Régulièrement, il m’arrive de conseiller des personnes qui cherchent à agir par choix, qui cherchent à se réaliser.
Ils ont des projets, des envies de changement, des ambitions.
C’est d’ailleurs mon premier métier : Coach.
J’ai commencé comme cela en 2006 avec mon petit site de l’époque qui s’appelle Coach-perso.fr (Désormais, il est bien plus gros et est à mon nom : www.RudyCoia.com).
Aider les gens qui en avaient besoin et surtout qui me le demandaient.
J’ai, en effet, appris, au fil des années, que l’on ne pouvait pas aider ceux qui en avaient besoin s’ils n’en avaient pas conscience.
Dwayne Johnson dans la série Ballers (une des seules que je suis) dit dans un des épisodes de la cinquième saison quelque chose de très juste :
« Tout le monde donne des conseils mais personne ne veut les suivre ».
Cette phrase m’avait marqué et je l’avais donc noté mais je ne savais pas comment l’exploiter.
Et puis, hier, en discutant avec Claude qui a sa propre entreprise de jus de légumes sur Annecy et qui est également adhérent au SuperPhysique Gym, me voyant agir comme un « père » avec un autre membre qui loge actuellement à la Villa SuperPhysique, m’interpelle et me demande si je « connais » le syndrome du moineau.
Etant particulièrement adepte des citations et comparaison en tout genre, il m’explique.
Il me dit (Je modifie légèrement, ne me souvenant plus des mots exacts) : « Tu sais, un moineau, quand tu le recueilles, tu as beau faire tout ce que tu peux pour l’aider, il fini par mourir ».
Et de rajouter : « On ne fait pas d’un dauphin, un requin ».
Ça m’interpelle forcément car, je vois bien que c’est exactement ça.
Vous aurez beau conseiller autant que vous le pouvez, avec toute la bienveillance du monde que cela ne servira à rien si vous parlez à un moineau.
Si vous faites absolument tout pour que cette personne survive, cette personne ne peut pas voler de ses propres ailes et accomplir quoi que ce soit.
Je me souviens qu’adolescent, cela m’énervait quand on faisait des choses pour moi sans que je les ais demandées.
Le pire, c’était ma mère, une vraie mère poule.
Elle faisait tout pour ensuite se plaindre d’avoir tout fait (Ça vous rappelle des choses ?).
Pendant de nombreuses années, parce que je réfléchissais moins (ou pas), je pensais pouvoir « sauver » tout le monde.
Je pensais pouvoir aider, notamment en musculation, tout ceux qui s’entraînaient au hasard, au petit bonheur la chance et qui n’avaient pas de résultats.
Je pensais pouvoir aider les personnes en surpoids à maigrir en leur expliquant comment mieux s’alimenter.
Je croyais que si je voulais aider, en fait, j’aiderais toutes les personnes que je conseillerais.
Mais je me trompais.
Je me suis aperçu que donner des conseils sans qu’ils soient demandés ne servaient à rien.
Pire, si vous êtes comme moi, vous ferez tout pour faire l’inverse ou alors avoir une illumination des mois après en ayant une idée qui n’est autre que d’appliquer ce conseil (Il faut parfois du temps avant que cela monte au cerveau).
Si vous faites de la musculation en salle, vous avez tous sans doute déjà reçu un conseil que vous n’aviez pas demandé.
Souvent, il part d’une bonne intention.
On exécution « mal » un mouvement en apparence et quelqu’un vient nous le dire pour notre bien (dans le meilleur des cas).
Mais comment réagissons-nous à celui-ci ?
Comment réagissons-nous à quelqu’un qui nous dit que l’on devrait perdre du poids alors qu’on ne lui a rien demandé ? Même s’il le dit pour notre bien.
Premièrement, on ne l’écoute pas. Deuxièmement, on se braque. Troisièmement, on peut envoyer chier la personne (on la catégorise).
Souvent, le problème est celui de l’intelligence sociale, de ne pas savoir s’exprimer comme il faut pour faire passer une information.
Claude m’en parlait justement à la salle aussi hier lors de sa première interpellation à mon égard.
