La dernière fois alors que je discutais avec un jeune diplômé, celui-ci m’expliqua qu’il devait suivre certaines règles afin de postuler à un emploi.
N’étant pas un habitué, j’ai postulé une seule fois dans toute ma vie à un emploi (j’avais 18 ans et c’était pour devenir professeur de musculation en salle), je me suis interrogé sur le bien fondé de cette démarche.
Si tout le monde suit les mêmes règles pour décrocher le même travail, comment se démarquer ? Comment être celui qui sera pris ?
Si on se contente d’envoyer son CV et d’écrire une « fausse » lettre de motivation qui, comme le disait Pascal Légitimus dans le magnifique film « Les Trois Frères » veut simplement dire « J’ai over besoin de thunes », je ne vois pas comment cela pourrait déboucher sur une embauche à moins d’un véritable coup de chance.
Si tout le monde a le même diplôme, pratiquement la même expérience ce qui est normal si on vient de finir ses études, qu’on a donc le même CV, franchement, s’il y a 50 personnes qui postulent, à moins d’un miracle, ça sent le roussi.
A cette même personne, je lui ai conseillé devant les réponses négatives d’embauche après avoir suivi la voie « traditionnelle » de se déplacer directement sur place, au lieu où siégeaient ces entreprises pour aller y exprimer sa motivation.
Si l’on n’est qu’un document word avec une photo et les mêmes lignes écrites dans les mêmes caractères que le voisin dans une boite mail, je me demande s’il n’y a pas quelque chose que l’on oublie d’inculquer à l’école.
Pour ceux qui ont lu mon livre ‘The Leader Project » et qui vont le lire, vous savez que je milite fortement pour l’affirmation de sa propre personnalité à tous les niveaux dans sa vie, pour sortir des normes sociales si celles-ci ne nous conviennent pas et nous rendent malheureux.
Or, la personne à qui j’ai conseillé cela que l’on va appeler Julot pour le reste de cet article(C’est bien comme prénom, non ?), m’a tout de suite dit que cela ne se faisait pas, qu’il ne fallait pas se déplacer, que ça faisait culotté parce qu’on n’était pas attendu… qu’il fallait suivre les règles.
C’est justement là où je veux en venir.
Je crois qu’il faut arrêter de croire que quelqu’un nous attend.
Je crois qu’il faut arrêter de demander la permission.
Je crois qu’il faut arrêter d’avoir peur de déranger.
Nous n’avons qu’une vie et si nous ne prenons pas le droit de nous « battre » (le mot est un peu fort) pour ce qui compte à nos yeux, à quoi sert-il de vivre exactement ?
Si on affirme pas sa différence ne se démarquant parce que l’on est plus motivé que le voisin, à compétence égale sur le papier, comment se faire embaucher ?
Ce n’est pas parce que vous avez un diplôme, une compétence particulière ou avez fait quelque chose qu’on qualifierait de grand auparavant que l’on vous attend.
En réalité, personne ne vous attend. Personne ne sait même que vous existez ou presque.
Nous n’existons que dans le petit cercle qu’est notre monde tel que nous l’avons fait grandir ou pas, avec plus ou moins de personnes.
En dehors de celui-ci, personne ne sait qui vous êtes, le diplôme que vous avez, vos qualités, vos défauts.
Je vais vous raconter une histoire un peu hors sujet.
Lorsque j’ai créé mon premier site de Coaching à distance en 2006, tout le monde sur l’internet français dans le domaine de la musculation savait qui j’étais.
J’étais le petit « Body », qui était présent sur chaque forum, qui répondait à tout, posait sans arrêt des questions. J’étais le plus gros « posteur » du web (on parle de centaines de messages chaque jour). Il était impossible de ne pas me connaître si on s’intéressait à la musculation dans ces années là.
En 2009, quand j’ai ouvert SuperPhysique, il était encore une fois impossible de ne pas savoir qui j’étais et de passer à côté de la Team SuperPhysique.
Avec 3 années de participation à des forums, des centaines d’élèves de coachés en trois ans et de réels progrès physiques, j’étais partout et même le premier à faire des vidéos de musculation sur Youtube.
SuperPhysique était partout.
Puis le temps a passé et le net s’est démocratisé. De plus en plus de personnes ont pris la parole, des centaines, peut être même des milliers et j’ai cru que ma « gloire » passée faisait que tout le monde continuerait de me connaître, que j’étais en quelque sorte « attendu », « connu » pour quiconque s’intéresserait à la musculation.
