Tout au long de notre vie, nous chercherons qui nous sommes au plus profond de nous-même.
Parfois, certaines choses nous rebuteront et nous essayerons d’y remédier.
Souvent, cela sera en vain car on ne lutte pas contre sa nature.
Même si cela apparaît « mal » aux yeux de la société en général, j’ose dire que l’on ne peut pas se forcer à être son contraire.
Les changements que l’on souhaite voir apparaître dans vie doivent découler naturellement, comme un appel à réaliser son destin.
Si l’on n’est pas fait pour avoir des gros mollets (exemple à la con, je sais mais qui parlera à tous ceux qui me connaissent via mon travail en musculation), on aura beau s’acharner autant que l’on veut que l’on en aura pas.
Si l’on se perd en chemin, à forcer ce qui est acceptable par la société et à ne pas être soi-même, comment pourrait-on être heureux et épanoui ?
Comment pourrait-on avoir le sourire et donner le sourire ?
Je connais des gens qui toutes leurs vies chercheront à respecter les codes, du moins ce qu’ils pensent être les codes, qui lutteront contre eux-mêmes pour plaire et surtout ne pas déplaire à quiconque, qui seront toujours d’accord avec tout le monde en apparence sans jamais être d’accord avec eux-même.
A mesure que nous vieillissons, nous faisons plusieurs crises d’identités. Il y a la crise d’adolescence bien connue de tous, la crise de la trentaine, de la quarantaine (la pire ?), de la cinquantaine…
Nous avons peur de vieillir parce que nous avons peur de la mort mais à quoi bon vivre si ce n’est pas pour s’affirmer et être qui on est au plus profond de soi-même ?
En réfléchissant à l’identité, à qui j’étais, je me suis souvenu que ce qui définissait chacun était ses valeurs, ce qui en les lisant, le ramenait à redevenir qui il était, ce qui l’animait.
J’aimerais ainsi vous expliquer qui je suis ou du moins ce que je pense qui me définit, peut être ne serez-vous pas d’accord, et par la même vous expliquer qui vous êtes, vous à me suivre chaque semaine.
Nous ne sommes, je le crois, pas si différent et j’espère comme chaque semaine, donner le déclic à certains de se réaliser.
Pour ceux qui me suivent depuis longtemps, vous connaissez sans doute les ‘ »10 commandements » de mon site SuperPhysique.
Il s’agit, pour « imiter » Moise et ses 10 commandements, des règles qui régissent le fonctionnement de ce site et qui déterminent qui nous sommes.
Cela signifie qu’en participant sur le site, en postant des commentaires sous les articles, en publiant sur les Forums qui sont d’ailleurs les plus anciens Forums de musculation du Web puisqu’ils datent de 1999, on accepte ces règles, ces valeurs qui nous définissent.
Celles-ci sont :
Ainsi, ceux qui se reconnaissent dans ces valeurs participent à l’évolution de SuperPhysique.
Il ne s’agit pas de règles strictes à suivre à 100% du temps mais d’une ligne de conduite et qui, en les lisant, permet un bon de rappel sur ce qui nous définit.
Ceux-ci sont clairement pour la pratique de la musculation sans dopage.
Au départ, ils étaient réservés aux membres de la Team SuperPhysique qui étaient choisis pour montrer l’exemple et alors ils les acceptaient, cela était un reflet d’eux-mêmes. Tous les avaient validés avant leurs publications.
Cela ne vous étonnera pas mais j’ai ce poster dans mon salon parce que la meilleure façon de ne pas oublier ce qui nous définit est de l’avoir sous les yeux tous les jours.
C’est comme ses objectifs, il faut les avoir perpétuellement devant soi pour créer une certaine tension qui pousse à les réaliser.
Si c’est juste dans un coin de sa tête, c’est plus difficile d’y arriver.
Mais dans la vie, qui suis-je en dehors de la musculation ?
Qu’est ce qui régit ceux qui m’accompagnent dans ce périple qu’est la vie ?