Par exemple, nous n’avons pas la même réaction si quelqu’un nous dit, en reprenant l’exemple en salle de musculation :
1 – « Excuse moi, quel est l’exercice que tu fais ? Ça a l’air efficace » et d’embrayer derrière si vraiment, on estime qu’il y a une erreur « J’ai cru voir dans un article qu’il fallait plutôt le faire ainsi, qu’est ce que tu en penses ? »
ou
2 – « Tu fais mal l’exercice, tu devrais décharger »
Je simplifie volontairement mais vous comprenez bien le poids des mots, l’importance de la communication. Le livre « Comment se faire des amis » de Dale Carnegie est un must sur le sujet si vous souhaitez aller plus loin.
Il ne faut jamais s’opposer ou reprocher quelque chose à quelqu’un qui n’a pas demandé votre avis.
Vous devez vous mettre sur un pied d’égalité pour que le message puisse passer, même si vous êtes un expert de la question, surtout si vous avez sincèrement envie d’aider, de conseiller
Les gens n’ont pas envie d’avoir tort, de se sentir inférieurs. Ils veulent se sentir « forts ».
Ils ne veulent pas être pris en défauts. Ils veulent être complimentés même s’ils ne le méritent pas.
C’est pourquoi, même si vous souhaitez aider, vous ne devez jamais donner votre avis frontalement, de manière directe.
Vous ne devez jamais donner votre avis ou un conseil si celui-ci n’est pas demandé.
Lorsque je m’entraînais en salle de musculation commerciale, avant d’avoir ma propre salle, si j’avais été aidé tous ceux qui « faisaient » à mes yeux n’importe quoi, j’y aurais passé mes journées et je ne me serais plus entraîné.
Et pire, n’ayant pas l’intelligence sociale d’aujourd’hui, je me serais fâché avec de nombreuses personnes alors que mon intention était « pure ».
Donner son avis lorsque celui-ci n’est pas demandé est, pour moi, une preuve de bêtise et un manque d’intelligence certains.
Il est évident que la personne qui ne demande pas d’aide ne souhaite pas votre aide.
Oui, vous pouvez tenter de l’aider, de l’aiguiller mais souvent en vain.
Celui ou celle qui mange n’importe quoi devant vos yeux n’a que faire de vos explications pour son bien. Elle n’est pas disposée à évoluer, mieux penser.
Ce qui rentrera dans une oreille ressortira de l’autre instantanément. Elle vous entendra mais ne vous écoutera pas. Vous n’aurez pas son attention car elle ne vous l’a tout simplement pas accordé.
Le jour où l’on découvre cela et que l’on se remémore la phrase de Dwayne Johnson alias The Rock, on comprend mieux pourquoi le monde n’évolue finalement pas, pourquoi on tourne en rond, à se répéter inlassablement.
Nous communiquons mal, nous manquons d’intelligence sociale mais aussi émotionnelle (A ce sujet, je conseille la lecture du livre « L’intelligence émotionnelle« ).
Et surtout, nous ne sommes pas prêt à écouter, à nous remettre en question.
Nous voulons aider tout le monde sans discernement.
Comme si c’était une honte d’avoir tort, comme s’il fallait toujours avoir raison (c’est quoi avoir raison d’ailleurs ?).
Il y a problèmes des deux côtés, celui qui veut aider sans que l’on lui ait demandé et qui s’exprime maladroitement et celui qui a besoin d’aide mais qui est trop fier et/ou manque trop de confiance en lui pour demander.
Vous pourriez me rétorquer que tout le monde n’est pas légitime pour donner des conseils. Evidemment.
Mais la plupart du temps, ceux qui donnent des conseils le font dans le but de créer du lien social aussi, nous le voyons bien sur les réseaux sociaux, en dehors du besoin de montrer que l’on existe et que l’on « sait ».
Ce n’est de toute façon pas le sujet du jour (Nous avons abordé le problème de la légitimité dans ce Leadercast).
Alors essayer d’aider quelqu’un qui ne l’a pas demandé, c’est à dire se comporter comme nos parents au moment de notre adolescence, qui ne voulaient que notre bien, sur quoi cela peut-il bien déboucher ?
De l’assistanat à vie ?
Un manque d’indépendance ? (Tanguy n’est pas un film mais aussi une réalité pour beaucoup).
Un manque d’ambition, d’envie de s’en sortir ?
Tout simplement la mort du moineau.
On ne peut pas sauver un moineau qui ne le demande pas.
