FAITES-VOUS SOIGNER

Un matin, en train de me préparer à manger, je pensais à ma prochaine « randonnée ».

Je pensais à l’heure à laquelle j’allais la faire et je me disais que pile au moment où j’allais commencer, je devrais poster sur mes réseaux sociaux, que je devrais travailler.

Sur le coup, j’étais déçu car cela signifiait qu’en fait, je ne pouvais pas déconnecter de mon travail, que je ne pouvais pas profiter du moment présent, être là, maintenant, tout de suite mais que je devrais, comme cela durerait plusieurs heures, sans doute faire plusieurs choses quant à mes ambitions durant cette randonnée.

Alors que l’essentiel des bien-pensants narguent les bienfaits du moment présents, ce que je ne remets pas en question, il n’en reste pas moins vrai que celui-ci ne saurait suffire à nous rendre heureux, à contribuer à notre bonheur.

J’aimerais, sans doute, comme beaucoup d’entre-vous, qui sont entrepreneurs, pouvoir déconnecter, me dire que je peux partir quelques jours et tout couper, que je pourrais m’arrêter et prendre des « vacances », avoir l’esprit libre pour découvrir autre chose pendant un quelques jours ou quelques semaines.

Que j’aimerais (ce n’est peut être qu’un souhait et sans doute un un réel objectif) partir faire le tour du monde, vivre presque au jour le jour sans penser à rien d’autres que maintenant, croire que je peux être libre.

J’aimerais, parfois, que ma journée s’arrête, me dire « Ca y est, il est 17 heures », ma journée est finie et passer à autre chose.

De nombreuses personnes envient ceux qui arrivent à vivre de leurs passions, de leurs projets mais semblent oublier le travail permanent que cela nécessite.

C’est la vie de la plupart des gens qui sont salariés d’une entreprise, quand c’est l’heure, c’est l’heure et on éteint tout.

On pense alors à vivre sa deuxième vie, celle de ses passions, de ses loisirs, à « profiter » car on était alors en « prison », à faire quelque chose un peu par dépit, sans plaisir aucun à exécuter ces taches, juste pour l’aspect financier et avoir quelque chose au dessus de la tête et dans son assiette.

Alors, on vit à moitié, si ce n’est plus, une vie d’esclave.

On sacrifie son temps, ses ressources intellectuelles pour quelques miettes de temps restants pour pouvoir accomplir ce qui nous fait vibrer si on a la « chance » d’avoir encore de l’énergie pour pouvoir en profiter.

Dans la majorité des cas, de ces miettes, les gens n’en font rien car ils sont fatigués et ont besoin de se reposer, de respirer. Comme je les comprends.

Mais aujourd’hui, j’aimerais vous dire que la situation inverse n’est pas forcément mieux, qu’elle est simplement différente.

Je ne suis personne pour vous recommander de vivre de telle ou de telle façon, pour vous dire que « ça », c’est la meilleure des vies.

De plus en plus, je constate que de nombreuses personnes ne veulent pas se donner les moyens de leurs ambitions, voudraient obtenir mais sans faire, se fixent des objectifs qui ne sont, en fait, que des souhaits.

Car quand c’est un réel objectif pour soi, on fait.

A ne faire que souhaiter, on ne voit d’ailleurs que les sacrifices à faire et forcément, on y va à reculons, voir, on n’y va pas du tout.

Je le vois dans mon domaine de prédilection qu’est la musculation où l’immense majorité de jeunes qui débutent cette activité veulent s’investir le moins possible.

A la mode de la série unique, certains en sont convaincus, c’est miraculeux. Moins on en fait, plus on a de résultat (Même si l’inverse n’est pas tout à faire non plus, c’est une question de juste équilibre que j’explique dans le Tome 3 de la Méthode SuperPhysique).

Il ne faudrait surtout pas être rigoureux et organisé, il ne faudrait surtout pas être discipliné.

Ce que je vois comme des qualités sont vus comme des défauts.

Peser ce que l’on mange pour avoir des repères ? Impensable ! Trop difficile ! Beaucoup trop restrictif !

Ne pas faire de Cheatmeal ? Et la vie sociale alors ?  (Comme si elle se résumait à manger tout et n’importe quoi le samedi soir).

Planifier ses entraînements ? Trop compliqué ! Prise de tête ! Et le plaisir alors ?

Se coucher tôt, se lever tôt ? On sort quand alors ? Et la fête, l’alcool à gogo ?

Comment avoir des résultats, de vrais résultats dans ces conditions ?

C’est simple, à moins d’être doué, on n’en a pas.

Alors on peut en arriver à crier au loup, à crier que ceux qui réussissent sont des tricheurs car cela parait tout bonnement impossible que certains soient capables de faire tout ca avec plaisir.