Il y a quelques années, je me suis rendu compte que cela n’était pas le cas. J’ai vu des gens commenter mes articles, mes vidéos et m’envoyer des emails sans savoir qui j’étais, ce que j’avais fait.
Parfois, j’ai même rencontré des personnes qui venaient au SuperPhysique Gym, ma salle aux alentours d’Annecy, parce qu’ils m’avaient vu en photo mais qui ne savaient même pas que j’avais un site ou que j’avais écrit plusieurs livres.
Tout cela pour dire que si l’on reste dans son « petit monde », ce qui peut être suffisant (c’est à débat), on peut attendre indéfiniment pour en sortir.
A mon niveau, cela signifie que si je souhaite accomplir l’une de mes missions qui est d’aider un maximum de personnes à progresser en musculation sans dopage en expliquant comment faire pour ne pas être pris pour un pigeon (Je raconte une partie de mon histoire sur cette page), je me dois de sortir de ma zone de confort.
Je me dois d’écrire de nouveaux articles, même si j’en ai déjà écrit plusieurs centaines et que j’ai pratiquement tout dit parce que la nouveauté attire toujours plus.
Je me dois de faire des vidéos chaque semaine pour expliquer différemment ce que j’ai déjà expliqué il y a des années. Je viens, par exemple, de refaire une vidéo que j’avais fait en 2009 et qui était ma toute première sur Youtube et qui « cartonne » (par rapport à mes chiffres habituels).
Je me dois d’être présent, d’occuper le terrain (Cf le chapitre sur la communication dans mon livre) sans quoi, je disparaîtrais progressivement sans que personne ou presque ne crie au loup.
Bien évidemment, cela est facile pour moi puisque j’ai grandi avec internet. J’y ai appris à m’exprimer, à me livrer, à aider de mieux en mieux. L’un de mes anciens élèves me rappelait cela dernièrement en me complimentant pour mon style d’écriture qui avait bien évolué au fil des années.
Mais aujourd’hui, avec le recul, ce qui est d’ailleurs l’une des parties de la Formation Gratuite que je propose de suivre sur cette page, si je devais commencer, je n’hésiterais pas à faire preuve de culot comme je l’ai d’ailleurs fait.
Je n’ai jamais eu peur de déranger, de ne pas être à ma place, d’exagérer particulièrement.
Je n’ai jamais cru que tout m’était du mais j’ai appris que seul moi-même avait le pouvoir de changer les choses pour moi.
Rappelez-vous, on ne peut pas aider un moineau (Cf cet article).
Que je devais prendre le droit de faire, même si ce n’était pas dans les règles, quitte à me tromper sur le moment.
C’est d’ailleurs la principale stratégie qu’à utiliser la société Uber pour émerger : Ne pas demander la permission mais s’approprier le droit, ou plutôt, le devoir de faire.
Ce n’est que des années après que désormais les autorités compétentes s’interrogent et essaient de réglementer leurs activités.
Mais si Uber n’avait pas pris les droits, avait demandé des autorisations à n’en plus finir, devant la lenteur des administrations, Uber n’existerait pas aujourd’hui.
Je ne parle évidemment pas de frauder mais de faire et de s’inquiéter après.
Comme disait je ne sais plus qui : « Mieux vaut demander pardon que la permission » (Je vous laisse mettre cela dans le bon contexte !).
De plus en plus, à force d’écouter des Podcasts de chef d’entreprise, je me rends compte que l’on donne de plus en plus le droit, sans que cela soit dit ouvertement pour l’autonomie, la responsabilisation, que l’on oublie un temps la hiérarchie.
Aucune hiérarchie ne vous en voudra de ne pas l’avoir respectée du point de vue vertical (organisation) si ce que vous vous êtes permis de faire est profitable à tous et notamment à l’entreprise.
Personne ne vous en voudra, si on vous laisse des libertés et si malgré tout, vous vous plantez.
Je crois qu’aujourd’hui, il faut savoir prendre les devants, il faut essayer d’anticiper comme nous en parlions la semaine dernière (Cf cet article sur ce qui fait un champion).
Il faut arrêter d’être dans l’attente et de croire qu’un diplôme suffit.
Je me rends compte de plus en plus tous les jours, les relations que vous nouez sont bien plus importantes.
