COMMENT SE FAIRE DES AMIS ?

Comment se faire des amis ? Telle est la question auquel le livre de Dale Carnegie qui date de 1975 répond magistralement.

Pourtant, on semble l’avoir oublié.

Dans aucune des interview d’entrepreneurs que j’écoute, celui-ci n’est cité à la question des livres que l’on recommande alors que ses principes sont appliquées avec brio.

Je l’avais lu il y a quelques années et il m’avait mis à l’aise, en 2015 d’après ma facture.. J’avais l’impression que si j’appliquais ces techniques, cette façon d’être, je serais un manipulateur, je serais faux.

Puis, je me suis intéressé progressivement à l’humain, à sa compréhension et j’ai créé Leadercast, d’abord pour essayer de me comprendre mais aussi de comprendre autrui.

Je me souviens d’un cadeau d’une de mes anciennes élèves presque au même moment, le livre « Petit traité de manipulation à l’usage des honnêtes gens » dont le titre m’avait irrité.

J’ai toujours détesté la manipulation, l’idée même d’influencer autrui, de se faire des amis par ce biais. Pour moi, ca ne pourrait être que de faux-amis, de fausses relations.

J’aime la franchise, j’aime être direct, je n’aime pas jouer le jeu des apparences pour autrui.

Pourtant, dans notre monde, tout n’est pas bon à dire, surtout de la façon dont nous aimerions le dire au premier abord.

Et surtout, on essaie de nous manipuler sans arrêt, de nous influencer, on joue avec notre psychologie.

Il me semble donc important d’avoir connaissance des différents procédés utilisés afin de pouvoir les déjouer et de remettre en question les informations qui nous arrivent, de pouvoir vraiment décider, si on le peut vraiment.

C’est pourquoi, aujourd’hui, je souhaite vous partager les cinq leçons les plus importantes du livre de Dale Carnergie « Comment se faire des amis ? », du moins ce que j’en retiens et qui me parle plus particulièrement.

Je me concentrerais sur ce qui améliore les relations humaines mais qui peut s’appliquer à tous les domaines de la vie.

Sommaire

1) Comment se faire des amis ? Le Podcast
2) La technique infaillible pour se faire des amis
3) Vous n’êtes pas le centre du monde
4) Pour se faire des amis, arrêtez de débattre
5) Comprenez-moi bien
6) Un compliment ne fait pas de mal pour se faire des amis
7) Conclusion sur comment se faire des amis

1 – Comment se faire des amis – Le Podcast

2 – La technique infaillible pour se faire des amis

J’ai toujours eu une certaine faculté à poser des questions et à écouter les réponses.

Ceux qui me rencontrent pour la première fois vous diront sans doute tous la même chose : « J’ai passé un interrogatoire ».

J’exagère un petit peu car je me suis calmé avec les années mais à une époque, tant que je ne savais pas tout de votre vie, je posais des questions.

Il faut dire que j’ai toujours été assez curieux de « connaître » autrui, faim de savoir.

Bien sur, je ne rentre pas dans les détails mais je fais parler autrui, je m’intéresse sincèrement à son histoire, j’enregistre ce qu’il me dit.

Je retiens son prénom, dans quoi il travaille, s’il a une ou plusieurs passions et encore plus si nous partageons des passions communes.

Autrement dit, j’écoute attentivement ce que l’on me dit. Je ne discute pas en faisant autre chose en même temps car je ne sais faire qu’une chose à la fois. Celui qui dit l’inverse est un menteur invétéré.

Même si j’ai parfois envie de « couper » la parole, de renchérir, j’essais dans la mesure du possible de me contrôler afin de laisser parler.

C’est l’une des meilleurs façons de se faire apprécier et elle ne me semble pas difficile à appliquer.

Il suffit d’écouter et d’être intéressé sincèrement.

Celui qui pense que les autres ne sont pas intéressants, qui se sent supérieur et qu’il n’a rien à apprendre est dans l’erreur totale.

Plus nous apprenons et plus nous nous apercevons que nous n’en savons vraiment pas beaucoup.

Alors laissez parler votre interlocuteur pour commencer.