C’est ainsi qu’avec les membres de la Tribu SuperPhysique, c’est à dire des personnes qui suivent la Formation SuperPhysique, nous avons déterminé des valeurs de vie, de fonctionnement que j’aimerais partager avec vous car j’estime qu’elles vous, qu’elles nous concernent ici sur ce site.
Ce coup-ci, je n’ai pas ce poster dans mon salon mais devant mes yeux. Dès que je lève la tête de l’ordinateur, ils sont là à me rappeler qui je suis et pourquoi je fais tout cela.
Les voici :
Pour certains qui ne nous comprennent pas, ils parleront de secte.
Mais c’est parce qu’ils n’en connaissent pas la définition.
Dans une secte, on cherche à étouffer la liberté individuelle de chaque individu, on cherche à s’approprier leurs biens, on s’en prend aux personnes vulnérables.
Mais je ne cherche pas et je ne crois pas qu’aucun de vous cherchent à imposer quoi que ce soit à qui que ce soit, au dépend d’autrui.
Je ne cherche pas à vous imposer les règles que je me suis fixé, à vivre comme moi.
Mais je crois qu’il est important de déterminer les valeurs qui nous définissent.
Sans se poser la question de celles-ci, nous manquons de repères. Quand nous doutons, à quoi nous raccrocher pour se remettre sur notre chemin ?
Quand nous pensons à abandonner, quand nous en avons marre de tout, il est bon, et j’en suis convaincu, de se rappeler qui on est, au delà de toute notion de réussite.
Ce que j’encourage, c’est la liberté individuelle, le fait de choisir et non de subir les choix d’autrui, d’entreprendre quand tout le monde ou presque nous dit de rester assis sur son canapé.
Ces valeurs, ces règles que je vois tous les jours me permettent de réduire la durée mes périodes de doutes ou mes coups de mou, de me donner la force de continuer.
Si, aujourd’hui, je vous les partage sans que vous fassiez parti de SuperPhysique ou de la Tribu SuperPhysique, c’est pour vous donner des repères, vous expliquer comment elles me guident.
Peut être vous reconnaîtrez-vous dedans, peut être pas mais j’espère vous pousser à la réflexion en tout cas.
La première me rappelle d’être réaliste vis à vis de moi-même dans le sens où rien n’est jamais aussi grave qu’on le pense.
La deuxième m’est très cher car je suis, nous sommes le progrès. Il fait partie de nous. Nous ne sommes pas fait pour nous contenter des miettes que l’on nous donne alors de mieux en mieux, nous essayerons de faire.
La troisième me dit que si j’échoue, ce n’est pas fatal. Même s’il est préférable de ne jamais échouer, cela signifie que si je n’atteins pas mes objectifs, que je rencontre des embûches sur mon chemin, cela ne signifie nullement que je ne vais pas finir par y arriver.
La quatrième m’explique que je ne dois pas avoir peur de poser une question à qui que ce soit. Que si j’ai une question, celle-ci doit forcément avoir une réponse. Les questions sont faites pour que l’on trouve les réponses. Comme chaque problème a une solution.
En même temps, cela me force à être plus sociable, moins individualiste dans une société qui pousse à l’éloignement de chacun via le virtuel.
La cinquième m’encourage à aider ceux qui ont des questions si je peux leur apporter une réponse. Si je ne sais pas, si je ne peux pas aider, je reste à ma place et je ne dis rien mais si je sais, il est de mon devoir d’aider les miens, ma Tribu dont vous faites parti en me suivant chaque semaine dans mes aventures.
La sixième est très cher à mes yeux car elle reflète la phrase que je répète en boucle via mon site du Club SuperPhysique : « Ensemble pour faire mieux que seul ».
Il est de mon devoir d’encourager ceux qui m’aident à réussir. Nous réussissons ensemble ou nous ne réussissons pas.
Si un Patreote a un projet, il est normal que je l’encourage dans ces projets.
Si un des membres de la Formation SuperPhysique a des objectifs, je dois lui apporter mon énergie positive, mes bonnes ondes.
On retrouve là, encore une fois, l’importance de l’entourage, de l’environnement comme nous l’avions abordé dans ce LeaderCast.
