Doit-on vraiment partager son bonheur ?
Dans ce monde de plus en plus individualiste et de plus en plus malheureux, nous courons après des chimères.
Alors que je lis actuellement un livre sur la publicité, on tente de m’expliquer par A + B que le marketing, le bon slogan, la bonne musique font bouger les gens dans le bon sens, les poussent à la bonne action.
Hier, on m’expliquait même que les promotions agressives avaient pour objectif final d’aider autrui à passer à l’action, sans quoi il ne l’aurait pas fait.
En jouant sur les biais cognitifs, sur la morale, sur l’inconscient collectif, on tente par tous les moyens de nous vendre le bonheur.
On tente de nous vendre un rêve qui n’est pas le nôtre.
Un rêve inventé de toute part par certains qui ont bien compris les rouages de notre inconscient.
On tente de nous motiver à faire en nous promettant l’inaccessible possible, avec la bonne musique, le bon cadrage et un bon martelage en règle.
On rentre dans notre cerveau pour nous manipuler, non pas pour notre bien, mais pour leurs biens.
C’est une des raisons qui expliquent que je ne suis pas un bon consommateur, que je n’achète presque rien, que je regarde les prix et que je me demande exactement ce que l’on essaie de me vendre.
C’est ce qui explique tous les tarifs que je peux pratiquer via mes différents services que ce soit via ma marque de compléments alimentaires SuperPhysique Nutrition, mon application SP Training ou encore mon coaching, mes livres et formations sur RudyCoia.com
Je me pose toujours trois questions essentielles :
- Qu’essaye-t-on réellement de me vendre ?
- En ai-je besoin ?
- Est-ce que ca vaut vraiment son prix ?
S’il y a un « non », jamais, je n’achèterai peu importe comment on tente de me manipuler.
J’essaie de dénicher le vrai du faux car je sais malheureusement que celui-ci est grandement régit par l’argent.
En tout cas, on essaie de nous le faire croire.
On veut nous l’arracher à tout prix pour nous forcer à travailler plus.
On nous explique qu’il n’y a pas de mal à se faire plaisir, forcément en dépensant son argent pour des choses dont on n’a pas besoin.
On nous fait croire que l’argent peut résoudre tous les problèmes et surtout peut nous rendre heureux, contribuer au bonheur.
Combien de personnes sacrifient tout pour une carrière professionnelle, pour gagner plus d’argent ?
Est-ce vraiment une question de possessions matérielles et pas n’importe lesquelles ?
Est-ce que c’est le bonheur est si inaccessible que ca au point de devoir se marketer, devenir sa propre marque, investir dans son personal branding pour gagner au détriment des autres ?
Dans le célèbre film « Man into the Wild », le héros du film est en rejet complet de la société.
Il décide de partir en Alaska, seul et rien ne peut l’arrêter.
Il décide de se couper de ce monde matérialiste dans lequel il ne se reconnaît pas.
Sur son chemin, il fait des rencontres, des rencontres qui ont du sens, qui le rendent heureux.
Pourtant, il décide de continuer son chemin seul afin de poursuivre son but.
Jusqu’à tant de se rendre compte que le bonheur ne vaut que s’il est partagé.
Aujourd’hui, on dit que pour vivre heureux, il faut vivre caché.
Ce n’est pas vrai mais il faut pouvoir supporter la médiocrité et ne pas y prêter attention.
Combien de fois me dit-on que je souris trop sur les vidéos ?
Combien de fois me dit-on que j’ai l’air heureux ? Je me souviens d’une de mes élèves en CQP qui me disait que j’avais l’air heureux et que cela contrastait…
Ce que je crois, c’est que le bonheur est fait pour être partagé.
Que le bonheur, c’est un peu une histoire d’argent, mais pas que (comme je l’explique dans mon livre « The Life« ).
Le bonheur, c’est surtout une histoire de partage, de rencontres, d’amitiés, d’amour.
Que la vie, c’est mieux à deux, à trois, à 10 que seul.
Seul, à un moment, on perd sa ou ses raisons d’exister.
Pourquoi se lever le matin si on ne partage pas ce que l’on fait, ce que l’on vit, si l’on essaie pas de faire mieux ensemble que seul ?
A l’ère de l’individualisme à tout prix, du « moi, je », le bonheur fuit la majorité qui ne comprend que celui-ci ne s’achète pas.
Que celui-ci ne se gagne pas.
Le bonheur, c’est une décision.
C’est une décision d’entrer en relations avec autrui, d’entretenir ses relations, de faire ensemble.
On pourrait penser que l’être humain est égoïste mais la vérité est que cela ne dure pas et que l’on se réveille tous un jour en se demandant pourquoi on fait les choses.
Que son seul plaisir ne suffit pas, même si on excelle dans sa ou ses activités.
Je l’ai souvent dit dans mes « Leadercast » : Le plaisir est solitaire, le bonheur est partagé« .
A l’heure où de plus en plus de personnes choisissent la voie de l’égoïsme, de la réussite personnelle qui n’est qu’éphémère, n’oublions pas que nous sommes des animaux sociaux.
Que nous avons évolué en tribu et que rien n’a changé depuis.
Nous ne sommes pas faits pour être seul et nous ne pouvons pas être heureux seul, quoi que la société tente de nous transmettre.
Et si la société, des marketeurs, des publicistes, des industriels faisaient justement tout pour nous isoler et nous monter les uns contre les autres ?
Pour nous rendre faible, méfiant, craintif de l’autre quand nous avons plus de points communs que de différences ?
Et si je vous disait que l’on réussit mieux ensemble que seul ?
Que seul, on ne fait rien et que toutes les réussites se font à plusieurs, en équipe ?
Je crois que le bonheur est à portée de mains et ne demande pas tant d’effort que cela, malgré que ce l’on nous raconte.
Encore faut-il que l’on prenne conscience de ce qui nous rend vraiment heureux et pas d’un faux rêve monté de toute pièce pour faire de nous des esclaves des temps modernes…
Ca a toujours été : Ensemble pour faire que seul.