Si vous n’êtes pas capable de vous déplacer pour un travail qui vous tient à cœur et que vous vous contentez de suivre les règles comme tout le monde, vous n’êtes, en fait, que la moyenne, c’est à dire 68% des gens qui aiment faire comme tout le monde.
Les règles sont faites pour être enfreintes.
A rester dans la norme, on est la norme.
Régulièrement, je fais des vidéos pour expliquer certains points en musculation vis à vis de la méthodologie que j’ai développé après avoir coaché plusieurs milliers d’élèves.
Forcément, j’en arrive avec toute cette expérience à avoir fait des centaines de tests différents et j’en arrive à des conclusions qui peuvent surprendre dont parfois certaines déclenchent des « guerres » parce que certains ne sont pas d’accords.
Alors curieux que je suis, je demande le pourquoi du comment et s’ils ont testé ce que je recommande. La réponse est souvent du ‘repompage » d’une source inconnue, sans valeur à mes yeux puisque l’empirisme vaut sur la théorie et d’autre part, non, ils n’ont jamais testé.
Aujourd’hui, je vous le dis très fort : IL NE FAUT PAS AVOIR PEUR DE TESTER !
Que risquez-vous ? Que peut-il vous arriver au pire ?
Sans doute pas grand chose, rien de grave alors pourquoi ne pas se prendre le droit de faire ?
Pourquoi ne pas y aller au culot ?
Je suis parfois surpris des emails que je reçois où des personnes commencent leurs messages par « Excuse moi de te déranger ».
Mais dans quel monde vit-on ? On ne va quand même pas s’excuser d’exister ? De prendre la parole ? D’essayer d’être heureux ?
Une citation dit : Aide toi et le ciel t’aidera que je traduirais : Ose demander, sait-on jamais que la réponse soit positive.
Cela me fait penser à une de mes élèves que j’ai pris en exemple dans le deuxième chapitre de mon livre qui y est allé au culot pour se faire « sponsoriser » par une marque de vêtement en envoyant le même mail à 15 marques différentes.
Si elle n’avait rien demandé, si elle avait attendu, elle n’aurait rien eu.
Beaucoup de personnes ont peur de demander quoi que ce soit. Je peux vous en parler car j’ai été ainsi adolescent. Cela peut être difficile à croire quand on me voit si à l’aise désormais dans la vie de tous les jours.
Vous avez le droit de poser des questions, vous avez le droit de faire différemment. C’est même une obligation telle la « Vache Pourpre » de Seth Godin.
Si vous ne vous déplacez pas quand on ne vous attend pas alors que cela peut compter pour vous, qu’espérez-vous sincèrement de la vie ?
J’ai d’ailleurs eu un exemple de mon ami Claude récemment qui, suite à un malentendu, n’était, à priori pas attendu et qui s’est finalement déplacé avec à la clef de nombreux débouchés pour son activité (Claude, tu me corrigeras dans les commentaires si besoin).
Aujourd’hui, nous devons prendre le droit de ne pas attendre. C’est même un devoir.
Car rien ne tombe dans le bec par enchantement.
Alors osez prendre tous les droits ou presque.
Au pire, on vous rattrapera et on vous dira que vous n’aviez pas le droit (Selon qui ? Certains conventions sociales qui ne sont pas les vôtres ?)
Mais peut être que comme pour Uber, cela sera trop tard pour vous empêcher de réussir.
Le temps n’a pas de prix.
Rudy
9 réponses
Tu clarifies ici quelque chose de très important : Ne pas oser, c’est suivre les règles, c’est rester à ‘sa’ place, c’est faire comme les autres… Je conclus donc que ceux qui n’osent pas sont à la même place et que personne n’est réellement à sa place à lui au final !
Encore un article qui m’a fait réfléchir, vivement l’écoute du podcast ce midi ! Merci Rudy 😉
Que tu fasses comme tout le monde, sois gentil, tu seras critiqué, jugé… alors autant être soi-même, se battre pour ses convictions, au moins tu seras jugé sur quelque chose d’authentique. Alors continuons d’être nous, et pour les autres qui suivent les »codes » de cette société, le meilleur moyen est de faire silence face à leur stupidité (c’est peut être un peu violent) car ils seront sourds à la réalité, à la vérité.
»Et puis un jour, tu oses… Et puis un jour, tu t’en fous… Et puis un jour, tu dis non… Et puis un jour, tu vis pour toi »
Bonjour à tous,
alors feed back sur les soldes :
en France il existe des périodes sans promotions, « black out period » 3 à 5 semaines avant les soldes de mémoire.
