COMMENT DOMPTER LA PEUR ?

Il y a peu, je finissais le livre « The Game » de Neil Strauss.

Ceux qui connaissent ce livre peuvent bien se demander quel rapport existe-t-il entre LeaderCast et le milieu de séduction.

En effet, il s’agit d’un livre qui explore les premières communautés en ligne de séduction, à l’instar des premiers forums de musculation que j’ai connu au début des années 2000.

Ainsi, j’étais curieux de voir un autre versant du net que je n’avais pas connu et surtout, j’étais intéressé de comprendre pourquoi tant de personnes dans le milieu du marketing recommandaient ce livre.

Surtout qu’en creusant un peu dans leurs parcours, beaucoup d’entre elles venaient du milieu de la séduction.

Un « drôle » de point commun en apparence.

La semaine dernière, alors que j’enregistrais la version audio de mon LeaderCast sur les cinq étapes à mettre en place pour être heureux, une évidence m’ait apparu.

En écrivant la version écrite, je n’y avais pas pensé mais comme une lumière qui s’allume, j’ai compris pourquoi ce livre avait eu autant de succès.

J’ai compris que le problème n’était, peut être pas, d’avoir les clefs du bonheur, mais de pouvoir les appliquer.

D’en avoir les capacités.

Par exemple, en musculation, je peux vous dire, avec mon expérience, que si vous faites 10 répétitions à 100 kg au développé couché, vous aurez des grosses épaules et/ou gros pectoraux.

Mais si vous débutez la musculation, cela va vous sembler bien loin, peut être même vous décourager.

Et, ce qu’il se passe sans doute dans la plupart des cas, c’est que vous arrêterez ou ne commencerez même pas la musculation parce que ce que je vous dis vous parait inaccessible.

Même si je m’efforce de rendre cela possible et de vous montrer comment y arriver en décompensant l’objectif et en scindant les différentes étapes, la société qui nous entoure, notre entourage proche la plupart du temps, tend à nous dicter nos possibilités, à limiter nos capacités en nous répondant abondamment que nous allons échouer, que cela va être difficile, que le pire est à craindre si nous essayons.

Alors nous finissons par en être convaincu : « Ce n’est pas pour nous ».

On ne voudrait pas échouer quand même.

On ne souhaiterait pas le pire, même à nos « ennemis ».

Cela ne part pas d’un mauvais sentiment puisque nos proches tentent de nous protéger.

Mais l’erreur, selon moi, est ce qu’ils essayent de le faire à l’extrême.

Par rapport à leurs éducations, par rapport à leurs expériences (s’ils en ont), par rapport aux histoires qu’ils ont lues et entendues.

Souvent, ils en font alors une généralité, un règle à laquelle on ne peut pas déroger.

Si vous croyez à tout ce baratin, vous êtes au bon endroit.

Et même si vous y croyez un peu, restez bien jusqu’au bout avec moi.

Vous avez peur de tout ou presque ?

Vous croyez être anormal ?

Que ceux qui font et entreprennent n’ont pas peur, ne connaissent pas ce sentiment ?

Vous avez tort !

Qui que nous soyons, nous avons peur.

Oui, vous avez bien lu.

J’ai peur tout comme vous.

J’ai eu vraiment peur de mal faire pendant un temps, notamment quand je publiais un article ou une vidéo, que cela ne me convienne pas vis à vis de mon niveau d’exigence envers moi-même.

Je me mettais alors une pression démesurée, repoussant jusqu’au dernier moment l’inévitable, ce moment où je devais me filmer pour publier ma vidéo en temps et en heure.

J’y allais à contre-cœur.

Puis la peur s’est estompée petit à petit, à force de faire (Je ne dirais toutefois pas que je suis arrivé au niveau d’exigence qui m’irait parfaitement, surtout ne sachant aujourd’hui pas me contenter).

Ensuite, j’ai eu peur de réussir.

Je m’en souviens, notamment quand je jouais au Tennis de Table (On ne dit pas Ping Pong) en club où dès que l’on se mettait à penser, que l’on sortait du Flow, de cet état de conscience « surhumain », tout parfait en vrille.

On n’arrivait alors plus à aligner un coup correcte et on finissait par perdre parce qu’on avait eu peur de gagner (Cf le livre « L’apprentissage moteur » – La réflexion empêche l’action).

Je me disais : « Qu’est ce que je fais si gagne ? » – « Que va-t-il se passer ? »….

Je mettrais cela en parallèle avec la peur d’être exposé, d’être vu.

Quand on réussit, quelque soit le domaine, on devient visible, plus en tout cas car il y a différents niveaux de visibilité.

On a alors ces premiers « hâters », c’est à dire ces gens qui sont  » jaloux » parce que vous agissez pendant qu’ils ont trop peur pour agir aussi.

Alors vous avez peur, à chaque fois que vous publiez d’être critiqué, d’en prendre plein la gueule.

