes nuits.

La tendance la aussi, est à la vidéo, car elle est bien mieux reçue que les textes qui ne sont plus lus (Les statistiques sont formelles et réalisées par analytics).
Mais de la vidéo COURTE ! Parce que plus de 7 minutes, et leur téléphone posé sur la table commence à leur démanger la main !

Vraiment, je pense que l’avenir appartient au plus résilients de nous tous, mais attention !

Jusqu’à présent les générateurs de plaisir pour nos cerveaux comme le sont le sucre, le sel , additifs …  Très très peu de monde arrive à résister à ce phénomène physique, chimique.

Et cela n’avaient pour conséquence « qu’une » santé dégradée pour eux avec des capacités intellectuelles préservées.

Aujourd’hui, un phénomène au moins aussi addictogène aura de lourdes conséquences sur leur perception du monde, qui aura des conséquence sur leurs choix politiques, sur nos modes de vies, sur les décisions des gouvernements pour les populations.

Tu as bien vu, même en tant qu’hommes éveillés, toi comme moi sommes confinés. Prisonniers comme les autres.

Je pense vraiment que les idiots actuels et ceux en devenir nous feront sombrer, et ce, dans un futur pas si lointain. Vivre seul et faire, sans être inquiété par ceux qui subissent et n’agissent pas deviendra difficile.

Alors, ce message n’est pas enthousiasmant , il ajoute un soupçon de pessimisme dans ta vie que tu aspires à maintenir pleine d’ondes positives, mais il faut qu’on y réfléchisse.

Qu’est ce qu’on fait ? »

J’ai vu il y a des années l’émergence du site de communication 1min30.com qui expliquait qu’il fallait être « concis ».

Il y a deux ans, j’ai assisté à une conférence sur le Web Summit dans laquelle il était expliqué que la nouvelle tendance était de faire des vidéos de 30 secondes.

Puis, il y a quelques mois, j’ai appris par l’intermédiaire de Gaelle qui s’occupe de m’aider à développer mes réseaux sociaux par ses questions dérangeantes (elle a raison de le faire !), que Youtube encourageait les vidéos « Bumper » de 7 secondes.

Alors est-ce que je connais Tik Tok ? Plutôt deux fois qu’une mais de loin.

Jean Claude, tu sais bien que tout cela n’est pas ma tasse à thé et que je fais parti de l’ancienne génération. J’aimerais pouvoir dire de la génération qui va « changer » le monde mais nous savons tous que nous n’en avons pas vraiment le pouvoir.

Nous ne sommes pas nés au bon endroit, dans la bonne famille, avec des ressources infinies.

Pourtant, avec mon éternel espoir, je ne crois pas que tout soit « foutu ».

Je crois qu’il y existe des alternatives, David D. m’en parlait déjà il y a des années et s’est depuis mis activement au travail, à l’instar du film « Captain Fantastic », peut être que les solutions se trouvent ailleurs.

Je suis tombé sur une publicité hier pour Koober, un site qui propose des résumés audio de livre. Ils parlaient de 25 minutes pour la biographie de Steve Jobs.

On comprend bien que la tendance est à la vitesse, à la moindre attention possible.

Personnellement, j’ai essayé Koober à ses tout débuts, quand ils se sont lancés et je n’ai pas accroché. Je n’aime pas que l’on me mâche « le travail » et surtout je sais que le poids des mots est bien différent en fonction des individus, qu’on ne retient pas la même chose d’un livre que son voisin alors un résumé de 25 minutes alors qu’il faut une bonne dizaine d’heure pour lire ce livre ? Je ne peux pas.

La question de la quantité se pose toujours au détriment de la qualité.

Leurs publicités indiquaient que tu « lirais » 4 fois plus de livres avec leurs résumés, comme si on pouvait apparenter cela à de la lecture.

Je pense que l’on voit ce que l’on a envie de voir. Personnellement, je ne vois pas des personnes qui lisent de moins en moins parce que je côtoie des personnes qui lisent.

J’ai toujours pensé que ceux qui lisent avaient un « avantage » intellectuel sur autrui. Ma grand mère qui a fait la préface de mon livre « The Leader Project » m’avait dit que cela se voyait que je lisais beaucoup car j’utilisais un vocabulaire « riche » dans un monde où de moins en moins de mots sont utilisés.

De mémoire, je crois que moins on utilise de mot, plus notre communication, ce que l’on cherche à faire passer est limité et réduit donc ce que j’appellerais notre humanité.

Je regarde aussi très peu de vidéos. Je peux regarder des documentaires, parfois des séries mais il est rare que je regarde des vidéos sur Youtube, par exemple, en dehors de ce que je cherche à développer depuis peu sur ma chaîne Youtube.

Le pire, c’est que si ca dure moins de 10 minutes, j’ai franchement du mal à regarder quoi que ce soit.

C’est pourquoi j’aime les Podcasts et que plus ils sont longs, plus j’accroche. Comme le disait Nick de FRG Podcast qui m’a interviewé récemment, tu ne peux pas « tricher » dans un long format oral sans montage.