Ayant travaillé 10 ans dans le commerce de distribution je peux vous dire que même le prix des produits soldés sur margés. ( pour ma défense pas uniquement en France d’ou mon manque de maîtrise de la période )
Alors la conclusion serait de ne jamais acheter hors soldes.
Le truc d’acheter un produit à 70% de remise juste parce qu’il est en remise ne fait pas de sens, il faut acheter ce que l’on a besoin et au bon prix.
Car on nous prend vraiment trop pour des pigeons avec les prix pratiqués en boutique.
Le vrai prix d’une paire de chaussure de sports d’une grande marque américaine serait 40 € VS 160 € pratiqué en magasin.
Alors patientez bien avant d’acheter la « dernière » paire, et attendez qu’elle tombe au bon prix.
Etant en phase de recherche d’un job, ma conclusion c’est simplement le réseau qui marche car attendre que te recrute selon tes compétences sur ton CV est bien fou.
De plus d’apres mon expérience sur le monde du travail, on est bien à 90 % du staff qui est tout à fait incompétent pour accomplir leur taches.
heureusement j’ai pris un détachement total sur le monde du travail et je n’attend plus aucune satisfaction, alors peut etre le fait de s’en foutre marchera pour trouver ce job alimentaire 😉
comment j’ai cassé le cercle vicieux du monde du travail de marchant pas, la méritocratie n’existe absolument pas en france.
je suis parti au Canada, sans rien connaitre au canada, et le fait de sortir de cette zone de confort a payé.
bien sur la méritocratie existe au canada alors c’est pas tres objectif
la seconde chose ou j’ai cassé le destin, c’est en allant faire 600 km en voiture, prendre un bateau pour passer un entretien que j’ai réussi à prendre une nouvelle position satisfaisante.
action exceptionnel résultat exceptionnel
la porte de sortie de tout ca est entrepreneuriat uniquement, prendre sa liberté avec le salariat et avancer pas à pas.
merci à tous
« oser et tenir » fut une devise pour beaucoup. mais pour certains de tes exemples je ne suis pas d’accord. en entreprise cela pourra vous jouer de sales tours de court-circuiter la hiérarchie puisque vous mettrez en danger le petit chef qui tentera de vous briser pour sauver sa place. toute l’histoire du monde… et je la préfère encore parce que cette société sans ordre, sans hiérarchie, et surtout sans légitimité me désole. je la vois comme une salle où tu viendrais t’entraîner exceptionnellement, où le petit malin te lancerait « alors c’est de la gonflette tu peux pas mettre plus lourd? » parce que sans éducation le clébard n’est plus capable d’attendre donc pas de réfléchir non plus : « bonjour monsieur, pourquoi mettez-vous aussi léger? » je crois que je vais même m’en faire un maillot : BONJOUR MONSIEUR, EXCUSEZ-MOI DE VOUS DERANGER. Bordel.
mais pour la part réelle qui concerne l’audace authentique, je te renvoie à cette… légende? placée par Orson Welles au début de son film the Trial – et qui te permettra de bosser ton anglais 😉
https://www.youtube.com/watch?v=pqPeI7-eVgc
mais dans l’idée de René Char, j’abonde parfaitement en ton sens :
« Ce qui vient au monde pour ne rien troubler ne mérite ni égard ni patience. »
(…et je suis incurable, j’avais écrit deux pages mais je les ai perdues 😀 )
Salut Rudy, un petit commentaire sur ta remarque du métier de comptable, je travail moi même en cabinet comptable et je ne suis pas tout à fait d’accord avec toi : il est vrai que le métier de base de comptable qui est la réalisation des comptes annuels est perçu comme un métier froid, il reste une certaine « froideur » dans ce métier car c’est avant tout un métier de droit. Cependant, ce métier tente à s’orienter de plus en plus vers des missions complémentaires de conseil et d’accompagnement à l’entrepreneur (Aide à la recherche d’un financement, gestion du patrimoine privé, optimisation fiscal…), le relationnel est devenu presque indispensable, les clients veulent aujourd’hui travailler avec des personnes qui aiment les échanges conviviales. Ces transformations sont encore récentes, il y a encore du chemin à faire mais la direction est prise. A bientôt. PA. (PS : Je suis comptable mais je n’ai pas encore pris le temps de commander ton livre 🙂 )
Une fois n’est pas coutume, je ne suis pas d’accord avec toi cette semaine, cela mérite bien que je te fasse part de mes raisons, celles de mon vécu.