Parce que vous savez aussi, que comme vous, ceux à qui le contenu plaît et qui ne sont pas de cette génération que ceux qui commentent tout ce qui bouge, ne vont pas vous dire merci à chaque article, vidéo, podcasts, photos que vous publiez et c’est normal.

Vous pouvez alors avoir l’impression que le monde est contre vous quand finalement, quand vous analysez les chiffres objectivement, il y a moins 1% des gens qui regardent ce que vous faites qui vous critiquent.

Vous finissez d’avoir peur quand vous intégrez le fait que si ce que vous faites n’aide, ne serait-ce qu’une seule personne à se trouver, à atteindre ses objectifs, c’est la plus belle des victoires.

Je ne sais plus qui disait, mais que j’approuve complètement :

« Celui qui sauve une vie sauve le monde. Celui qui détruit une vie détruit le monde ».

Finalement, vous avez peur d’échouer, de l’échec, du pire.

Alors que si on analyse rationnellement le pire qui pourrait arriver si on faisait quelque chose, n’importe quoi, on ne rend rapidement compte que le pire n’est pas si pire.

C’est ce qu’explique Arnold Schwarzenegger dans son autobiographie.

Réfléchissez un instant, que pourrait-il vous arriver de pire ? (Dites le moi en commentaires, osez y réfléchir).

Dans la plupart des cas, trois fois rien.

Et c’est là où le livre « The Game » prend toute sa dimension et où je comprends parfaitement son succès.

Les relations humaines sont de plus en plus compliqué à l’ère du numérique.

A force d’écrire sur Internet, de nombreuses personnes ont peur d’aborder des gens dans la rue ou n’importe où pour leur demander, ne serait-ce qu’un renseignement sur leurs chemins.

On en est à préférer demander à son téléphone où aller plutôt que de demander à une personne faite de chair et de sang.

Alors de là à aborder un homme ou une femme, parce qu’elle peut potentiellement nous intéresser, qu’il y a une attraction physique…

D’où le succès, du moins en terme de fréquentation et de chiffres d’affaires d’une multitude de site et d’applications de rencontres.

Au lieu de nous rendre plus vaillant, nous devenons avec l’omniprésence des différents réseaux sociaux, de plus en plus peureux.

Quand nous voyons quelqu’un réussir, nous pensons que cette personne est différence de nous, qu’elle a quelque chose en plus.

Alors qu’elle est seulement différente.

Comment fait-on pour ne plus avoir peur ?

Ce n’est peut être pas la bonne question.

Comment fait-on pour être plus fort que ses peurs ?

Pour avoir l’audace de passer au dessus, d’agir ?

On améliore sa confiance en soi.

Et comment fait-on cela ?

En se préparant à agir.

Si je reprends quelques exemples du livre « The Game« , avant de sortir en groupe et d’aller aborder des femmes, ils apprennent à :

  • Mieux s’habiller : C’est ce qu’ils appellent la technique du Paon. C’est à dire ne surtout pas s’habiller comme tout le monde mais avoir au moins une touche d’originalité comme un chapeau, un vêtement de couleur, voir plusieurs.
  • Avoir des phrases d’accroches : Plutôt que de parler de la pluie et du beau temps, attiser la curiosité en disant que l’on est magicien.
  • Avoir appris quelques tours : Surtout si on dit que l’on est magicien.
  • Connaître son texte : Comme si on préparait les différentes étapes de ses dialogues, même cela n’est pas 100% possible pour ne pas être pris au dépourvu et savoir quoi raconter.
  • ….

En clair, ils se sécurisent en préparant tout à l’avance pour multiplier leurs chances de succès.

Ils n’y vont pas à l’improviste, en restant bouche bée devant leur interlocutrice…

Et ils apprennent à dédramatiser la situation, à prendre comme cela comme un jeu.

Ainsi, si cela ne « fonctionne » pas, ce n’est pas grave. C’est juste un jeu.

Et dans n’importe quel jeu, surtout au début, on perd bien plus de fois que l’on ne gagne (Je me souviens de partie de Mario Bros sur Nintendo quand j’étais enfant où je ne faisais que perdre et sans doute que vous aussi).

Peut être alors que le problème, à la base, est que nous prenons tout trop au sérieux.

Qu’alors, nous avons peur d’être jugé pour toujours, d’être catalogué à vie.

Il y a des années, justement pour dédramatiser la musculation que certains prenaient trop au sérieux (notamment quand ils loupaient une séance, c’était presque la fin du monde), j’avais reconsidéré l’entraînement et par la même la vie en général comme un jeu dont on est son propre héros.

En ce sens, qu’au pire, on tombera mais que cela n’est pas fatal.

Que nous avons tous les capacités de nous relever, d’évoluer, de changer.

Je crois aussi que le temps nous apprend, surtout si vous êtes ici, à prendre du recul, à être plus sage à l’inverse de la fougue que l’on avait durant nos jeunes années où tout était grave.