3 – Vous n’êtes pas le centre du monde

Nous aimons tous parler de nous-même, raconter nos joies, nos problèmes, nous faire mousser.

Mais la vérité, c’est que la plupart des gens n’en ont pas grand chose à faire.

Comme je l’explique dans cet article sur la première règle, il faut donner avant de demander quoi que ce soit dans le sens où les gens sont toujours bavards à leurs sujets, plus intéressés par parler d’eux que de vous.

Dans les relations humaines pour se faire des amis, cela signifie donc s’intéresser à autrui plutôt que de partager ses malheurs, de se lamenter.

Personne n’a envie d’entendre les problèmes des autres intentionnellement sans l’avoir demandé.

Le « Ca va ? » n’est qu’une formule de politesse devant amener la réponse « Ca va ». Ce n’est pas une vraie question.

Si je ne dois retenir qu’une seule chose du livre de Dale Carnergie, c’est que chacun souhaite être important aux yeux des autres.

Comment se faire des amis
Le livre à lire

Nous souhaitons tous être remarqué, que l’on fasse attention à nous, être traité avec importance, pas comme un vulgaire objet ou numéro comme l’avenir semble malheureusement se dessiner.

Un bon « exemple » est celui des vieux couples où chacun finit par être un meuble plutôt qu’une personne. On sait comment ca finit.

C’est pour cela que nous devons nous intéresser d’abord aux autres.

Comme la première impression compte plus que tout et parce qu’il est difficile de revenir dessus (principe de cohérence), autant ne pas se mettre en avant, parler de soi et encore moins se plaindre si on ne vous a rien demandé.

C’est pourquoi je ne parle que rarement de moi hors interview, hors question, hors ce que je souhaite partager de positif et qu’en société, je passe plus de temps à m’intéresser aux autres.

J’estime que chacun a ses propres problèmes et qu’il a déjà beaucoup à faire avec, raison de plus pour ne pas s’épancher sur le sujet, surtout quand on sait qu’on est souvent le seul à pouvoir les régler.

Vous n’êtes pas le centre du monde et les autres sont plus importants que vous à leurs yeux.

4 – Pour se faire des amis, arrêtez de débattre

Lorsque j’ai commencé à écrire des articles et à faire des vidéos sur le net il y a presque 15 ans, cela me hérissait le poil de voir des personnes me contredire.

J’avais déjà entraîné plusieurs centaines de personnes, fait des tests à en pleuvoir et j’avais surtout une expérience personnelle plus longue que 99.9% des gens qui me contredisaient.

En clair, je ne comprenais pas que l’on puisse me contredire. Comment pouvait-on se le permettre ? Quelle éducation avait-on reçu ?

Comment pouvait-on ne pas être d’accord avec moi et surtout se permettre sans expérience de le dire ? Je ne parle même pas de ceux qui venaient expliquer ce qu’il fallait faire selon eux sans aucun argument.

Je n’ai jamais contredit publiquement un « expert » dans son domaine car j’ai toujours estimé que si j’étais en désaccord, c’est que je n’avais pas toutes les cartes en main et que mon avis était trop subjectif, surtout de nos jours quand tout peut s’apparenter à de la religion.

A un moment, pour exprimer mon raz le bol, j’ai même fait une vidéo baptisée « Qui croire en musculation » :

Où j’explique les livres à lire afin d’avoir les bases nécessaires pour que l’on puisse discuter de « musculation » sérieusement.

En la faisant, je savais déjà que je me mettrais des gens à dos mais comme j’aime ne pas plaire à tout le monde, cela ne me gênait pas.

Mais je n’avais pas compris une chose fondamentale en rapport avec le point précédent : Tout le monde veut être considérer à sa juste valeur.

Tout le monde veut être important.

Or, en rabaissant ces gens là, j’exposais ma « supériorité » et allait à l’encontre de mon objectif de départ à savoir aider les pratiquants de musculation naturels à progresser, à éviter de faire les erreurs que j’avais fait, à démêler le vrai du faux.

J’avais tellement à cœur de « sauver » tout le monde que cela m’énervait que certains viennent semer le trouble dans les commentaires, à faire perdre du temps aux autres.

Si on appliquait ce que je disais, c’était la garantie de progresser (C’est toujours le cas) et c’est ce que je voulais, que chacun progresse.

