JE N’AIME PAS VENDRE !

Franchement, je n’ai jamais aimé vendre.

J’ai, je pense, comme beaucoup, la vision de vendeurs peu scrupuleux, prêt à vendre père et mère, pour gagner au profit d’autrui.

Or, quand on a cette vision, il est difficile de s’imaginer vendre quoi que ce soit, de pouvoir vivre de sa passion, de transmettre et de « gagner » sa vie avec.

On préfère alors rester dans l’ombre, avec ses connaissances, son expérience parfois énorme (Je ne citerais pas de noms dans cet article) et penser que l’on n’est pas légitime, crédible.

On préfère ne pas vivre de sa passion car on ne voudrait surtout pas être un vendeur.

Je me souviens de mes débuts en tant que coach en 2006 alors que j’avais tout juste 18 ans et que je recevais moultes demandes de programmes via ma participation très active à tous les forums de musculation du web (Plus d’une cinquantaine quand aujourd’hui, il n’en reste qu’un, celui de SuperPhysique).

Je ne cherchais pas à vendre quoi que ce soit mais devant ma progression et la qualité grandissante de mes réponses aux questions qui étaient posées, des personnes m’écrivaient pour que je leur fasse un programme.

Alors naturellement, j’ai ouvert ma première société (une micro-entreprise à l’époque) et proposer de faire des programmes contre rémunération.

La musculation était ma passion, je respirais littéralement la musculation, je lisais tout ce que je pouvais, j’étais à l’affût de la moindre vidéo, j’échangeais avec des dizaines et des dizaines de personnes en quête d’une meilleure compréhension…

Alors devant ces demandes, j’ai ouvert mon premier site (qui a été refait d’innombrables fois depuis sur www.RudyCoia.com), une page unique que Fabrice, celui qui allait devenir mon associé sur SuperPhysique, m’avait faite.

Sur cette page, il y avait une photo de moi, ce que je proposais, à savoir des programmes au mois, au trimestre et au semestre et mon email. C’était tout.

Rien de compliqué mais voilà, mes offres étaient claires et je n’avais aucune idée de ce que cela allait donner.

Cela a évidemment marché au delà de mes espérances mais il y avait beaucoup de circonstances favorables comme j’en ai parlé dans cet article de LeaderCast.

Bien sur, il y a des moments où je me suis perdu, ne prenant pas de recul et disant à tout va : « Prends un coach ! ».

Bizarrement, quand je forçais, ca ne fonctionnait pas car un rapport de force s’instaurait et on ne peut pas coacher efficacement ou transmettre en étant en conflit, quel qu’il soit avec autrui.

Ce qu’il se passe avec la vente, c’est que nous avons une image d’un autre temps.

Nous pensons que le vendeur veut toujours nous arnaquer, toujours gagner à notre profit. Il veut nous vendre ce qu’il n’arrive pas à vendre, il utilise des subterfuges pour arriver à ses fins, il utilise toutes les manipulations ou nudge possibles pour gagner contre nous.

Or ca, c’est le mauvais vendeur, celui du siècle dernier, qui n’a pas compris qu’aujourd’hui, l’acheteur, c’est à dire nous tous à un moment donné, en savait autant que lui, si ce n’est pas plus sur le sujet en question.

Aujourd’hui, le problème, ce n’est plus de manquer d’informations, c’est de ne pas savoir la gérer, la trier, l’élaguer.

On achète, quand on réfléchit, pour gagner du temps, pour apprendre plus rapidement, pour progresser. On achète la synthèse, l’expérience d’autrui.

Bien sur, il y a encore des « mauvais » vendeurs, des gens qui essaient de forcer par tous les moyens la vente, qui disent : « Achetez ceci, Achetez cela », « Tout de suite », « Avant demain », « Promotion de 2000% jusqu’à ce soir »…

Sur le court terme, je n’ai aucun doute que cela fonctionne mais vous et moi, ce n’est pas comme ca que nous voulons être convaincu d’acheter quoi que ce soit.

Ce n’est pas de se sentir oppressé, pressé, d’avoir l’impression de louper l’affaire du siècle si nous n’achetons pas.

Nous ne voulons pas acheter de manière émotionnelle, nous voulons acheter de manière réfléchie parce que cela va nous servir et que nous sommes déjà convaincu.

C’est simple, si l’on cherche à me convaincre par tous les moyens, je n’achète pas.

Comme je le disais au début de cet article, aujourd’hui, de nombreux vrais spécialistes n’osent pas vendre car ils ne veulent pas être des vendeurs.

Mais la vérité, c’est que nous sommes tous des vendeurs, dans tous les pans de notre vie.

Nous sommes sans arrêt en train d’essayer de faire bouger autrui, sans qu’il y ait nécessairement une question d’argent.

Nous négocions parfois pour aller au restaurant, pour aller boire un coup, pour aller au cinéma, pour faire telles activités…

Nous sommes toujours en train de négocier avec autrui, de vendre nos idées, nos propositions.

Mais contrairement au mauvais vendeur, nous souhaitons que la relation soit gagnante-gagnante. Nous ne voulons forcer personne.

Nous ne voulons pas gagner au détriment d’autrui, nous voulons gagner avec autrui.

Alors nous proposons.

« Voilà qui je suis, ce que je fais, ce qui m’anime et ce que je propose de faire avec vous ».

Nous respirons l’honnêteté, la confiance.

Nous sommes légitimes parce que nous puons notre sujet à tel point que cela dégoute certains (Et oui, on ne peut pas plaire à tout le monde et en même temps, personne ne plait à tout le monde).

Nous sommes crédibles car nous avons vécu et vivons ce que nous prêchons.

Nous ne sommes pas là pour arnaquer autrui, nous sommes là pour faire mieux ensemble que seul.

Il n’y a pas de rapports de force, de tentative de soumission, de rackette.

Car, oui, cela peut marcher sur le court terme mais le court terme n’est pas le but sauf à vouloir vivre dans l’anxiété.

Ce que nous voulons, c’est échanger d’égal à égal, en sécurité, sans devoir être sur ses gardes parce que nous voulons profiter de nous (Cf cet article de LeaderCast)

Aujourd’hui, il ne s’agit pas, plus de vendre.

Il s’agit de proposer ce que nous respirons.

Et croyez-moi, à terme, ca fonctionne !

Facebook
Twitter
LinkedIn
Email
WhatsApp