S’il pleuvait alors qu’on voulait sortir, c’était catastrophique quand aujourd’hui, s’il pleut, il pleut et de toute façon, au pire, on sera mouillé et on n’aura pas fondu car on n’est pas en sucre.

Peut être s’est-on trop habitué au confort, à sa zone de confort que l’on en arrive à avoir peur de « rien ».

J’en parlais il y a quelques semaines avec Olivier, préparateur mental sur Annecy et ses environs.

Le risque et le danger ne sont pas les mêmes choses.

Prendre un risque signifie que l’on a, en amont, les capacités d’encaisser un échec et de se relever.

Par exemple, vous êtes un motard chevronné, s’il y a un caillou sur la route, celui-ci ne vous pas peur malgré le risque.

Parce que vous le maîtrisez, vous avez les capacités de le gérer.

A l’instar du danger qui serait d’essayer de prendre un virage à 150 km/h alors qu’il est marqué de rouler à 50 km/h au maximum et que vous venez d’avoir votre permis.

Vous comprenez la nuance ? (Désolé pour les exemples pourris mais vous devriez avoir compris l’image :D)

C’est pour cela que je ne vous dis pas de vous mettre en danger mais de vous préparer, à l’instar du livre « The Game« .

Soyez prêt à affronter les risques.

De nombreuses personnes se demandent toujours si elles sont prêtes à faire ou ça.

Le meilleur exemple, sans doute, c’est pour avoir des enfants.

Oserais-je que l’on n’est vraiment prêt mais quand il est là, il n’y a plus le choix et on s’efforce alors de faire au mieux ? OUI !

Dans la vie, c’est la même chose à tous les niveaux.

Il va falloir sortir de votre zone de confort.

Il va falloir prendre des risques, agir.

Ne pas faire que de la théorie, ne pas attendre de tout savoir sur un sujet pour vous lancer, parce que de toute façon, personne ne sait tout sur rien dut tout ! (Plus on en sait, plus on se rend compte que l’on ne sait rien).

C’est la pratique qui forge plus que tout, pas la théorie.

C’est pour cela que l’on dit qu’en théorie, celle-ci rejoint la pratique mais qu’en pratique c’est différent.

Parce que vous aurez beau avoir tout imaginé que cela ne se passera jamais comme dans la théorie (Et je pourrais vous en parler longuement tant que je suis surpris presque chaque jour).

Vous avez peur, très peur ?

Très bien, j’ai peur, tout le monde a peur.

Citons Cus D’Amato, le célèbre entraineur de Mike Tyson, qui a littéralement fait Iron Myke :

« La boxe est un sport de self-control. Il faut comprendre la peur pour pouvoir la manipuler. La peur est comme le feu. Il est possible de le faire travailler pour soi. Il peut réchauffer en hiver, cuire des aliments quand on a faim, produire de la lumière quand il fait sombre et même de l’énergie. Mais si on en perd le contrôle, il peut nous blesser, voire nous tuer. Les gens exceptionnels ont fait de la peur leur amie. »

Alors canalisez-vous et faites un pas, le premier pas, puis vous ferez le deuxième.

Mais surtout ne faites pas partie de ces personnes qui restent paralysés toutes leurs vies parce qu’elles ont peur de se lever du canapé ou de dire bonjour à un inconnu avec le sourire.

N’ayez pas peur d’être jugé, tout ceci n’est qu’un jeu dont vous êtes le héros, votre propre héros.

Soyez à votre hauteur et qui sait, peut être bien plus haut demain.

Je finirais en citant Antoine de Saint-Exupéry et son texte « L’art des petits pas » :

« Seigneur, apprends-moi l’art des petits pas.
Je ne demande pas de miracles ni de visions,
Mais je demande la force pour le quotidien !
Rends-moi attentif et inventif pour saisir
Au bon moment les connaissances et expériences
Qui me touchent particulièrement.
Affermis mes choix
Dans la répartition de mon temps.
Donne-moi de sentir ce qui est essentiel
Et ce qui est secondaire.
Je demande la force, la maîtrise de soi et la mesure,
Que je ne me laisse pas emporter par la vie,
Mais que j’organise avec sagesse
Le déroulement de la journée.
Aide moi à faire face aussi bien que possible
A l’immédiat et à reconnaître l’heure présente
Comme la plus importante.
Donne-moi de reconnaître avec lucidité
Que la vie s’accompagne de difficultés, d’échecs,
Qui sont occasions de croître et de mûrir.
Fais de moi un homme capable de rejoindre
Ceux qui gisent au fond.
Donne-moi non pas ce que je souhaite,
Mais ce dont j’ai besoin.
Apprends-moi l’art des petits pas ! » 

Pourvu donc seulement que vous fassiez.

Rudy

PS : Si cet article et le podcast associés vous ont aidé, peut être souhaitez-vous participer à son développement ? 😉

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