Pourquoi la majorité des personnes qui commencent une activité finissent par l’abandonner ?

La moyenne (Cf ce Leadercast) aimerait tout avoir sans faire les efforts nécessaires pour obtenir.

La moyenne souhaiterait être musclé, en super forme physique et en bonne santé en s’entraînant peu, en mangeant tout et n’importe quoi sans discernement et en ayant une hygiène de vie déplorable.

Plus généralement, dans la vie, la moyenne aimerait gagner énormément d’argent mais sans travailler ou alors juste un petit peu.

Elle ne voudrait surtout pas penser à son travail 24h sur 24. Elle ne souhaiterait surtout pas que son travail ne s’arrête jamais.

Non, elle voudrait pouvoir couper quand elle a envie et que cela continue de tomber.

Il y a quelques années, je ne sais plus si c’est encore le cas actuellement, il y eu une mode sur internet : Celle des business automatique.

L’idée qui était « vendue » et qui fonctionnait pour certains étaient de créer du contenu de manière spécifique une fois, c’est à dire plus ou moins d’articles, de vidéos, de podcast et à un moment d’arrêter et de continuer à gagner de l’argent avec ce qui avait déjà été fait.

C’était alors la grande mode des Blogs.

Forcément, certains s’en sont mis plein les poches : Travailler beaucoup peu de temps puis récolter à vie.

Qui n’aurait pas été séduit ?

Certains nous ont raconté de sacrés bobards, nous ont sorti des chiffres tellement gros que beaucoup y ont cru, à croire que plus c’est gros et plus la majorité y croit.

Heureusement ou malheureusement (Je préfère dire heureusement), cela n’a pas duré longtemps, même pour les pionniers car tout le monde ou presque peut aujourd’hui créer du contenu ou faire appel à des sociétés délocalisées à Madagascar pour écrire des articles à plusieurs milliers de mot qui n’ont ni queue, ni tête mais qui fonctionnent très bien pour le référencement (Quel intérêt d’être bien référencé si le contenu proposé est le même que partout et ne fait avancer personne ? Aucun !)

Cette mode est pratiquement passée mais continue de sévir via d’autres promesses dans la plupart des milieux.

En musculation, par exemple, nous avons les programmes sur 10 ou 12 semaines qui changeront un corps du tout ou tout vendus plusieurs centaines d’euros et qui font la fortune de leurs créateurs.

A croire que la majorité aime qu’on les prenne pour des cons.

Si vous me suivez depuis des années, vous savez que c’est un « combat » qui m’anime particulièrement. Je l’explique en partie sur cette page.

Comme nombre de débutant, j’ai été pris pour un pigeon, j’ai fait des erreurs qui auraient pu être évité, j’ai perdu temps à tomber dans le piège d’opportuniste, d’escrocs qui sont dans la recherche du plaisir personnel et non dans celle du bonheur pour tous.

C’est pourquoi, je me suis fait le devoir en musculation, de transmettre et d’éduquer au mieux ceux qui le souhaitaient et le souhaitent encore aujourd’hui.

Il y a toujours une part d’irréductible, une minorité prête à agir.

Vous souhaitez avoir des résultats ?

Ou plutôt vous souhaitez avoir plus de résultat ? Vous souhaitez vivre de votre passion ? Vous souhaitez gagner plus d’argent ? Changer carrément de vie ?

Je vais vous expliquer le secret.

Je vous préviens, ça peut être dur à encaisser.

C’est une vérité qui peut vous décourager si vous n’êtes pas décidé, si en fait, vous faites parti de la moyenne.

C’est sans concession, aucune.

Il est de celui que l’on qualifie de maladif.

Celui qu’on dit que c’est trop, que c’est dangereux.

Il est celui dont la moyenne a peur. Ça tombe bien, ce n’est pas pour eux.

C’est pour toutes les personnes comme vous et moi, comme nous, qui ne peuvent pas se contenter des miettes, d’être un esclave, au service des autres sans que cela soit de son propre choix.

C’est pour tout ceux qui ont compris que la vie, si on avait des objectifs élevés, ne permettait pas de vacances.

Les vacances n’existent d’ailleurs pas, c’est un mythe.

Les congés payés ? Si cela ne tenait qu’à moi, cela n’existerait même pas.

C’est comme l’histoire des 35 heures, c’est une règle pour ceux qui décident de subir leurs vies.

Pour leur laisser quelques miettes, suffisamment pour qu’il n’y ait pas de rébellion (Il y a toute une éducation à revoir, à faire sur le sujet, évidemment).

Qu’il n’y avait pas de bouton stop, pas d’arrêt, pas de destination finale.

Que non, on ne pouvait pas déconnecter si tout reposait sur soi et que l’on ne se reposait pas sur les autres.

On dit que cela surpasse le talent.

