Non

NON, C’EST NON !

29 janvier 2020

Actuellement, je me retrouve confronté à une sorte de problème.

Je dis « sorte » car j’estime que rien n’est véritablement un problème et que ce qui m’arrive est bien minime en comparaison des « vrais » et « graves » problèmes que certains peuvent rencontrer dans la vie.

En effet, au moment où j’écris ces lignes, nous sommes le lendemain de la clôture du tournoi SuperPhysique de Squat avant et de Rameur que j’ai organisé via mon site www.ClubSuperPhysique.org et à l’heure du jugement, je me rends compte d’un problème.

Celui-ci n’est pas dans l’élaboration des règles ou dans l’énoncé de celles-ci.

Elles sont claires et précises, bien que certains puissent chipoter par mauvaises fois et par ego mal utilisé.

Il est plutôt dans l’application de celles-ci.

Si vous me connaissez un tant soit peu, notamment si vous m’écoutez depuis un moment, vous savez que j’ai à coeur d’encourager chacun à évoluer.

En fonction des individus et de mon intelligence émotionnelle du moment qui varie suivant les heures, les jours, de ce qu’il se passe, mon discours s’adapte mais mon but est toujours le même : Encourager chacun à atteindre ses objectifs, à faire mieux.

Je ne souhaite surtout pas briser un rêve ou décourager.

Je ne souhaite pas faire abandonner certains.

Je souhaite pousser à continuer, à s’élever.

C’est en ce sens que j’ai écrit mon livre « The Leader Project » afin de donner mon plan pour atteindre la « réussite ».

Et pourtant, aujourd’hui, j’ai l’impression d’avoir peut être été dans le mauvais sens.

Récemment, une de mes élèves, Sandrine, qui commente régulièrement mes articles, m’a offert un livre : « S’affirmer et oser dire non »

Je l’ai à peine commencer mais le titre me fait réfléchir.

Parce qu’il m’est difficile, sur le site du Club SuperPhysique, de refuser des performances psychologiquement à moins que la vidéo postée soit vraiment trop éloignée des règles d’exécutions.

Mais si celle-ci est tendancieuse, j’aurais tendance à l’accepter parce que je pars du principe que la personne a fait du mieux qu’elle pouvait.

Plus la personne débute et plus j’aurais tendance à être laxiste, constatant de plus en plus, ô combien peu de personnes persévèrent de nos jours dans une activité et arrêtent à la moindre contrariété.

Au moment de valider des vidéos pour le tournoi qui vient de se finir, j’ai choisi de passer la main, de donner le pouvoir à autrui de juger les performances sur le site.

Parce que je n’arrive plus à être « suffisamment » dur comme j’ai pu l’être par le passé.

Je vous parle régulièrement d’affirmation de soi, de prendre les choses en main, d’agir avec raison.

Mais avec le Club SuperPhysique, je n’y arrive pas parce que c’est comme mon « bébé ».

Il est né d’une constatation très simple, notamment quand j’ai déménagé sur Annecy en 2012, que l’esprit Club de sport n’existait pas dans la ville et ses alentours en musculation.

Il y avait des salles, mais commerciales, où personne ne se parlait, où il n’y avait aucune ambiance.

Cela m’a fait drôle car je venais d’une salle où tout le monde se saluait, où c’était obligatoire, où tout le monde se connaissait, s’encourageait ou presque.

Et là, c’était le néant.

Alors j’ai créé le Club SuperPhysique pour répondre à un besoin que j’avais, celui d’avoir un Club, de ne pas être seul à faire mon truc dans mon coin, mais de progresser ensemble comme je l’avais toujours fait, conscient qu’on est le reflet de son entourage et de son environnement.

Progressivement, à la salle où je m’entraînais, les langues ont commencé à se délier et nous avons fini à une petite quinzaine à nous entraîner tous les jours à 11 heures, chacun ayant son t-shirt SuperPhysique.

Mais cela ne plaisait pas, dérangeait d’où deux ans après, la création de ma salle « Le SuperPhysique Gym ».

Au fur et à mesure, les règles du Club SuperPhysique se sont structurées, ont évolué pour en arriver à ce qu’elles sont aujourd’hui.

Toutefois, une chose n’a pas changé, c’est ma difficulté à dire non, à ne pas faire respecter les règles parfaitement.

Je n’ai jamais aimé les règles mais ça, vous le savez déjà.