La septième me rappelle qu’il faut que je prenne soin de moi, qu’il ne faut pas que je m’oublie et que je sois exclusivement tourné vers les autres.
Cela est plus difficile pour moi mais j’essaie d’y remédier en prenant du temps pour m’étirer, pour rêvasser, pour me détendre.
On ne peut être bien qu’avec les autres qu’à condition d’être bien avec soi-même.
La huitième utilise un principe que j’affectionne particulièrement, celui des ondes positives.
Comme l’a dit Gaelle, une de mes élèves, au moment de devenir Patreote : « Un petit bonheur en appelle un autre »
Il est de notre devoir d’émerveiller ceux qui nous entourent, de leur donner le sourire, de rayonner.
Nous sommes les premiers responsables des ondes qui circulent autour de nous, du fait qu’il fasse jour ou nuit, que l’on soit dans la lumière ou dans l’ombre.
Cela repose d’abord sur soi et c’est pourquoi, nous devons nous efforcer de faire le bien, d’être le plus juste possible, de ne pas nuire à autrui, même si cette personne nous a nuit.
Nous devons apporter la « lumière ». Il y a déjà assez d’ombres comme cela.
La neuvième signifie que chaque personne de la Tribu, du groupe, est responsable de son évolution.
Ce n’est pas une seule personne, aussi forte soit-elle, qui peut faire la différence.
Chacun doit apporter sa pierre à l’édifice sans quoi il n’y aura pas d’édifice.
Si je peux apporter quelque chose à un membre de ma tribu, il est de mon devoir de le faire.
Par exemple, si je découvre un super documentaire, je vais le partager.
Si l’un des nôtres a besoin de notre aide, je serais là.
On ne choisit pas sa famille ? Je crois que si.
Enfin, la dixième est peut être celle de votre raison ici, à suivre LeaderCast.
C’est qu’avant toute chose, nous devons apprendre à compter sur nous-même.
Nous devons apprendre à avoir confiance en nos possibilités.
Nous devons arrêter d’avoir peur de tout.
Nous devons savoir que si demain, cela va mal, nous pourrons être là et ne pas nous abandonner.
Parce que nous sommes les seuls à pouvoir le faire, même avec toute l’aide du monde.
C’est nous qui mettons nos pieds au sol le matin.
S’il y a un choix à faire, nous le ferons en connaissance de cause.
Nous ne laisserons personne décider pour nous parce que nous sommes des Leader, déjà de nous-même.
Parce qu’on nous avons décidé de vivre nos vies au maximum par choix.
C’est avant tout une question de Leadership personnel.
C’est d’abord cela un Leader qui inspire les autres, c’est quelqu’un qui prend ses propres décisions avant d’inspirer d’autres à faire de même.
« L’exemplarité n’est pas le meilleur moyen de convaincre, il est le seul ».
Alors maintenant, j’aimerais, je souhaiterais que vous preniez le temps de réfléchir à vos valeurs, à ce qui vous définit.
Cela ne va pas vous prendre cinq minutes mais prenez une feuille, un stylo et notez ce qui vous définit.
Peut être que vous en aurez pour une semaine à rassembler vos idées mais notez pour ne rien oublier, pour affiner vos écrits.
Pour qu’au bout d’un moment, vous sachiez qui vous êtes aujourd’hui et maintenant.
Je peux vous certifier, vis à vis de mon expérience que cela fait et fera une grande différence dans les moments difficiles, quand vous aurez du mal à vous motiver.
Parce que se rappeler qui on est permet de se fixer des objectifs accessibles et en rapport avec qui l’on est.
Et donc de les atteindre plus « facilement ».
Sans ça, on peut rêver toute sa vie de ce qui nous sera toujours inaccessible puisqu’allant à l’encontre de qui on est.
On ne peut pas lutter contre sa nature.
Rudy
3 réponses
Nous ne devenons jamais que l’une des nombreuses personnes que nous aurions été capables de devenir.