Tout comme on ne peut aider quelqu’un qui ne le demande pas même si on est convaincu qu’il a besoin d’aide, de faire ci, ça ou encore ça.
Cela fait bien longtemps que j’ai arrêté de vouloir aider ceux qui ne veulent pas, d’essayer de convaincre ceux qui n’ont pas envie d’être convaincu, ceux qui ont l’ego mal placé et qui ne savent pas recevoir les conseils et les appliquer, même si ceux-ci sont exprimés avec la plus totale bienveillance.
(J’avoue qu’il m’arrive parfois de replonger, c’est plus fort que moi)
Parce que je sais que c’est une perte de temps et d’énergie.
Comme disait Phillipe Gabilliet dans cette vidéo, ce n’est pas notre temps que nous perdons mais notre vie.
Là où je souhaite en venir, c’est que l’on ne peut « sauver » que ceux qui l’expriment, que ceux qui sont prêts à recevoir notre aide et qui ont, en plus, déjà commencé.
Je ne peux pas aider mon ami qui a tellement de potentiel que c’est du gâchis de ne pas agir, si lui ne fait pas la première démarche de lui-même, s’il ne fait pas déjà un peu.
J’ai envie de le secouer le plus possible, de faire à sa place tellement il aurait à apporter au monde dans son domaine de prédilection mais lui ne le veut pas. C’est juste un rêveur ou un beau parleur.
Alors j’aurais beau faire à sa place que ça ne se lancera jamais vraiment (J’ai déjà fait le test de nombreuses fois).
J’aurais beau le faire travailler, à mon détriment sur le moment, que je perdrais de la vie.
Dans la vie, je distingue (honte à moi, je catégorise), deux types de personnes.
D’un côté, il y a ceux qui font d’eux-mêmes. Ils n’attendent pas qu’on leur dise quoi faire, ils ne procrastinent pas, ils font parce qu’ils savent que personne ne fera à leur place et que mieux vaut faire que de ne pas faire. Quand ils ont une question, ils cherchent la réponse. Ils ne passent pas à autre chose sans avoir trouvé une réponse et surtout ils sont en demande de conseils qu’ils écouteront.
De l’autre, il y a ceux qui attendent qu’on leur dise quoi faire. Ils aimeraient faire mais ne font rien. Ils ont besoin qu’on leur mixe leur viande hachée et leurs légumes et qu’on leur mette ensuite la cuillère dans la bouche mais si on leur fait, alors ils n’ouvriront pas la bouche, ils laisseront tout dans l’assiette. Ils le prendront mal alors que c’est pour leur bien, ils ont besoin de se nourrir. S’ils ont une question, ils la poseront mais ne regarderont même pas la réponse.
Je caricature évidemment mais l’idée est là.
Ce que je veux vous dire aujourd’hui, c’est que si vous désirez vivre, pas comme un moineau, alors vous devez faire le premier pas avant de demander de l’aide, quoi que ce soit.
Vous devez déjà être en marche, en train de bouger. Vous travaillez pour vos objectifs, pour vos rêves. Vous savez que rien de bien ne tombe dans le bec sans effort, sans rien faire.
Et alors là, oui, vous serez sauvable.
Vous serez attentif, vous serez aux abois de la moindre information pouvant vous aider pour l’appliquer.
Mais si vous êtes un moineau, alors, j’ai bien peur que cela soit condamné d’avance.
Pour illustrer cela, récemment, nous avons fini avec Boutch la Web-série « Start » que vous avez pu suivre (ou que vous pouvez aller regarder sur ma chaine Youtube) pendant 6 mois.
En conclusion, dans le dernier épisode, nous en sommes arrivés au fait, que oui, il y avait des résultats, que nous étions contents des résultats mais qu’en tant que débutant complet, il ne s’était pas pris au jeu, qu’il n’avait, en fait, pas envie d’aller plus loin.
Parce qu’il n’avait pas allumé la flamme de départ tout seul.
Là où je veux en venir, c’est que je ne peux pas allumer votre flamme.
D’ailleurs, je suis pas là pour cela. Je ne suis pas pyromane.
J’aurais beau chaque semaine essayer de vous transmettre mes réflexions, ma flamme que si la vôtre n’est pas allumée, vous ne ferez qu’un peu, au mieux, comme Boutch.
Mais si vous faites, vous êtes déjà lancé, alors là, oui, je peux vous « sauver ».