Pour cela, nous avons, avec l’aide de certains membres, préciser au maximum celles-ci pour qu’il y ait le moins d’ambiguïté possible et que chacun fasse preuve d’objectivité quant à ses exécutions.

J’ai choisi, comme à chaque fois, de croire en chacun, de donner la possibilité à chacun de se juger avec partialité mais c’est oublié qu’il faut avoir un certain recul sur sa pratique du point de vue émotionnel.

Il faut avoir un certain détachement qui n’est possible que lorsque l’on ne voit la compétition, entre guillemet, que par rapport à soi-même et que la comparaison n’existe que pour se motiver à faire mieux ensemble.

Je sais que personne ne triche consciemment sur le Club SuperPhysique mais inconsciemment, nous sommes le reflet des histoires que nous nous racontons.

Je le sais car je me suis souvent « baratiné » au sujet de certaines de mes performances qui n’étaient pas « bonnes » du point de vue technique avec le recul que j’ai aujourd’hui.

Mais étant dedans, vraiment dedans avec un ego mal utilisé, j’aurais bondi tel un lion enragé si on m’avait dit que mes performances n’étaient pas valides.

C’est aussi pour que cela que la compétition existe, pour fixer un cadre avec des règles identiques pour tous et si on choisit de s’y confronter, alors il faut les respecter et ne pas se mentir pour son propre bien.

Au fil des années, j’ai vu grandir de nombreuses personnes sur les Forums SuperPhysique depuis 2009. Certains sont devenus des amis, certains sont là depuis des années et des années.

Et j’éprouve des difficultés à dire « non, ce n’est pas bon » même en prenant des pincettes.

J’ai l’impression de jouer le rôle du méchant, du briseur de rêve alors que je vais à l’encontre, en fait, du but recherché, si effectivement, la vidéo postée n’est pas « bonne ».

Au lieu de tirer vers le haut, je nivelle vers le bas.

Au lieu de jouer mon rôle que je joue parfaitement auprès de mes élèves parce qu’en même temps, ils me représentent par notre collaboration, les mouvements qu’ils font ainsi que leurs résultats, je joue une mauvaise partition.

Plutôt que de dire « Non, ce n’est pas bien », je dis « Ca passe mais sois plus stricte la prochaine fois ».

J’encourage la médiocrité au lieu d’encourager la progression.

Plutôt que de faire mieux ensemble, nous faisons moins bien ensemble.

Cette situation ne peut plus durer et comme ce n’est pas moi, j’ai décidé de déléguer l’arbitrage, de m’entourer là dessus parce que je ne saurais pas faire.

Parce que je ne peux pas être aux manettes de tout. Il y a des choses dans lesquelles on est doué et d’autres pour lesquelles on n’est pas doué.

Il faut l’accepter et ne pas hésiter à s’entourer pour gérer cela.

C’est d’ailleurs une des raisons pour lesquelles je me suis toujours associé dans mes projets car j’ai « toujours » fui le conflit, l’ayant trop vécu auparavant et ayant du trop l’affronter.

Je n’ai pas envie de m’énerver parce que je sais alors que je deviens incontrôlable.

Je ne sais pas être gris, je suis soit blanc, soit noir et j’essaie pas tous les moyens d’être aussi blanc que possible, de contrôler mes « pulsions » (Petite dédicace à Théo) et de ne jamais vriller.

J’ai appris à me contrôler avec le temps mais je suis quelqu’un de très nerveux à la base, tout comme mon frère et mon père.

C’est sans doute grâce à ma mère et ses excès de colère répétés pour « rien » que nous avons tous appris à refréner notre colère et à fuir le « conflit » désormais.

Malgré tout, plusieurs fois par le passé, au fil des années, après avoir refusé des performances sur le Club SuperPhysique, j’ai du batailler avec les concernés pour leur dire de prendre du recul et de bien comprendre que cela n’était pas contre eux, mais pour eux.

Cela a parfois dégénéré sur les réseaux sociaux et l’adage qui dit toute publicité est bonne à prendre n’est pas du tout vraie selon moi, surtout quand cela génère de la frustration à laquelle il est impossible de répondre et est selon moi, injustifiée.

