EN MODE PILOTE AUTOMATIQUE

Je n’ai jamais eu l’impression d’être en mode pilote automatique mais que ce qui devait être fait devait être fait.

Je ne me suis jamais laissé le choix de faire ou de ne pas faire, d’être dans l’attente, de repousser au lendemain.

C’est pourquoi, cette semaine, quand j’ai reçu le message de Robin qui m’avait interviewé il y a quelques années pour son Podcast, j’ai été « surpris » de me découvrir une nouvelle « qualité ».

Je savais que j’étais constant, déterminé mais je n’avais pas réfléchi au mode « Pilote automatique » que je mets facilement en marche.

Voici le message que j’ai reçu :

« Quelque chose qui m’impressionne chez toi, c’est ta capacité à agir vite et à finaliser tes projets sans te poser de questions.

Dis toi qu’il y a des gens comme moi qui « s’essoufflent » sur la fin des projets, et ça devient très difficile de finir. Je me laisse pas le choix mais les derniers mètres se font vraiment dans l’effort permanent.

Ça ne t’arrive vraiment jamais d’avoir ça ? De te dire « bon allez faut finir, même si ça me fait chier » ? »

Aujourd’hui, je vais donc répondre à Robin et j’espère par là même, vous aider à être plus actif pour réaliser vos objectifs.

Avant d’aller plus loin je vous invite toutefois à vous inscrire pour recevoir ma Formation Gratuite qui est une bonne introduction à cet article et le complétera où j’aborde des sujets comme :

  • Comment commencer  aujourd’hui ?
  • Comment trouver des idées et développer son « muscle » à idée ?
  • Comment et quand forcer ?
  • Les trois questions à se poser avant de ne pas faire fausse route.

Parce que rien ne sert de lancer le mode « pilote automatique » dans la mauvaise direction.

Sommaire

1) En mode pilote automatique – Le Podcast
2) Je suis pilote de Formule 1
3) Comment devenir un pilote automatique en théorie ?
4) Mon secret
5) Conclusion

1 – En mode pilote automatique – Le Podcast

2 – Je suis pilote de Formule 1

Cette semaine, j’ai fini la deuxième saison de l’excellent série « Drive to Survive » disponible sur NetFlix.

Si vous ne l’avez pas encore vu, même si vous n’êtes pas un fana de voiture, je ne peux que vous encourager à la regarder.

Dans celle-ci, on plonge au cœur d’une saison de F1 et surtout, on est embarqué certaines fois en course avec les pilotes, comme si c’était nous qui conduisions.

Quand j’étais enfant, je jouais souvent au jeu « Formula One » mais c’était de l’arcade et je ne me rendais pas vraiment compte de l’expertise de conduite des pilotes.

Pour moi, un pilote, c’était juste un type qui conduisait vite et bien. Au mieux, il connaissait le circuit comme je connaissais par cœur le circuit de Monza sur ma console.

Puis, j’ai passé mon permis et comme tout le monde, j’ai vu qu’à force de prendre les mêmes routes, je n’avais plus besoin de réfléchir à quand tourner le volant, à quand accélérer, à quand ralentir.

Je passais en mode pilote automatique.

On s’imagine toujours que pour exceller dans une activité, il faut être conscient de ce que l’on fait.

On pense qu’on peut tout apprendre, tout décortiquer, tout conscientiser, que si on fait A + B, ce fera C.

Qu’on peut et doit réfléchir pendant qu’on agit.

Mais la vérité, c’est que le travail d’un pilote est de réfléchir en amont et ensuite de passer en mode pilote automatique.

Cela va tellement vite qu’Hamilton ou Verstappen ne peuvent pas réfléchir. Ils ne peuvent pas se dire, je fais ci ou ça.

On s’en rend bien compte dans la série où si on se déconcentre un instant, on peut y laisser sa vie.

C’est pourquoi ils sont en mode « instinctif », ils sont en mode « pilote ».  Il n’y a pas de pensées parasites. Il y a des automatismes acquis par des habitudes répétées des centaines et des centaines de fois.

Il n’y a pratiquement aucune place à l’improvisation consciente. J’oserais dire qu’ils conduisent à l’instinct, au « Flow » car leur expertise est phénoménale.

