C’EST DÉCIDÉ, JE LANCE MON VIRUS !

Quand on me demande quelle série je regarde ou que je recommande, seulement quelques-unes me viennent à l’esprit.

Il y a Heroes dont les dernières saisons ont été catastrophiques et je ne parle pas de Heroes Reborn. Il y a WestWorld qui est actuellement encore en production mais où il faut à chaque fois attendre les derniers épisodes pour comprendre ce qu’il en est exactement.

Mais surtout, il y a la série du film culte à mes yeux « L’armée des douzes singes » (Si vous n’avez pas le film, commencez par là).

Le script ressemblerait presque à ce que l’on est en train de vivre avec le Coronavirus (en exagérant un peu, vous me connaissez), à savoir qu’en 1996, il y a eu un virus mortel qui a décimé 5 milliards de personnes et que le milliard restant est condamné à vivre sous terre dans une sorte dictature sans possibilité de rebellion.

Je m’arrête là pour ne pas vous spoiler le film mais la série est ce qui se fait de mieux en terme de scénario de tout ce que j’ai vu. On peut véritablement parler de scénario à l’heure où presque plus aucune série et film n’en a un et n’est qu’un fourre tout d’idées à la con qui ne demande aucune réflexion pour être compris.

Pourquoi j’y pense ?

Parce que cette semaine, j’ai lu, en partie, le livre « Le point de bascule » de Malcom Gladwell.

Cela faisait longtemps que je le voyais défiler mais le titre ne m’inspirait pas. Je me disais que je connaissais déjà l’histoire, comment une petite chose peut absolument tout changer.

Etant un adepte de la règle des petits pas, jour après jour, je pensais que je perdrais mon temps en le lisant, que je n’apprendrais rien.

Hors, quand je lis un livre ou regarde une vidéo, c’est plutôt pour « gagner » du temps. C’est ainsi que je conçois mes articles, mes vidéos, mes podcasts.

J’essaie de faire gagner du temps et d’éviter de faire des erreurs, même si celles-ci sont toutes relatives sur LeaderCast étant donné que chacun doit trouver sa « voie ».

Comme je le disais d’ailleurs la semaine dernière à l’oral : « Ne demande pas ton chemin à quelqu’un. Tu risquerais de ne pas te perdre ».

Dans le sens où essayer de suivre exactement le chemin d’autrui est destiné à échouer sans rien apprendre sur celui-ci qui plus est.

Mais comme par hasard, le hasard faisant bien les choses, ce livre m’est tombé dessus.

Ma copine faisait du tri dans ses livres et étant à court de lecture, hors kindle (J’ai du mal avec ces longs livres numériques quand même), voilà que je tombe dessus.

Même si je travaille énormément sur mes vidéos Youtube (J’espère que vous avez vu les dernières !!) actuellement et je finalise trois gros projets, il n’en reste pas moins vrai que je ne peux faire ca H24 sans devenir fou.

Hors lire me détend, me « distrait », me change les idées.

Je dois dire que j’ai été agréablement surpris. Je m’attendais à un livre banal, à lire des banalités lues et archi relues mais pas du tout.

Dans le contexte actuel, il m’a permis de mieux comprendre comment nous en étions arrivé là et surtout comment un virus, quel qu’il soit se propageait.

Quand on utilise le mot « Virus », on pense à mal.

Mais en réalité, un virus n’est au départ que la propagation à l’échelle x 100 de quelque chose.

Par exemple, plus haut, je vous ai recommandé un film, cela peut s’apparenter à un virus à petit échelle, le bouche à oreille, la recommandation d’un tier ce que l’on peut qualifier de marketing direct que je préfère dénommer « être humain », authenticité…

Certes, il y a des chances que cette recommandation ne se propage pas et que mon « virus » soit faible, un peu comme les messages publicitaires qui passent à la télévision qui sont comme un rhume, aussitôt là, aussitôt disparu.

Néanmoins, cela amène à se poser la question suivante : Comment faire pour que mon idée se propage et entraîne une certaine réussite ?