Comme aujourd’hui, beaucoup ont tendance à ne pas faire preuve d’intelligence et à juger à la première impression sans véritablement s’intéresser à l’histoire, sans en avoir toutes les cartes, j’évite autant que possible les conflits puisque le premier qui parle a « raison » et que cela fait plus de mal que de bien à des projets que j’estime positifs, en accord avec mes valeurs.

Cela a du me laisser des traces parce qu’aujourd’hui, je manque de fermeté au sujet du Club.

Je préfère que l’on soit en petit comité, bonne ambiance plutôt que de « rameuter » un maximum de personnes et de pousser au développement de ce projet.

Je préfère miser sur la qualité et surtout sur des valeurs communes plutôt que sur ce qui ne me corresponds pas.

Je sais, pour avoir lu « Manager votre Tribu » que la taille moyenne d’un groupe avant que celui-ci ne se divise est d’environ 150 personnes et comme je cherche avant tout des échanges humains, je n’ai pas intérêt psychologiquement à pousser pour avoir le maximum de monde.

J’aimerais que les participants échangent plus, que nous communiquions plus, que nous nous entraidions encore plus et je réfléchis chaque jour à comment rendre cela possible malgré les distances et le manque de temps.

Je préfère ainsi que nous soyons moins que trop.

Pourtant, cela n’empêche pas les « conflits » au sujet de l’application du règlement lorsque je valide une performance qui est litigieuse vis à vis de ceux qui participent.

Parce que, peut être, qu’étant arrivé au « bout » ou presque depuis un moment, à un « haut niveau », pour moi, l’important n’est pas de gagner mais de retrouver mes amis, mes potes chaque année, de se tirer la bourre les uns contre les autres mais surtout les uns avec les autres.

C’est plus la rencontre que la compétition qui me motive.

Je suis plus coach que compétiteur ou athlète aujourd’hui.

J’éprouve autant de plaisir si ce n’est plus à voir chacun se dépasser, à battre ses records qu’à battre les « miens ». Je l’ai tellement fait.

Je préfère aujourd’hui la victoire collective qu’individuelle.

Peut être que je prends cela trop à la légère après 18 ans d’entraînement et je le conçois très bien.

C’est nous qui choisissons ce qui nous importe et ce n’est pas à personne de décider à notre place.

Que je gagne ou que je perde, je suis gagnant dans les deux cas et si je gagne au sens stricte du terme, ce n’est qu’un moyen de motiver mes « adversaires » qui n’en sont pas vraiment.

Mais pour ceux qui sont en pleine bourre et qui prennent cela plus au sérieux que moi, je comprends que la non-application parfaite des règles soient un problème.

C’est pourquoi je passe la main à ce sujet, parce que je ne suis pas / plus fait pour juger les autrui.

J’ai l’impression qu’en disant « non », c’est négatif même si ce n’est pas le cas.

Aujourd’hui, j’ai envie de cultiver au maximum le positif de manière directe.

Je vois ce monde autour de moi qui part dans tous les sens et je ne peux approuver alors j’essaies de faire ma part, d’abord pour moi-même et pour ceux qui m’entourent.

Parce qu’on peut faire mieux ensemble mais ensemble signifie à plusieurs et pas seul.

C’est pourquoi, j’ai choisi de m’entourer pour le Club et que l’année prochaine, je déléguerais tout le site au complet, n’ayant plus la flamme compétitrice que j’avais encore il y a quelques années.

Il y aura sans doute des changements qui seront faits qui ne me correspondront pas et alors il est possible que je ne participe pas.

Mais cela sera plus rigoureux et correspondra mieux à ceux qui sont « à fond », ce qui est avant tout le but premier du Club SuperPhysique.

Je garderais toutefois un œil pour que cela soit toujours en accord avec les 10 commandements de SuperPhysique (Cf ce LeaderCast).

Mon erreur aura été de vouloir adapter le Club à moi, de vouloir changer sa définition, son but premier parce que j’y étais trop attaché émotionnellement.

Ainsi, j’ai « perdu » du monde. Est-ce bien, est-ce mal ? C’est un autre débat dont nous reparlerons peut être.

Tout cela pour conclure sur plusieurs points :

1 – Savoir dire « non » est primordial. Ne pas le dire, c’est ne pas s’affirmer, ne pas se respecter, se sacrifier. Dans mon exemple, c’est même aller à l’encontre du bonheur (collectif) à terme, du but recherché. C’est manquer de « respect » !