Mais en agissant ainsi, en voulant débattre, en voulant prouver que j’avais raison, je ne me suis pas fait des amis et j’allais à l’encontre de mon but.

Personne n’a envie de changer d’avis, d’être convaincu, d’avoir tort.

Qui plus est, plus on touche l’amour propre d’un individu, moins celui-ci changera d’avis.

La « solution », je ne l’ai compris que bien plus tard, c’est de comprendre que nous avons une passion commune, la musculation et que celle-ci doit nous rapprocher.

Que ce n’est pas parce que nous ne sommes pas d’accord, peu importe qui a raison ou tort, que nous sommes des « ennemis ».

Je n’ai pas envie de changer d’avis et autrui non plus mais nous avons le même objectif : Progresser en musculation.

Alors plutôt que de s’attarder sur nos différences, il faut s’attarder sur nos points communs.

En accord avec les principes précédents, nous ferons alors une bonne première impression et attireront la sympathie plutôt que l’antipathie.

Nous serons considérés.

Il y a deux citations qui m’ont marqué dans le livre « Comment se faire des amis » à ce sujet qui sont :

« Ci-git, dans son bon droit, William Jay qui traversa la rue, ayant priorité. Mais il n’est pas moins mort que s’il avait eu tort. »

Et

« Ce n’est jamais la haine qui met fin à la haine : C’est l’amour » a dit Bouddha. Un malentendu n’est pas dissipé par une discussion mais par le tact, la diplomatie, l’esprit de conciliation et par le désir généreux de considérer le point de vue de l’autre.

A méditer, sans doute, quand on a envie d’écraser autrui.

5 – Comprenez-moi bien

Parfois, certaines personnes ont des comportements que nous trouvons particulièrement abject et nous n’avons qu’une envie, nous énerver et leurs apprendre la vie.

Comment est-il possible qu’elles se comportent ainsi ? Qu’elles manquent à tel point de respect selon notre point de vue ? Qu’elles agissent de cette façon ?

C’est parce que la vie les a amené à être ainsi.

Par rapport à ce qu’elles ont vécu, elles sont comme elles sont.

Est-ce qu’elles font exprès de « mal » se comporter ? De « mal » parler ? D’être aussi « bêtes » ?

Bien sur que non. Tout le monde pense bien agir de son point de vue.

Un bon exemple est de voir comment les gens s’énervent en voiture pour « rien », à klaxonner à tout va parce que la personne devant ne va pas assez vite ou qu’elle s’est engagée dans un rond point alors qu’elle n’avait pas la priorité.

Si nous cherchions à comprendre le comportement d’autrui et que l’on se mettait à sa place, de nombreux conflits seraient épargnés.

Pourquoi cette personne est si pressée ?

Si nous comprenions que si nous avions vécu la même vie, nous aurions exactement le même comportement, la même façon de faire, cela nous éviterait de nous énerver à longueur de journée.

J’ai tendance à me rappeler que chacun est comme il est et qu’il faut l’accepter.

Comme personne n’a envie de changer, encore moins quand on lui fait des reproches, autant accepter les qualités et les défauts de chacun et les prendre à la légère. C’est comme ca.

A chaque fois que quelqu’un a un « drôle » de comportement en regard de ce que je considère comme un comportement normal, je ne m’énerve pas mais j’essaie de comprendre le pourquoi du comment.

Et surtout cela ouvre la voie de la discussion, de la communication dans un monde où il est devenu de plus en plus difficile de dire les choses sans froisser l’amour propre de chacun.

Vivre en société, sans se ronger les ongles à chaque minute, c’est accepter les autres et faire des compromis par rapport à ce que nous jugeons normal.

C’est d’ailleurs pour cela que les lois existent, même si toutes ne sont pas « bonnes » de mon point de vue.

6 – Un compliment ne fait pas de mal pour se faire des amis

Ceux qui me connaissent savent que je ne suis pas le plus grand complimenteur du monde.

Parce que je crois que rien ne sert de faire un faux compliment comme la majorité fait que je m’abstiens volontiers de dire une banalité.