Il y a des années, on rigolait de la Villa SuperPhysique et puis je l’ai fait.

Maintenant, on rigole quand je parle du Village SuperPhysique mais je pense que l’idée est là.

Je crois plus que jamais qu’il faut fuir les villes, aller à la campagne, essayer d’être le plus indépendant possible.

On peut bien sur parler d’argent, des ressources nécessaires afin de réaliser ce « projet » mais il y a certaines régions où la vie ne coûte presque rien, où les maisons sont à un prix dérisoire, où une certaine liberté est possible.

On parle de confinement, de contrôle mais ici, dans ma campagne, j’ai été contrôlé trois fois sans attestation et je n’ai pas eu de soucis. Pour tout dire, la troisième fois, on m’a même demandé de réaliser une vidéo parce que le gendarme m’avait reconnu et qu’il était super heureux que ce soit moi.

Certes, il y a moins de travail, on y est moins bien payé et je crois que de toute façon, on ne ne peut pas sortir complètement du système. Rien n’empêcherait alors au pire, si on n’a pas économisé suffisamment les années précédentes parce que, comme le disait Olivier il y a deux semaines : « Ils me semble parfois que beaucoup de jeunes n’arrivent pas à avoir de rêves un peu fous. Mais se contentent de rêves imposés par la société de consommation : le smartphone dernière génération, tel modèle de voiture, ou d’être riche et célèbre… », de faire un petit job.

Ce qui coûte cher, c’est de vivre dans les grandes villes, c’est la proximité avec tout et rien, c’est de consommer inutilement.

En vieillissant et avec cette « évolution » du monde, nos rêves changent.

Je crois que le retour à une « Tribu » est l’une des solutions qui vaut le coup d’être explorées car il ne faut pas oublier que l’être humain est social et que seul, il devient fou.

Vivre en tribu implique également d’avoir une certaine intelligence émotionnelle, un certain espace pour que chacun ait le sien et une coopération avec un rôle prédéterminé ou pas pour chacun si on vise l’auto-suffisance.

Avec ta famille, tu pourrais imaginer partir loin de ta grande ville mais sauras-tu renoncer à tes ambitions et changer complètement de mode de vie ?

Nous avons tous au fond de nous cette envie de réussir, de prouver des choses, d’avoir de la reconnaissance et en se coupant complètement du monde, on doit y renoncer en partie. Après, c’est à chacun de trouver son compromis.

Par exemple, si j’étais à Paris, je suis assez persuadé que mes projets auraient plus d’ampleur mais serais-je aussi heureux ? Avec certitude, je peux dire que non.

Je crois aussi qu’il faut se concentrer sur ce que l’on peut faire et ignorer toute la « merde » ambiante. C’est toi qui choisit de voir ce que tu veux voir.

J’en parlais hier avec un ami qui me disait que ma vie n’avait pas du vraiment changer avec le confinement, parce que je suis déjà « coupé » de tout ou presque, ce qui explique que parfois j’ai du mal à comprendre les questions posées sur les Forums SuperPhysique auxquelles on répond lors des SuperPhysique Podcast.

Je suis dans un autre monde que j’ai construit et que je continue à construire petit à petit pour, et ce n’était même pas le but, être peu impacté par ce qui se passe autour.

Je le serais toujours un peu mais si tu envisages de sauver ta vie, il faut « changer » de vie.

C’est comme la personne qui souhaiterait perdre du poids mais qui achète chaque semaine des bonbons et des gâteaux. A un moment, si tu veux maigrir, arrête d’en acheter, ne va plus dans les rayons où ils en vendent. Il faut que tes placards soient vides de toute « Junk Food ».

Peut être que je me suis coupé de tout cela aussi parce que j’ai toujours eu une vision assez pessimiste du monde en général. J’ai vite compris que ca allait être de pire en pire, que c’était catastrophique.

Quand j’étais en région parisienne, je voyais la grisaille sans arrêt, je voyais l’absence de possibilités, tout semblait fermé, comme déjà écrit alors j’ai choisi inconsciemment de partir pour aller là où il y en avait.

J’ai choisi de me couper de tout ce qui était négatif pour vivre dans mon monde, même si cela impliquait parfois des choix difficiles aux yeux de certains, je n’ai jamais ressenti cela comme une contrainte ou un sacrifice.

Aujourd’hui, ma copine fait le potager, elle adore ca. Elle veut prendre des poules, je ne vais pas dire que je suis contre.

Et j’invite quiconque à vouloir une vie différente à changer de vie et à chercher un minimum d’indépendance.

Tant que vous vivrez dans le « monde », vous devrez suivre les règles ce qui indique, nous l’avons bien vu, de rester prisonnier de plus en plus de règles improbables et complètement illogiques pour votre « plus grand bien ».

Si on ne veut pas subir le système, il faut en partir au maximum.

Voilà comment on peut sauver sa vie tout en ayant conscience qu’on ne sauvera pas le monde.

Mais se sauver soi-même et ses « proches », c’est déjà pas mal, non ?

Rudy

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