J’en parlais cette semaine avec une de mes élèves qui fait de super articles mais qui ne fait pas ce qu’il faudrait qu’elle fasse alors qu’elle le pourrait et qui n’a donc pas la visibilité qu’elle devrait avoir.

A quoi cela sert-il de faire de super articles si ceux-ci ne sont pas lus ?

On pourrait imaginer que parce qu’ils sont de qualités, ceux-ci se propageraient de personnes en personnes, que les gens en parleraient à leurs amis… Mais la vérité, c’est la plupart des gens (intelligents) s’expriment de moins en moins avec autrui et d’autre part, il ne s’agit pas de toucher quelques personnes pour que le « virus » se propage mais la ou les bonnes personnes, ce qui est totalement différent.

En plus, nous avons des cercles d’amis de plus en plus restreints, du moins des personnes que l’on côtoie vraiment. Nous sommes de moins en moins réellement connectés.

Qui connait ses voisins par exemple ?

Ainsi, dans les faits, quand un article ou un contenu plaît, il y a peu de chance qu’il se propage si on ne fait pas un gros travail de promotion en amont, pendant et après.

Pendant des années, je ne comprenais pas pourquoi mes contenus ne se partageaient pas, n’explosaient pas.

Ils faisaient des vues, j’avais de nombreux commentaires, des partages. Tous les signaux étaient au vert.

Mais j’ai finalement compris que si l’on était pas « partagé » par les bonnes personnes, il ne pouvait avoir de propagation et d’explosion.

Comme me l’ont souvent dit ceux qui me suivent à travers les newsletters que j’envoie via mon site https://www.rudycoia.com, ils sont des gens de l’ombre, dans le sens où ils lisent avec attention, regardent mais ne sont pas des influenceurs, n’ont pas envie et la flamme de se mettre sous les feux des projecteurs.

J’oserais même dire qui participer, c’est vendre une partie de son âme au diable, plus ou moins importante en fonction de ce que l’on y fait.

Je comprends donc tout à fait ceux qui n’y sont pas et n’ont pas envie de prendre part à cette « mascarade » comme mon associé Fabrice sur SuperPhysique.

Souvent, je dis à mes élèves qu’ils sont contaminés. A l’instar d’un virus, chaque semaine, à travers les échanges que nous avons, j’essaie de leur insuffler de l’énergie positive, des croyances plus élevées, des possibilités plus importantes.

Et je vois, presque à coup-sur, qu’au fil des semaines, ils se prennent au jeu. Leurs confiances en eux augmentent.

Ainsi, je peux me considérer comme un virus.

Maintenant, pour revenir à la question principale, à savoir comment avoir une idée, qu’elle se propage et qu’elle est du succès, cela se résume à trois fondamentaux que l’on a tendance à oublier.

Le premier, c’est qu’il faut toucher les bonnes personnes.

Dans mon livre « The Leader Project« , je parle de la bonne cible.

Malcolm Gladwell parle lui d’oiseaux rares et en distinguent plusieurs.

Aujourd’hui, quand une marque veut gagner de la notoriété, de la visibilité et faire parler d’elle, que fait-elle ?

Elle contacte des personnes influentes sur les réseaux sociaux et les rémunère pour qu’il en parle.

Evidemment, ils ne vont pas demander à Jean Michel qui poste un contenu tous les quatre jours de piètre qualité et qui a 8 abonnés.

Ils vont demander à Margot qui poste 8 fois par jour, a 200 000 abonnés et des centaines de commentaires sous chacune de ses photos.

Certes, ce n’est pas le même prix mais cela n’a rien à voir en terme de résultats derrière.

Après, il faut relativiser car le contenu que l’on partage, la façon d’être… détermine énormément l’influence que l’on a réellement.

Par exemple, si une fille poste sans arrêt des photos d’elle cul nu et que c’est grâce à cela qu’elle a beaucoup d’abonnés et d’engagement, ses recommandations, peu importe lesquelles ne seront pas prises aux sérieuses et les résultats proche du néants.