C’est d’ailleurs une des phrases « publicitaires » qu’utilisait Conor Mc Gregor, le combat MMA de l’UFC au sommet de sa gloire :

« Ce n’est pas une question de talent ici, c’est une question de travailler dur. C’est une obsession. Le talent n’existe pas. Nous sommes tous nés égaux en tant qu’être humain. Vous pouvez être n’importe qui si vous y consacrez du temps.  Vous atteindrez le sommet. Je ne suis pas talentueux, je suis obsédé ».

C’est donc une question d’obsession.

C’est une question de ne penser qu’à ça, nuit et jour, de ne jamais déconnecter.

C’est de ne pas avoir d’horaires quand une idée surgit.

C’est de ne pas repousser au lendemain ce qui pourrait être fait maintenant.

C’est d’être là et en même temps dans le futur.

C’est de préparer l’avenir et de ne pas se laisser aller à profiter du moment présent en tout temps.

C’est ce que beaucoup ne comprennent pas.

Si on désire vivre de sa passion, il ne s’agit pas de penser déjà à ses prochaines vacances.

Cela doit d’ailleurs fait presque 10 ans que je n’ai pas déconnecté plus d’une journée.

Il s’agit d’être obsédé par l’idée, par l’objectif que l’on a.

Cela me fait penser à la « sèche » en musculation qui est une période difficile où on va essayer de perdre au maximum (J’explique tout à son sujet ici)

Personne ne peut réussir sans être obsédé par celle-ci, par ne penser qu’à ça.

Je me souviens de la difficulté, de l’implication que cela nécessitait quand je m’étais essayé aux compétitions de culturisme en 2007.

Cela modifiait toute ma vie, aussi bien mon sommeil que mon état d’éveil la journée, mon énergie.

C’était ma vie, complètement et c’est ainsi que j’ai réussi à être plus sec que jamais.

Quand je partais en déplacement, j’emmenais mes boites de thon et j’achetais des légumes au supermarché du coin.

Tout était planifié, drastique.

Mais c’était obligatoire et ça l’est toujours, quelque soit le domaine pour réussir.

Vous ne pouvez pas prendre vos objectifs à la légère et ne vous investir qu’un peu.

Ou alors c’est que vous ne visez pas très haut, que vous visez un peu, voir rien.

Si vous ne progressez pas dans un domaine, j’ose le dire, c’est peut être parce que cela ne compte pas assez pour vous, que ce n’est pas une obsession.

C’est pour cela que j’ai du mal à comprendre une sorte de mode actuelle qui est d’être choqué de s’investir corps et âme dans ce qui fait sens pour soi, comme si on pouvait vraiment avoir des résultats autrement.

Aujourd’hui, je ne vous cache pas que je pense, sans interruption aucune, chaque minute ou presque qui passe, à mon travail, qui est une extension de moi-même et qui est la même chose pour tous les entrepreneurs que je connais.

Vous ne pouvez pas espérer exceller dans un domaine sans être carrément obsédé.

Je ne suis pas là pour juger du bien ou mal de la chose car c’est à chacun de déterminer comment il souhaite vivre, comment il veut mener sa vie.

J’ai été obsédé par ma propre pratique de la musculation pendant de nombreuses années et c’est évidemment à cette période que j’ai le plus progressé, ce qui m’a permis d’en être là où j’en suis aujourd’hui physiquement.

Je suis convaincu qu’être obsédé permet de devenir vraiment meilleur car on est alors centré, on concentre son attention sur un sujet.

On n’est jamais meilleur que lorsque l’on ne se disperse pas.

Je me souviens de ces années « folles » où je regardais tout ce que je pouvais trouver pour m’instruire, pour faire mieux, pour progresser plus, toujours plus.

Aujourd’hui, je découvre d’autres activités et j’avoue qu’elle m’obsède également (C’est peut être mon mode de fonctionnement inné ?). Chaque projet que je lance m’obsède.

Si vous voulez vraiment réussir, vous devez vous impliquer, être obsédé à tel point que les sacrifices que voient ceux qui ne font que des souhaits sont invisibles pour vous, que vous ne les comprenez pas.

Certains diront alors que vous devez vous faire soigner, que vous êtes malades…

Qui sont-ils ? Sans doute la moyenne.

Ceux qui ne réussissent pas, jamais.

Mais vous, qui souhaitez réussir, je vous le dis : Ne laissez rien se mettre en travers de votre chemin.

Vous avez raison à partir du moment où vous êtes en accord avec vous-même.

Soyez obsédé, osez ne pas vous contenter et mettre tout ce que vous avez dans ce qui vous fait vibrer.

Sinon, vous devrez vous contenter des miettes.

Rudy

Ps : J’ai compilé les habitudes de ceux qui réussissent dans ce livre.

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