Je peux faire grandir votre flamme et vous pouvez la faire grandir.
C’est une des raisons pour lesquels je ne travaille jamais avec des personnes qui sont complètement débutantes (Boutch était une exception) que ce soit en musculation ou lors de mes consultations LeaderCast car nous perdrions tous les deux de la vie.
Je peux aider ceux qui font déjà un peu, qui font même un peu beaucoup.
Parce que moi, je sais que je ne peux pas sauver le moineau.
Par contre, je peux vous donner les petits trucs et astuces qui changent tout si vous êtes un requin (dans le bon sens du terme, attention aux connotations).
Car ce que j’explique chaque semaine, à partir de mon expérience, vous êtes peut être en train de le vivre.
C’est concret, ça a du sens, c’est réel.
Mais sinon, ce n’est qu’une histoire que vous écoutez chaque semaine et il y a de fortes chances que vous soyez un moineau ou un dauphin (Je vous ai déjà raconté que j’avais nagé avec les dauphins en Nouvelle-Zélande ?).
Que mes conseils ne vous servent absolument à rien et que vous perdiez votre vie à m’écouter chaque semaine plutôt que d’agir.
Alors, ne soyez pas un moineau.
Ne perdez pas votre vie.
Soyez le Leader dont vous avez besoin.
Rudy
9 réponses
Pour une fois, pas d’accord avec toi sur la façon de donner des conseils ! J’ai HORREUR de cette façon de prendre des pincettes pour ne pas brusquer les gens et leur ego tout comme j’ai horreur que l’on en prenne avec moi. Et pourtant je suis un futur prof’.
Tu expliques que les conseils donnés lorsqu’ils ne sont pas attendus sont prononcés en vain mais selon moi c’est à ce moment précis que l’on voit qui a envie d’apprendre et de progresser.
Pour illustrer, lorsque j’ai débuté la musculation quelqu’un était rapidement venu me voir pour corriger mon exécution au curl barre (coudes qui bougeaient) et j’étais super content de voir que quelqu’un me donnait des conseils et voulait m’aider à mieux progresser. J’ai essayé d’appliquer ses conseils instantanément. Pareil, quand je suis arrivé sur les forums Superphysique et que j’ai présenté mon programme, j’ai demandé aux autres membres d’être franc et de démonter tout ce qui ne semblait pas bon sans tourner autour du pot.
Au contraire, l’an dernier un débutant avait passé presque 20 minutes sur du curl incliné alors qu’il faisait déjà les biceps avant celui-ci. Ayant eu le temps de faire 2 exercices, je vais l’interroger sur sa façon de s’entraîner. Il me répond qu’il fait du 10×10 pour les biceps afin d’avoir de bonnes congestions. Je lui explique gentiment que cette méthode et sa préoccupation pour la congestion ne l’emmèneront nul part mais lorsqu’il entendit cela il se braqua instantanément. Depuis il en est à me fuir du regard ou bien me dévisager selon ses envies lorsque je suis à la salle. Pareil lorsque l’on conseil à quelqu’un de mettre un peu moins lourd pour travailler sa technique, on fusille son égo.
A aujourd’hui, même quand je vois des trucs qui me crèvent le cœur, je ne dis rien et me dis que c’est pas mon problème. Comme dirait Gundill, on est le seul responsable de ses connaissances ! Les gens qui ont besoin d’aide et on vraiment envie de faire plus viendront demander des conseils par eux-même et ne demanderont qu’à être secoué. Qu’importe la forme du conseil, prendre des pincettes ou rentrer dans le vif, ce n’est pas la forme qui compte mais le destinataire.
Le réel problème dans tout ça c’est que l’écrasante majorité des gens ont un ego qui n’a pas lieu d’être. Ils ont toujours des connaissances sur tout, un avis sur tout, mais lorsque tu commences à débattre avec eux tu les vois s’énerver au bout de 2 minutes de conversation car ils n’ont en réalité rien à apporter. Quel est le mal à dire « je ne sais pas » ou à ne pas avoir d’avis ? Par exemple j’ai quelque amis qui sont fan de voitures et de mécanique alors que je n’y connais rien, quel est le mal a juste écouter la conversation et apprendre de ceux qui savent ? Aujourd’hui, écouter ceux qui savent en avouant de ne pas avoir quelque chose à ajouter semble être devenu difficile à accepter pour la masse.