De mon côté, ayant pratiqué pas mal de sport durant ma jeunesse et notamment des sports de vitesse, j’ai vite compris qu’il n’y a pas de place à la réflexion pendant l’action.

Quand je faisais du tennis de table, je voyais bien que dès que je réfléchissais, je mettais tout dans le filet ou dehors.

Je voyais bien quand je faisais du sprint en athlétisme que si je réfléchissais quand je courais, j’allais moins vite.

Je vois bien lorsque je fais du Kayak si je me mets à réfléchir en pleine série, mon geste est moins bon, je ne glisse plus, je n’avance pas.

Encore pire en musculation où si je dois « forcer », toute réflexion sabote littéralement ma série.

Même chose si je dois écrire un article et que je pense à autre chose ; je ne peux tout simplement pas écrire.

Par exemple, au moment où j’écris cet article, un moustique n’arrêtait pas de venir me titiller les jambes. Je n’arrivais pas à me mettre dedans, je devenais « fou », ma tête était ailleurs.

J’ai été enfilé un pantalon et me voilà dedans, en pilote automatique et les mots peuvent maintenant défiler.

C’est aussi une des raisons pour laquelle, j’ai souvent avec moi un carnet pour « vider » mon esprit et pouvoir faire ce que j’ai à faire.

A côté de mon ordinateur, j’ai toujours un cahier avec deux stylos au cas où l’un ne marcherait plus.

Si je suis dehors, j’utilise l’application Note de mon téléphone ou je peux même faire une vidéo de ce que à quoi je pense pour revenir dans le moment présent.

Je dois vider ma tête pour pouvoir avancer et ne pas bafouiller.

Parce qu’être un pilote, ce n’est rien d’autre que d’être là, connecté à ce que l’on fait, de la meilleure de manière, pour utiliser au mieux les ressources de notre inconscient.

Si on est ailleurs, on est mort !

3 – Comment devenir un pilote automatique en théorie ?

Cela prend toujours plus de temps d’aller chercher l’information que de connaître l’information.

On perd toujours du temps quand on ne sait pas quelque chose, quand on ne pratique pas.

Si vous n’avez jamais de musculation ou que vous en faites et que vous vous souvenez vos débuts, la barre tremblait dans tous les sens.

A chaque instant, vous vous expliquiez intérieurement comment bien faire le mouvement, comment descendre la barre, comment la monter, comment vous placer sur le banc…

Puis petit à petit, vous avez arrêté de vous poser ces questions parce que vous avez intégré, vous avez enregistré toutes les variables du mouvement.

Vous n’avez plus besoin de dire à votre corps comment il doit faire. Cela se fait.

Vous n’avez plus qu’à vous concentrer sur ce que vous voulez réellement faire, ce qui importe, la performance que vous devez réaliser.

C’est ce que l’on appelle l’apprentissage moteur et qui est valable dans tous les domaines.

Au début, on est loin d’être un pilote puis à force de faire, des automatismes se créent.

On n’a plus besoin d’aller chercher l’information dans sa tête, de réfléchir avant de parler une langue étrangère, ça sort naturellement sans effort de réflexion consciente.

Pour pouvoir passer en mode pilote automatique, il faut donc tout simplement répéter, répéter et encore répéter.

Mais aussi pratiquer encore et encore.

Parce que la théorie, c’est bien mais ce n’est qu’en conjuguant la théorie et la pratique que l’on peut devenir un expert.

Aller chercher l’information dans sa tête demande trop de temps et fait perdre de l’efficacité, de la performance.

C’est pourquoi il faut devenir excellent dans ce que l’on fait, devenir plus expert pour lancer ce mode pilote automatique.

La réflexion limite toujours l’action.

4 – Mon secret

Tout ça, c’est beau sur le papier mais la vérité, c’est que j’ai un secret qui me permet de faire et de ne pas arrêter avant d’avoir fini.

Parce que comme Robin, je connais des personnes pour qui, une fois qu’elles ont une idée, il peut être très difficile de se lancer et encore plus de finir parce que c’est comme si elle l’avait déjà réalisée.