2 – Il ne faut pas avoir peur de déléguer et/de transmettre le flambeau lorsque celui-ci brûle moins. Nous ne sommes pas figés dans un moule pour la vie. Nous ne pouvons pas être « bon » dans tout, tout le temps. Un projet comme celui du Club SuperPhysique n’a pas vocation à changer de « cible » (Cf le chapitre à ce sujet dans mon livre) sinon on « perd » tout le monde ou presque à la fin.

3 – Découlant du « 2 », il faut être conscient que l’on évolue et accepter cette évolution. Elle n’est ni bien, ni mal. Elle est.

Alors la prochaine fois que quelqu’un vous dit « non », ne le prenez pas personnellement.

Comme le dit d’ailleurs Miguel Ruiz dans son Best-Seller « Les quatre accords Toltèques » : Ne prenez rien personnellement.

Non, ce n’est qu’un mot qui doit permettre de se remettre en question et de trouver une solution.

Rien de plus.

Rudy

Ps : Ferez-vous partie de ma bande ? 🙂

5 réponses
  1. Romain Colas
    Romain Colas dit :

    Savoir dire oui avec l’idée d’encourager autrui c’est aussi de la pédagogie, n’est-ce pas aussi quelque par l’esprit du club SP (ou alors me suis-je trompé) ?

    Ta façon de juger et d’être plus ou moins « laxiste » quant aux techniques d’exécution selon les niveaux n’est pas un problème selon moi, c’est plutôt une bonne démarche. Il faut aussi savoir encourager et à la fois donner l’exemple. Il est évident qu’on peut difficilement juger un Bronze comme on jugerait un Legend. Leurs rôles ne sont pas les mêmes, c’est comme si on faisait preuve de la même sévérité face au petit CP qui apprend encore à lire et à écrire que face à l’étudiant en phase de devenir professeur et qui aura le rôle de montrer l’exemple.

    Il est de toute façon impossible d’être totalement impartial, même Sébastien à qui tu as délégué l’arbitrage ne sera pas sans faille. Il est impossible de l’être et c’est ce qui fait de nous des Hommes. Les sentiments rentrent et rentreront toujours en jeu. Comment faire preuve d’une impartialité totale face au débutant qui se donne tant de mal pour seulement quelque maigres résultats ? Vient un moment on l’on ne peut que reconnaître les efforts fournis.

    Ce n’est pas un nivellement vers le bas que de pousser certaines personnes qui débutent à donner le meilleur d’elles-mêmes. Les pratiquants plus avancés et investis auront tout le loisir de se challenger avec plus d’encadrement.

    Pour ce qui est de cette histoire (qui ressort sur le groupe fb) de techniques qui se dégradent, est-il judicieux d’être si strict et de demander uniquement des mouvements lisses et parfaits ? Les entraînements de chacun sont déjà certainement assez propre comme ça alors est-ce que forcer à fond trois fois dans l’année avec des amis c’est déjà trop demander ?

    Après tout ce ne sont pas les championnats du monde (même si on aimerait bien). Le but du club est peu-être avant tout de se retrouver et d’encourager chacun à faire de son mieux. Ceci dit, puisque c’est ce que j’étais venu chercher chez Superphysique peu-être que je suis aveuglé et ne vois pas l’entièreté de l’aspect « compétition » comme d’autres personnes peuvent le voir.

    J’en profite pour te remercier de tout ce travail fourni pour le club SP ! J’ai passé un excellent moment au concours de squat / rameur et ai enfin pu rencontrer beaucoup de personnes avec qui j’échangeais sur les forums. C’est exactement ce dont j’avais besoin pour me sortir de ma pratique qui était jusqu’à maintenant solitaire.

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  2. Sandrine
    Sandrine dit :