Arrêtons de perdre du temps à vouloir sauver tout le monde, disons le clairement, à vouloir sauver ceux qui n’en valent pas la peine. L’important c’est de sauver celui qui a envie de l’être.
Pour moi ce n’est pas une histoire d’accorder son attention à une personne en particulier, mais une histoire de qui a la gnaque pour évoluer et donc se remettre en question !
Parfaitement d’accord avec Rudy… et avec toi lorsque tu seras prof et que tu auras inévitablement changé d’avis. J’ai été prof pendant 4 ans avec en face de moi, toute la journée, des moineaux qui n’ont pas demandé à être là mais j’étais payé pour les nourrir. Si l’on ne s’occupe que de l’infime minorité de ceux qui sont avides de savoir, on est juste « un mauvais prof » et ce n’est pas la peine de s’engager dans un métier pour y être mauvais.
Seul bémol sur lepodcast : il n’y a pas des moineaux d’un coté et des non-moineaux de l’autre mais une inifinie diversité, y compris chez une même personne selon le moment de la journée. Mention spéciale à la remarque de Rudy sur ceux qui posent des questions pour montrer qu’ils existent et non pour avoir une réponse (particulièrement vrai lorsque la question s’adresse à un homme politique).
Salut Rudy!! Je viens d’écouter ce dernier poadcast que je trouve très intéressant. Je suis bien d’accord avec toi sur le fait que la majorité des personnes ne veulent pas être aider!
En revanche je pense qu’on peut changer, en effet j’étais moi même un moineau (mouton) bien dans la moyenne quoi 🙂
Sans vouloir rejeter entièrement la faute sur les autres je pense que la société, notre environnement dans lequel on baigne pour la plupart ne nous permet pas de développer un esprit critique et pire encore nous endors avec les médias et la malbouffe, c’était mon cas je t’assure.
Mais le jour ou j’ai trouvé une de mes passions ( la musculation) j’ai commencé à lire et me documenter en général. L’autre aspect qui permet, je pense, de sortir de cette semi léthargie, c’est notre hygiène de vie globale, quand tu bouffes mal et que t’es fatigué t’as zéro motivation, ou presque..Alors que quand t’as de l’énergie la t’es dispo pour toi et pour les autres!!
Tout ça pour dire que je pense qu’il n’y a pas beaucoup de vrai « fainéant »; une fois qu’on a une vrai passion et de l’énergie on avance forcément mais faut-il encore se donner les moyens de découvrir de nouvelles choses et de remettre en question.
Merci encore une fois de nous partager tes réflexions qui peuvent je pense aider pas mal de monde 😉
voilà, mes commentaires sont trop longs mais les podcasts durent une plombe! 😛
alors moi aussi j’en suis passé par là, je voulais aider tout le monde dès que je pouvais. ça me paraît plutôt louable et puis un jour on se rend compte d’abord qu’on est pris pour un pigeon – si on veut le faire c’est qu’on n’a rien d’autre à faire – mais surtout que ça ne sert à rien!! parce que la personne n’est pas prête à recevoir notre aide. alors moi j’en étais presque à prendre de force les vélos des copains pour les réparer, mais s’ils sont capables de les déglinguer sans même chercher à régler le problème, ils recommenceront, c’est en pure perte. donc je n’imagine même pas sur un exercice mal fait ou un mauvais programme, alors que parfois même avec la meilleure volonté on aura du mal…
je mets juste un bémol, tu classes souvent les gens en ceux-ci et ceux-là ; je dirais que bien souvent il ne s’agit que d’un état, qu’on est tous le con de quelqu’un dans un domaine, ce n’est pas figé. certes on ne change pas fondamentalement, mais on peut quand même s’attaquer à ses défauts et les gommer. c’est surtout une question de maturité, il faut laisser la victime buter et échouer plusieurs fois, voire se blesser dans ton cas, pour que la motivation de mieux faire grandisse en elle, et qu’elle soit prête à faire bon usage des conseils.
c’est d’ailleurs là que j’en suis en musculation, je suis prêt à attaquer sérieusement des cycles de progression sur un programme défini sans m’éparpiller, mais j’ai d’abord eu besoin d’essayer de nombreux exercices, en salle sur les machines ou chez moi aux haltères, pour savoir ce qui me plaît et sur quoi je veux concentrer.