Pourtant, chacun tient à être « réhausser » ou presque, à entendre qu’il fait les choses bien, que c’est quelqu’un de bien.

Devant le manque de confiance de plus en plus important de la moyenne, celle-ci a besoin d’être complimentée, que d’autres reconnaissent ses talents.

Si vous ne soulevez que ce qui ne va pas, la majorité s’écroule et finit par se sentir comme une « sombre merde ».

A vouloir généraliser ma façon d’être, je ne fais donc que rarement des compliments méritées car je n’en ai personnellement pas le besoin.

Quand quelqu’un me fait un compliment, je ne le prends pas personnellement en accord avec le livre de Miguel Ruiz sur les accords toltèques.

J’ai confiance en moi et en mes capacités parce que la vie m’a amené à être ainsi.

Mais pour beaucoup, ce n’est pas le cas et lorsque l’on doit avancer ensemble, faire des compromis pour vivre « heureux » en société, nous devons faire preuve de diplomatie.

Il faut savoir complimenter avant de « critiquer », voir même complimenter, critiquer et re-complimenter derrière pour que le message passe comme crème (Qui manque encore de la crème ?).

Certains me diront qu’il est impossible de complimenter certaines personnes, autant dire que c’est de la très mauvaise foie.

Tout le monde agit bien à sa façon et il faut avoir en tête que beaucoup aiment se l’entendre dire.

D’autant plus que nous nous comportons en fonction de comment nous sommes « apparentés ».

Si je vous dis : « Cela se voit que vous êtes un travailleur et que vous vous donnez les moyens de réussir », que ce soit vrai ou pas selon mon point de vue, vous allez avoir ce comportement pour être cette « personne » parce que vous ne voulez pas décevoir autrui.

C’est le syndrome de l’imposteur projeté.

Si vous souhaitez « obtenir » quelque chose de quelqu’un, la meilleure façon de faire est de souligner ses qualités, de ne plus utiliser la conjonction « mais » et de la remplacer par « et ».

Par exemple, si je souhaite que ma copine termine la peinture dans la cuisine, il faudrait que je dise quelque chose dans le style (Je ne suis pas encore au point en matière de compliment mais ca, vous le savez déjà) : « Tu peins vraiment mieux que moi et je vois que tu as déjà presque fini la cuisine. Ca va vraiment bien rendre. »

Je souligne une qualité qui est vraie (Je n’aime pas spécialement peindre et je n’ai pas le « goût » de la décoration) et je projette ce que je « souhaiterais » en projetant le résultat final dans sa tête. Cela l’encourage à finir sans que j’ai à demander quoi que ce soit.

Avouez que cela passe mieux que : « Quand est-ce que tu auras fini de peindre la cuisine ? » en le disant de manière agacée parce qu’elle traîne (ou pas).

De cette façon, c’est sur que cela traînerait.

Avec le temps, comme Samuel Johnson, un auteur britannique du 18 ème siècle le disait :

« A mesure que j’en sais plus sur les hommes, j’en attends moins d’eux et désormais, je suis prêt à dire que quelqu’un est bon plus aisément qu’autrefois. » 

L’erreur est sans doute d’attendre que chacun soit comme on voudrait qu’il soit, d’attendre quelque chose de sa part.

7 – Conclusion sur comment se faire des amis

Je ne vous dirais qu’il est facile de se faire des amis même si l’on sait comment faire.

C’est comme connaître toute la théorie sur un sujet et ne jamais mettre en pratique, on reste un théoricien.

Toutefois, il faut avoir en tête que l’être humain est avant tout un animal social et je crois plus que jamais qu’il est important de savoir comment se faire des amis pour ne pas finir aigri à vivre en vieil ermite.

Une vie heureuse est une vie d’échange, une vie de partage.

Même si les « techniques » que je vous ai partagées aujourd’hui peuvent mettre mal à l’aise au premier abord, ce sont les règles de la vie en société, de la « bonne éducation ».

Vous pouvez décider d’être seul au monde ou de faire partie de quelque chose de plus grand en étant tout simplement plus humain.

C’est le message que je souhaitais vous faire passer aujourd’hui.

Rudy

Ps : Vous n’êtes pas comme tout le monde, je crois ? Lisez-ceci alors.

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