Comme si faire dans sa tête était l’accomplissement en lui-même.

Alors, oui, je sais, on peut se raconter des histoires toute sa vie, on peut vivre dans sa tête, s’inventer un monde et bien que je le recommande en partie dans mon livre, je suis plutôt un adepte du concret.

La vérité, c’est que lorsque je me lance dans un projet ou une action, je suis « obligé » moralement d’aller jusqu’au bout parce que cela m’obsède.

Nous avons déjà parlé de l’obsession ensemble dans ce LeaderCast mais il ne s’agit que de ça.

Quand j’ai quelque chose en tête, il faut que je le fasse, il faut que j’aille au bout.

J’ai refait mon site RudyCoia.com il y a maintenant deux semaines et il n’est pas encore comme je souhaiterais alors chaque jour, j’y passe au moins 2 heures pour le peaufiner tout en notant encore des idées à côté.

Ca me rend fou que ce ne soit pas comme je veux, que ça ne fonctionne pas comme je le souhaite alors je m’implique personnellement.

J’ai entrepris de renommer toutes mes vidéos sur ma chaîne Youtube, de refaire les vignettes de celles-ci, de mettre un coup de neuf et de propre. Je suis déjà repassé sur environ 450 vidéos et il m’en reste encore au moins 200 sur lesquelles je vais repasser.

Est ce que c’est un travail plaisant ? Absolument pas ! J’appelle ca du « travail de chien« .

Est-ce que j’ai envie de le faire ? Plutôt deux fois qu’une et je regrette que les journées soient si courtes sinon j’aurais déjà tout fait.

Mais je le fais parce que cela va dans le sens de la mission que je me suis fixé en musculation, de démocratiser les bonnes connaissances pour les pratiquants de musculation sans dopage.

Parce que ma motivation personnelle est bien plus forte que les contraintes, que le plaisir de réaliser ce « travail de chien ».

Je suis motivé au plus profond de moi et il ne s’agit pas de la motivation 3.0. C’est intrinsèque et non pas autotélique.

Ça n’a rien de plaisant de faire ça mais je serais content quand ce sera fini, du moins pour un moment, avant que les algorithmes ne changent une nouvelle fois.

Est-ce que je pourrais m’arrêter en cours de route ? Certainement pas, ça me rendrait encore plus fou.

Quand j’ai quelque chose en tête, mon cerveau est en ébullition, je ne peux pas me « calmer ».

C’est comme quand mon application SP-Training bugue à son lancement le 23 aout 2019, je saute sur place tel Taz, le diable de Tasmanie jusqu’à tant que ça fonctionne.

Lorsque j’ai écrit mon livre « The Leader Project » dont je raconte la genèse dans cet article, cela me réveillait même la nuit.

Je suis obsessionnel, quand j’ai quelque chose en tête, il faut que je le fasse ; l’idée ne me suffit pas.

C’est aussi qui fait que je suis aligné avec moi-même et que ça se sent quand je parle de mes projets, de mes livres, de mes formations, j’y mets du mien et pas qu’un peu.

C’est pourquoi je n’ai jamais de mal à finir un projet parce que tant qu’il n’est pas fini, ce n’est pas fini et c’est pire pour moi que de ne pas commencer.

Le manque d’envie ne rentre pas dans l’équation. Ce n’est pas fini alors je dois finir parce que sinon ça va me rester en tête et je ne pourrais pas être le pilote dont j’ai besoin.

5 – Conclusion

Comme souvent, tout part des objectifs que l’on a, de l’histoire que l’on se raconte vis à vis de soi-même (Cf le premier chapitre de mon livre).

A partir du moment où tout est clair, je n’éprouve aucune difficulté à finir ce que j’ai commencé.

Mais si tes objectifs, Robin, sont confus, que tu ne sais pas ce que tu veux exactement, alors je comprends que tu puisses remettre en question ton projet.

Si l’on n’a pas d’objectif, on ne va nul part.

Heureusement pour moi, j’ai rapidement trouvé des objectifs qui me transcendaient et cela continue encore aujourd’hui.

Ce n’est donc terminé que quand c’est fini, pas avant.

Rudy

PS : Merci pour le café 🙂

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