René Dubos
sujet d’actualité quand il n’y a plus un trentenaire qui ne soit pas en train de revendiquer quelque chose par un tatouage… rien, en l’occurrence… des roses, des signes tribaux qu’ils ne comprennent pas eux-mêmes. parce qu’on ne choisit pas qui on est sur la palette d’un graphiste ou dans un magasin de fringues, mais en allant au bout de quelque chose ; personne ne le dit aussi bien que les grands voyageurs.
donc la question est rarement d’être assez fort pour suivre son chemin, mais encore assez pour écarter les faibles qui vont s’accrocher à notre pantalon pour qu’on s’affale avec eux dans le fossé, parce qu’ils n’ont même plus l’espoir de reprendre la route. cette tentation n’est pas non plus un crime, nous en sommes tous capables ; je viens de bâcher une course longue distance et je deviens acerbe : « à ce niveau-là c’est dangereux pour la santé, finalement ça ne sert à rien… » mais ça n’est que mon état d’esprit présent, un peu dégoûté de ne pas avoir été prêt cette année et je sais pourquoi, toute mon énergie est passée dans la musculation et les enfants. donc j’ai ravalé ma frustration et au final tous les copains ont eu mes encouragements.
André Gide résume assez bien tout cela de cette simple phrase : Nous nous développons dans la sympathie, mais c’est en nous opposant que nous apprenons à nous connaître.
si les sectes s’accaparent les biens des personnes, ce n’est qu’un problème périphérique. ce qui les définit est la volonté de conditionner les esprits donc la question est ambigüe puisque bien évidemment n’importe quelle école, maître ou enseignant a pour but de former les esprits, et la nuance est ténue. mais ça ne me paraît pas intéressant de digresser sur cette différence ; à mon humble avis ce qui compte c’est que si ce genre d’accusation est si fréquent aujourd’hui, c’est que les masses sont effrayées à l’idée même de devenir quelqu’un, d’aller quelque part, avec toute l’hypocrisie dont les lâches sont capables. c’est le miroir du « tout vouloir tout de suite et sans effort »… adolescent j’apprenais la guitare et mon idole répétait les mots de son propre maître : « si tu joues tous les jours, douze heures par jour pendant vingt ans, tu arriveras peut-être à quelque chose ». bouh! le méchant qui sous-entend que nous ne serions pas tous des virtuoses en le décidant! tout meneur, toute voix paternelle, toute personne qui sait et l’affirme devient potentiellement fasciste. …et tout ceci arrive justement par conditonnement. un conditionnement dont personne n’est l’auteur, et dont peu s’aperçoivent comme l’avait bien prédit Aldous Huxley : « La dictature parfaite aurait les apparences de la démocratie ; une prison sans murs dont les prisonniers ne songeraient pas à s’évader. Un système d’esclavage où, grâce à la consommation et au divertissement, les esclaves auraient l’amour de leur servitude. »
le Dalaï Lama disait « si tu veux connaître quelqu’un, n’écoute pas ce qu’il dit mais regarde ce qu’il fait » et ça me paraît valable pour soi-même. donc après on attaque la question de la volonté ou du déterminisme… prochain épisode?
Ton article intitulé qui êtes vous? ainsi que tous les autres articles très intéressants soulèvent à mon sens des sujets d’ordre philosophique (les valeurs/ l’existence/ l’identité/ la vie/ la mort/etc).Ce qui revient toujours dans tes articles c’est l’idée de valeurs qui nous déterminent ainsi que l’idée des objectifs qu’on doit se fixer à l’avance pour ne pas se perdre en cours de route.En effet ce qui diffère l’être humain de l’animal c’est la raison.Alors que l’animal vit instinctivement /l’être humain a à l’inverse cette capacité de donner sens à sa vie/à se fixer des objectifs raisonnables à réaliser en collaboration avec autrui/à aller plus loin ou il veut parvenir…Les commandements que tu proposes sont vraiment formidables et dignes d’être suivis pour l’ensemble des valeurs qu’ils renferment.
Très bon podcast, je l’ai trouvé particulièrement agréable à écouter, merci encore pour le travail que tu nous offres !!