Pourquoi devez-vous cultiver votre différence, vos différences ?
Dans un monde de plus en plus inclusif, du moins que l’on essaie de nous faire adopter de force où il faut faire pour tous et non uniquement pour les personnes avec qui on accroche, avec qui on connecte, il est mal vu d’être différent.
Ca tombe bien car je n’aime vraiment que les marginaux !
ll est mal vu d’être exemplaire, d’être le reflet de ce que l’on préconise, d’être vraiment tel que l’on est.
Il faudrait dire qu’on va se coucher tôt et se coucher à minuit.
Il faudrait dire que l’on fait attention à ce que l’on mange et aller 3 fois par semaine au restaurant.
Il faudrait dire que l’on fait du sport, se revendiquer sportif et pratiquer deux fois par semaine la natation uniquement.
Aujourd’hui, la norme est l’incohérence, les paradoxes, pourvu que l’on n’y soit pas confronté.
Il ne faut surtout pas être trop, c’est à dire « être » tout simplement.
L’élitisme, c’est à dire l’envie de faire mieux et de tirer autrui vers le haut ? Surtout pas ! C’est de l’arrogance !
Je me souviens d’un podcast que j’ai écouté d’un ancien directeur d’école qui expliquait que désormais le rectorat imposait de remonter les notes en fin d’années pour que l’établissement ait une « bonne note » aux yeux de tous.
De nos jours, on falsifie la vérité, on l’invente, on la sur-joue à coût de montage, à coût d’apparence, de blabla.
Parce que ceux qui font dérangent ceux qui ne font pas (Etienne, c’est cadeau !).
Parce qu’être le reflet ce que l’on dit est devenu ringard.
La discipline, la rigueur, la motivation sont scandées haut et fort sur les réseaux sociaux mais il ne faudrait surtout pas que ce soit le cas.
Ce sont juste des mots utilisés par des gens qui pensent que parler sans faire est inspirant, que mettre une petite musique à la mode, une vidéo de 7 secondes avec un ralenti est motivant.
Personnellement, je n’y vois rien de motivant, au contraire.
Quand je vois quelqu’un partager une série d’un exercice en musculation tout sourire nous expliquant que c’est ca l’entrainement… Je tourne ma langue 7 fois dans ma bouche et encore plus dans ma tête.
La vraie réalité dérange.
Forcer, faire des grimaces, se tordre de « douleurs », avoir des actions en accord avec ses objectifs est devenue élitiste.
Réussir demande de faire des choix et contrairement à l’idée reçue que choisir c’est renoncé : Choisir, c’est être libre.
Ne pas choisir, c’est être prisonnier de ce que la société nous vend en masse, cette contre-vérité qui dit que cela peut être mieux d’ailleurs et qu’il ne faudrait pas choisir de peur de manquer l’opportunité d’une vie.
Dans un monde qui fuit l’engagement parce qu’on ne sait jamais ce que l’on pourrait louper, s’engager c’est savoir s’affirmer et ne pas tomber dans la peur de rater en pensant qu’il y a mieux ailleurs et/ou que l’on aurait pu faire un autre choix.
C’est ainsi qu’il est devenu de plus en plus difficile d’être un couple qui dure de nos jours.
Les « opportunités » (entre guillemets hein !) se multiplient et croyant que l’herbe sera plus verte ailleurs, à la moindre contrariété, on disparaît parce que l’on ne s’est pas laissé la possibilité de construire, que l’on ne s’est pas vraiment ouvert parce que forcément, mieux m’attend alors que la vie nous apprend que les fondements du bonheur sont justement les engagements que l’on prend vis à vis d’autrui comme j’expliquais dans mon article « Le bonheur est fait pour être partagé« .
Pire, comme ceux qui ne font pas sont dérangés par ceux qui font parce que cela les mets face à leurs propres limites, ils sont décriés, critiqués, moqués.
Heureusement que l’avis de personnes pour lesquelles on n’a aucune estime ne compte pas.
Dans un récent LeaderCast, je m’insurgeais contre le prix des formations que certains pratiquent après seulement quelques mois de pratiques, quand ce n’est pas uniquement de théorie.
Et je comprends depuis une récente discussion que ma différence, que mes différences ne s’achètent pas, ne s’apprennent pas, ne se décrètent pas.
Lorsque je donnais cours aux futurs coach en BPJEPS, avant de lancer mon CQP IF à Annecy, de nombreux jeunes élèves à qui je demandais pourquoi ils étaient là, me répondaient qu’ils étaient passionnés de musculation mais je ne sentais jamais la passion en eux pour 99%.
Ils aimaient certes s’entrainer et encore, pas trop. Ils pouvaient leur arriver de sauter des séances parce qu’ils étaient fatigués, de ne pas s’entrainer parce que c’était les vacances… Quant aux recherches de conseils, de connaissances… à part quelques vidéos dénués d’intérêts… zéro pointé !
Ainsi, lors d’une récente vidéo avec mon ami Olivier Bolliet que je fais intervenir dans mon CQP, plusieurs commentaire sont attirés mon attention qui peuvent se résumer par celui-ci : » Cela transpire sur ton faciès que c’est ta passion ».
La passion, ca ne s’invente pas.
J’oserais même dire l’incarnation, ca ne s’apprend pas, ca ne se décide.
Soit on incarne ce que l’on partage, ce que l’on dit, soit pas.
Dans un monde qui cherche l’idée magique pour s’enrichir au détriment des autres, qui proposent des produits, formations ou que sais-je encore qui ne leurs ressemblent pas, j’ose espérer et croire que leurs durées de vie « d’escrocs » sera courte.
J’ose penser que ma longévité et mon succès entrepreneurial depuis presque 20 ans au moment où j’écris ses lignes est dû à cette incarnation qui se sent dans mes écrits, mes podcasts, mes vidéos et dans la vraie vie.
C’est ce qui manque à la plupart qui font leurs boulots sans cette passion, sans incarner, sans être dévoré par la résolution de leurs problèmes.
Qui trouvent des problèmes, qui inventent des problèmes, qui cherchent des problèmes qui ne leurs correspondent pas pour s’enrichir, tromper autrui.
Peut être leurs conseils seront malgré tout de bonnes qualités, peut être même qu’ils vous aideront à être meilleur.
Mais personnellement, ce que j’aime, ce sont les incarnés.
Ce sont ceux qui transpirent le « Spirit » de ce qu’ils font.
Ce sont ceux qui prennent des décisions, qui puent la passion, que l’on pourrait écouter des heures sans se lasser même si on n’y connaît rien au sujet.
Ce ne sont pas les commerciaux qui ne connaissent presque rien à leurs sujets mais suffisamment pour tromper le pékin moyen.
Ce sont les mordus, les « démons », ceux qui posent leurs couilles sur la table comme on dit, qui donnent tout ce qu’ils ont à donner sans restriction, sans limites.
Parce que c’est eux, plutôt que de jouer à un jeu duquel ils ne sont pas le héros, un jeu qu’ils sont voués à perdre parce qu’on ne peut pas tricher toute sa vie, se mentir à soi-même et à autrui, parce que cela finira par se sentir.
J’aime les incarnés et j’aime ses gens différents.
Ne faites pas parce qu’on vous a dit de faire.
Faites parce que vous avez décidé de faire.
Agissez en connaissance de cause, remettez en question vos actions et réflexions par défauts, pour être vous-même, tout simplement.
Ensemble pour faire mieux que seul.