Oh mon dieu j’étais en fait moineau !
Je me suis parfaitement reconnu dans ta description du moineau car j’en étais un autrefois.
Dans le sens où j’ai attendu que le temps passe pendant mes études par procrastination, j’ai finalement travaillé dans la vente pendant des années sans que cela me plaise particulièrement.
J’ai soudain eu un déclic peut être est-ce dû à l’âge mais je pense que tes leadercast y ont grandement contribué.
Je souhaite maintenant reprendre mes études probablement pour faire kinésithérapeute pour prendre du plaisir dans ce que je fais, aider les autres et faire ma part pour améliorer le monde et être heureux alors qu’autrefois je ne me posais même pas la question.
Merçi pour tes réflexions qui en aide plus d’un à avancer je pense à bon auditeur salut 😉
la théorie du moineau qu’on ne peut pas sauver. je me rappelle déjà avoir eu cette réflexion quand on devait avoir un quinzaine d’année, et cela m’a marqué.
d’un coté tu as raison, il faut s’adapter aux personnes pour pouvoir passer son message sinon c’est une perte de temps et d’efficacité. Oui il ne faut faut pas blesser les personnes car c’est méchant gratuitement et cela n’apportera rien de bon.
d’un autre coté, on ne fait pas d’un dauphin un requin, oui on ne peut pas changer sa personnalité pour s’adapter, c’est de la schizophrénie. faire la différence entre l’attitude et le comportement 😉
aussi il faut savoir que la personne ne retiendra que ce qu’elle veut retenir, c’est une loi de base !
pour ma part je ne pourrai pas changer ma façon d’être direct car tu le vois Rudy on est devenu pote tous les 2. Et malgré ma façon directe de parler. car tu as su mettre de l’eau dans ton vin et en retirer le meilleur, car tu as de la réflexion.
C’est par ce mécanisme de défense que je filtre les gens, et cela m’apporte du bien.
Petite anecdote marrante : je n’ai jamais osé dire que tu savais pas te battre lol mais je comprends le message que j’ai passé et je te remercie de cette réflexion profonde, car on est une minorité a le faire et mon dieux que cela fait du bien.
On a tous voulu aidé un petit moineau tombé du lit familial et lui donné la béquée a la maison. mais malheureusement l’oiseau sauvage finira par mourir c’est ce n’est pas son destin. Pire encore, mauvaise interprétation, c’est la maman moineau qui pousse les bébé hors du nid pour l’éduquer, elle te surveillait de loin pour vite venir aider son petit. elle avait un comportement juste de pousser vers le meilleur et nous en tant qu’être passionné non raisonnable on a cassé tout ça.
Ne jamais s’éloigner de la nature c’est la chose la plus précieuse qu’on a.
Vive la musculation au naturel.
vive les réflexions naturelles
Un grand merci a tous pour ce partage d’idées et cette émulation.
Claude « just juice bar – bar à santé – annecy »
Cette petite flamme était allumée chez moi car j’avais déjà entamé un changement dans ma vie qui ne me satisfaisait plus, mais il me manquait un petit quelque chose pour qu’elle grandisse et me donne confiance. C’est chose faite chaque semaine grâce à tes réflexions. Et je suis d’accord avec toi, tu ne peux pas aider les personnes qui ne le demandent pas et surtout qui n’essayent pas déjà de le faire par eux-même, et je sais de quoi je parle car je suis confrontée à ce problème avec ma fille, alors avec le temps j’ai arrêté de m’épuiser moralement à vouloir l’aider, c’est ainsi, ça fait mal au coeur mais on ne peut rien faire, c’est sa vie, c’est ma vie et je ne veux pas la perdre davantage.
Salut Rudi,
Voilà un petit moment que je n’avais pas mis de commentaire ici pour plusieurs raisons, la première étant que je ne voyais pas quoi mettre et que donc je me suis tu. La seconde étant que j’ai passé 5 semaines cet été à déposer et rebâtir la charpente de ma maison avec mon beau père charpentier à la retraite. Cette aventure humaine des plus passionnantes mais aussi des plus éreintantes m’a tenu loin d’internet.