Cela me rappelle l’histoire d’une marque de vêtement qui avait fait le choix de beaucoup baser son choix de « sponsorisés » sur le nombre d’abonnés et qui s’est aperçu que ceux-ci ne vendaient rien car ils n’étaient pas suivis pour leurs contenus mais seulement pour leurs photos. C’était des coquilles vides.

C’est pourquoi quand certains lancent un produit et qu’ils ont tout un « réseau » de personnes influentes, c’est l’effet boule de neige, encore plus si le produit est de qualité.

Personnellement, c’est ce qui nous a toujours manqué avec SuperPhysique avec notamment notre prise de position contre le dopage mais c’est aussi qui fait que cela fonctionne depuis plus de 10 ans.

En même temps, cela signifie que lorsque je parle de quelque chose, cela est vraiment bien ce qui contraste avec ceux qui font la publicité de tout et de rien tout le temps. Je suis d’ailleurs surpris du succès de ces personnes mais après le coup du Mc Drive, plus rien ne peut m’étonner.

Comme leurs noms l’indiquent, les oiseaux rares sont donc rares et sont à distinguer à mes yeux du « bon public ». Les deux sont complémentaires.

Un oiseau rare qui ne cible pas la bonne cible ne servira à rien.

Le deuxième, c’est la forme du message.

Vous aurez beau avoir la meilleure idée du monde que si elle est mal présentée, elle ne pourra pas se propager.

Nous pouvons lutter autant que nous le voulons contre les apparences qu’il n’en reste pas vrai que les apparences sont prédominantes quand il s’agit de « convaincre ».

C’est pourquoi les poses doubles biceps sur mes réseaux sociaux sont plus convaincantes que des photos de « modes » pourtant beaucoup plus accordé avec ma personnalité et mon « Mindset ».

De la même façon, quand on transmet un message, qu’il soit écrit ou oral, celui-ci doit respecter des codes qui sont identiques à savoir la linéarité, la répétition et la réflexion qui peuvent se traduire par un message fluide, répétitif pour qu’il ne soit pas qu’un rhume et qu’il amène à se dire que l’on en a besoin.

La forme du message est tellement importante que certains proposent des formations à plusieurs milliers d’euros pour apprendre à écrire des « pages de ventes » qui ne sont que ca, du copywriting.

Je préfère personnellement la carte de l’authenticité tel que je l’explique dans le premier chapitre de Leader Project.

Cela me parait être une meilleure voie à terme et cela vient naturellement à chaque personne, le tout étant de ne pas avoir peur d’être soi-même.

Il faut que cela sente le vrai, la vie pour que le message, l’idée adhère.

Enfin, le troisième est une histoire de contexte.

On parle souvent du bon moment mais il s’agit surtout d’être au bon endroit dans le sens où rien ne sert d’aller convaincre un adepte du Mc Do de manger plus sainement pour sa.

Comme l’être humain accorde beaucoup plus de crédit à ce qui va dans son sens et qu’en plus, il ne cherche pas à être convaincu, autant délivré le message, l’idée au bon endroit.

On en revient à la notion de ciblage ; Il faut parler aux bonnes personnes.

Le contexte détermine un certain type de comportement, une certaine manière de réfléchir.

Le moment importe mais moins que la bonne cible, c’est pourquoi comme je l’expliquais dans le LeaderBook, le bon moment, c’est maintenant.

A vouloir parler à tout le monde, on ne parle à personne.

Ces trois fondamentaux doivent absolument être réunis si vous souhaitez que votre virus se propage.

La meilleure idée ne suffit pas, tout comme être au bon endroit, ou bien parler de rien.

Ce livre de Malcolm Gladwell m’aura permis de remettre en ordre quelques idées et surtout m’aura montrer certaines lacunes dans ma façon de faire.

En même temps, il est difficile d’aller contre sa nature.

A tout ceux qui ont une idée, un message à délivrer et qui veulent lancer leurs virus avec efficacité, je recommande donc la lecture du « Point de bascule » en complément de Leader Project.

Bonne lecture à tous,

Rudy

PS : Si vous souhaitez me soutenir et ne pas seulement être passif, vous pouvez regarder ca.

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