    Avant tout, merci de ce petit clin d’oeil, ça fait toujours plaisir de voir que ça t’inspire 🙂
    On ne sera pas plus estimé, ni mieux vu si on dit oui à tout. Le non est une force, une lutte contre les autres, mais on en ressort glorieux, on sera resté nous-mêmes. Pour le club, si tu décides que le mvt n’est pas valide même pour un niveau bronze, n’hésites pas à l’affirmer, tu es coach, tu as des années d’expérience donc largement légitime à juger. Ces  »nons » ne sont pas synonymes d’échecs, mais une métaphore pour dire continue, persévère et il n’en ressortira que du positif, comme le dit Nelson Mandela  » Je ne perds jamais, soit je gagne, soit j’apprends ». Mais dans cette société, l’égo est plus fort que l’humilité (Je suis consciente que très peu de gens sont croyants mais certains devrait lire la litanies de l’humilité, ça ne peut faire que réfléchir !), alors difficile de se faire comprendre, mais n’abandonnons pas, car c’est ça l’échec.
    Exceptionnellement, je vais me prendre en exemple. J’ai un gros défaut, je suis susceptible, j’ai connu une période de dépression qui a duré 2 ans, et cela n’a pas arrangé ce gros défaut, j’ai vu tout en noir. Rudy, tu en as fait les frais, je t’avais exprimé un ressenti négatif à propos d’un sujet (que je n’exprimerais pas en profondeur ici). J’avais été assez brutale, tu ne pas utiliser le mot non, mais tu as réussi à t’exprimer en m’exposant mes torts et me tenir tête. Moment pas facile pour moi, mais tu m’as ouvert les yeux, j’ai ravalé ma fierté, fait un examen de conscience, merci, du positif en est sorti. J’ai aimé cette échange (peut être pas toi haha), mais dire non, ne pas être d’accord peuvent apporter du bon pour celui qui sait écouter. Il ne faut pas de non-dit, de faux semblant, dire les choses simplement même en désaccord, c’est la base d’un communication basée sur la sincérité 🙂

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  3. michel VARIN
    michel VARIN dit :

    voilà une confession bien personnelle. avant d’entendre la conclusion que tu en tires très bien tout seul, je me disais que tu avais donc du mal à t’imposer. en prenant un arbitre tu as réglé le problème mais j’ai envie de te dire : prends un chien. bon d’abord il y en a plein les refuges et ça en fera un d’heureux, avec un maître qui marche une heure par jour – et le cas échéant il saura te motiver. il pourra aussi te motiver en prise de masse, ridiculisant tes portions de fillette parce qu’ils sont capables d’avaler un cinquième de leur poids en une fois… mais surtout ce sera lui ou toi, parce que l’instinct de la meute est là et si tu ne diriges pas, il va tout de suite prendre la direction des opérations. on se croit dur, mais ils savent très bien s’il reste la moindre faille dans notre conviction. et un jour, même si ça te demande autant de travail qu’à moi, tu es « sans pitié », cash, et alors tout se passe bien. le chien, l’élève ou l’enfant ont besoin de ta certitude. et c’est ça qui donne toute sa valeur à ton assentiment, quand tu le donnes. après pour le développement personnel et élargir un peu, cela pose des questions sur l’affection… encore un prochain sujet? 😉 les chemins de la vie nous éloignent parfois d’un ami, ou c’est lui qui s’éloigne ; on s’accroche, ça pique… bref, on a peur de ne plus être aimé, on retient ses mots, on modère son opinion, même pour un parfait inconnu… quand on est trop tendre. et ce que j’ai observé c’est qu’on s’énerve et qu’on gueule quand on a pas eu le cran d’y aller tout de suite, du tac au tac. stop! faux. couché. tais-toi. dégage. adapter le langage au sujet, à la situation, forcer la patience pour l’enfant, garder la compassion pour la douleur, laisser la tendresse sur l’oreiller et être d’humeur égale pour le chien qui reconnaît toujours les comédiens. si je te demande de juger de mes tractions, je veux que tu me dises si c’est un curl de bras en pronation, je veux la validation de Rudy Coia l’expert, parce que des opinions au sirop je peux en trouver toute une palette dans ma salle.

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    • Jerome B
      Jerome B dit :

      Encore un excellent commentaire de ta part Michel, cela amène toujours les excellents articles de Rudy plus loin ou dans une autre direction, merci a vous deux…à quand une collaboration ?

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  4. Damien LAUTARD
    Damien LAUTARD dit :

    Bonsoir Rudy,

    Certains d’entre nous se forcent à accepter des situations, des choses, des attitudes… que nous n’apprécions pas, plutôt que de dire «NON».
    On dit «oui» alors qu’on pense «non» par peur de vexer, de décevoir, d’être rejeté, pour rentrer dans le moule… Savoir dire non, c’est apprendre à se dire oui à soi-même. Dire non pour dire non cela sert à rien, il est essentiel que le « non » soit constructif.

    Etre libre, c’est savoir dire non.
    Jean-Paul Sartre

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