En ce sens, lourde dédicace à Loris, la charpente c’est la vie. Un jour, tes enfants auront peut-être besoin de toi pour faire des travaux dans leur maison et tu t’inscriras dans l’histoire de ta famille sur plusieurs générations, comme c’est déjà le cas apparemment. Fait quand même attention à tes articulations.
Depuis mi-septembre j’ai posé la dernière tuile et ai repris mon activité professionnelle et donc l’écoute des leadercasts. Après avoir binge écouté ceux que j’avais en retard j’ai remarqué un fil conducteur durant plusieurs épisodes… Rudi ta fanophobie primaire me sidère.
Tu nous invites à ne pas être fan de qui que ce soit puis tu te demandes pourquoi le nombre de patreotes diminue… Je pense qu’il y a un lien direct entre ces deux faits. Toutefois, toi-même n’es tu pas allé chez Apple pour un téléphone à la suite de la lecture de la biographie de Steve Jobs ? Serais-tu tombé dans un piège de con-sommateur ?
Je vais tenter une analyse de l’origine de cette quasi haine que tu as à l’égard des fans. Bane (l’ennemi de Batman) est né dans l’obscurité et a été façonné par l’obscurité, Rudi Coya serait-il né dans la déception, aurait-il été façonné par cette déception ? Le vilains Mr O. « All Natty » ont-ils brisés les rêves de culturisme d’un adolescent français et voilà le résultat. 20 ans d’entrainement, une salle de musculation, une appli, un magasin en ligne de suppléments, une villa, une chaine Youtube et deux podcasts, tu es devenu le Bruce Wayne d’Annecy. Cette succès story à la française suscite de l’admiration auprès de tes auditeurs qui associent ton discours à celui que tu es. Cela étant en grande partie du au fait que tu t’applique tes recommandations, ton exemplarité alimentaire et ta rigueur sportive sont les portes étendards de ton discours. Comme tu le dis, un coach qui ne s’entraine pas est un imposteur.
On associe énormément le discours d’une personne à cette même personne, c’est pour cela que l’on devient fan d’une personne tout autant pour son discours que pour ce qu’elle est ou que pour l’image que nous nous faisons d’elle.
Pour revenir sur cette fanophobie qui t’anime, je la trouve dommage car elle nous empêche de nous inspirer. Edouard Baer que j’admire pour son talent d’improvisateur a donné une interview dans laquelle il aborde ce sujet rapidement elle est ici : https://www.youtube.com/watch?v=TtQXP3nr4xQ
Comme tu le sais, c’est facile d’être d’accord avec quelqu’un qui va dans notre sens, mais vu que tu t’oppose dans ton discours à cette vision de fan je trouvais intéressant de pondérer cela. On peut être fan de quelqu’un, quasi aveuglément et un jour si nous sommes déçus par l’image que nous nous faisions de cette personne c’est une porte ouverte pour notre propre amélioration. « Je vais faire mieux que lui alors que je l’admirais ». Je suis certain que sans les déceptions que tu as subies tu ne serais pas là où tu es aujourd’hui. Du coup nous pouvons nous demander la valeur de cette déception sans laquelle nous n’aurions jamais pris les décisions que nous avons prises. Pierre Desproges disait : « On reconnait un véritable ami à sa capacité à nous décevoir ». On peut donc selon cette définition mesurer la valeur d’une amitié à l’intensité ou au nombre de déceptions que nous avons ressenties.
Je voulais aussi revenir sur quelque chose que j’ai trouvé très intéressant dans ton dernier Podcast qui concerne ton positionnement de coach.
Lorsque tu dis que tu accompagne les personnes qui ont déjà trouvé une voie ou une motivation ou un projet mais que tu ne peux pas accompagner quelqu’un qui n’en a pas encore trouvé. Ceci est très précieux pour l’éthique professionnelle et c’est extrêmement important à souligner. Pour moi c’est bien là que ce situe la différence entre un coach et un psy. Et je ne mets pas de hiérarchie entre les deux puisque ce sont deux métiers différents. Il y a bien entendu des passerelles entre les deux et les uns peuvent acquérir les compétences des autres mais il y a énormément de charlatans qui s’inventent coach de vie et ou psycho-analyste-bio-cosmiques qui vendent des programmes de développement personnel pour des gens perdus alors qu’ils n’ont ni les compétences pratiques ni les connaissances théoriques pour aider qui que ce soit d’autre que leur porte feuille.
Pour illustrer ce propos je vais utiliser un cas clinique de ma pratique de psychologue. L’un de mes premiers patients était une personne dans une situation assez complexe, rupture familiale, chômage, consommation de drogue, problèmes d’argent, dépressivité … Quelque chose d’assez classique lorsque l’on intervient dans une association de prévention auprès de personnes en réinsertion sociale. Je l’ai eu en consultation et dès la première séance je lui ai demandé comment il occupait ses journées, il m’a répondu qu’il ne faisait rien. Mais on ne fait jamais rien du coup en creusant un peu j’ai découvert qu’il était passionné de musique et qu’il affectionnait tout particulièrement un groupe de musique que j’avais sur mon t-shirt ce jour là (comme quoi le hasard parfois fait bien les choses). Ceci a donc permis de créer une relation thérapeutique assez rapidement. Bref au fil des séances nous avons réussi à définir les racines de son problème et de mettre en place des solutions. Lors de ma dernière séance avec lui il m’a confié avoir arrêté la drogue et trouvé du travail dans un restaurant avec un patron qui lui proposait un CDI et de faire un CAP si ma mémoire est bonne.
Ce travail que nous avons fait sur plusieurs semaines a donc porté ses fruits, ce n’est malheureusement pas toujours le cas ni aussi simple.
Avec lui nous sommes donc passé de « rien » à un projet professionnel. Je ne donne pas cet exemple pour me faire mousser mais simplement pour attirer l’attention sur le fait de ne pas jouer avec le feu lorsque nous entreprenons une prise en charge, une activité de conseil ou un coaching. Ou alors d’avoir l’honnêteté de dire que l’on n’est pas compétents pour telle ou telle situation.
Bref, j’espère que tu ne prends pas mal les piques amicales que je t’ai envoyé en début de commentaire, au pire j’aurai peut-être réussi à te décevoir un peu…
Salut Rudy,
Même si cela fait un moment que j’ai écouté ce Leadercast, j’ai envie de partager cette anecdote qui m’a permis de faire le lien entre ce que tu disais et la réalité.
Ayant terminé mes études, j’ai fait le choix de retourner chez ma mère le temps que mon meilleur ami revienne de l’étranger, car nous avons pour projet de s’installer en collocation dans une grande ville pour se soutenir mutuellement dans nos projets qui dévient de la route tracée par la société (lui joueur de poker en ligne, moi entrepreneur et créateur de contenu).
La première semaine passée chez ma mère a été un choc. Contrairement à moi qui essayait de ne pas gaspiller une minute de ma vie en entreprenant chaque jour un peu plus, elle, passait ses journées (car elle travaille de nuit) vautrée dans le lit de sa chambre, sans jamais en sortir, en compagnie de son téléphone et de son ordinateur pour regarder la télévision.
Pendant quelques semaines, j’ai fait mine basse en espérant que ce ne soit que passager, mais au bout d’un mois j’ai craqué. Même si je savais que lui faire des réflexions sur sa manière de vivre n’arrangerait rien car il faut que le changement vienne d’elle, je n’ai pas pu m’empêcher de lui demander une discussion pour parler de tout cela. Cette entretien, nous l’avons eu, et je n’ai pas cherché à la convaincre de « se bouger », je lui ai simplement expliqué mes ressentis (que cela me faisait de la peine pour elle, qu’elle méritait mieux…). J’ai prié pour que ça lui fasse un déclic. Elle a même pleuré pendant notre discussion, je me suis laissé tenté à croire que ce moment lui permettrait surement de se poser les bonnes questions.
Que neni ! Cela fait maintenant plus d’un mois que nous avons discuté de cela, et rien n’a changé ! Comme tu le disais, nous pouvons uniquement faire grandir la flamme des autres, mais nous ne pouvons pas la créer. Dans le cas de ma mère, sa flamme était inexistante, ou du moins il n’y avait que de petites étincelles, rien de plus.
Mais au moins, je suis content de l’avoir fait, d’avoir parlé avec elle de cela, car cela m’ôte de la culpabilité de n’avoir rien fait pour arranger sa situation. J’ai fait mon devoir, je ne peux rien faire de plus si ce n’est planter une petite graine dans sa tête et espérer qu’elle grandisse.
Continue tes podcasts, continue d’élever notre conscience.
Théo