Suite à ma formation d’aide soignant, je souhaitais travailler en service d’urgence (étant sapeur pompier volontaire en ce temps, je ne me voyais pas ailleurs), j’ai donc envoyé mes CV qui sont bien sur resté sans réponse. Je me suis alors présenté spontanément dans plusieurs Hôpitaux et Clinique et là j’ai eu l’impression de demander à parler au Président de République. Je cite à quelques mots prés les discours que l’on m’a fait : « mais si vous n’avez pas rendez-vous, Monsieur, on ne peut pas vous recevoir comme ça » ou bien « il vous faut attendre une réponse à votre lettre , Monsieur » . Ce qui me gênait le plus lors de ces entrevues furtives de une minute à peine, c’était le ton supérieur appuyé par le « Monsieur » que j’interprétais comme si cette personne m’avais dit: « Moi je fais partie de l’entreprise, et toi c’est pas demain la veille, ici il y a des règles ». Un appel téléphonique, c’est encore plus violent parfois, tu peux vraiment te faire envoyer chier, tu déranges. Bref, si tu postules dans une entreprise avec une hiérarchie très verticale, tu vas te heurter directement à une personne « moyenne » qui fait partie des 68%, tu vois où je veux en venir…ça limite les chances de rencontrer la bonne personne quand même.
Aujourd’hui je suis charpentier 🙂
Par contre, j’ai eu une très bonne expérience il y a deux ans alors que je voulais changer d’employeur. Je me suis rendu dans l’entreprise artisanale pour laquelle je souhaitais travailler, et en me présentant le bon jour et au bon horaire (bien choisi et calculé, un vendredi à 17h, retour de chantier de bonne humeur pour le week – end ), j’ai était reçu par le patron directement.
Je n’ai finalement pas quitté mon employeur 🙂
Pour conclure, je dirais que tu raison sur les moyens à mettre en oeuvre pour se faire embaucher, mais que la réalité est bien différente. Un boulanger-pâtissier pourra toujours se présenter à une heure bien choisi avec quelques pains et cookies 😉 à la place d’un CV A4 (pas de hiérarchie verticale), mais pour un analyste financier, un prof, un ingénieur, un commercial ?
Le problème c’est les 68% qui vont entraver le chemin de nos rêves. Mes parents ont « fait Mai 68 », des soixante-huitard . Aujourd’hui en 2020 , les nouveaux 68-huitards 2.0 sont des moutons.
Putain c’était mieux avant !
Bonjour Rudi et bravo pour tes podcasts.
Cela fait 3 mois que je les ai découverts et je les « consomme » plus ou moins dans le désordre.
Je pense souvent la même chose que toi même si je ne suis pas toujours d’accord avec toi.
Pour ce qui est de entrepreneuriat et le monde du travail: je connais bien les deux côtés de la chose pour avoir été entrepreneur et être redevenu salarié.
Ma femme est également cheffe d’entreprise.
Pour ma part je suis redevenu salarié car mon entreprise fonctionnant bien il aurait fallu que je m’éloigne de ma passion (‘l’informatique) pour devenir un administratif et un comptable et passer plus de temps dans la paperasse et moins dans la technique, ce que je détestes.
Mais être redevenu salarié n’a eu aucun impact sur ma progression professionnelle, ma motivation ou mon plaisir au travail.
Mes compétences font qu’à 42 ans je peux changer d’employeur comme bon me semble et partir sur des projets qui m’intéressent. C’est d’ailleurs ce que je fais une nouvelle fois puisque j’ai donné ma démission et que je commence un nouveau projet début février.
Je lisais d’ailleurs dans un commentaire précédent que la compétence ne suffit pas à trouver du travail.
Pour ma part c’est complètement faux.
Entre ma décision de changer de job et la signature de mon nouveau CDI il m’a fallu « seulement » deux semaines sans avoir postulé à aucun emplois et j’avais en plus le choix entre 4 propositions différentes.
De plus dans mon nouvel emplois on me propose 3 projet différents sur lesquels je pourrais « switcher » en fonction de mes envies.
Pourquoi tant de facilités ?
Mon parcours tout simplement.
Mon CV sur Linkedin me permets d’attirer employeurs et recruteurs facilement.
Aujourd’hui je suis ingénieur système et réseaux mais il y a 20 ans quand je me suis lancé dans le monde du travail, je n’avais qu’un Bac S en poche, que j’avais réussi à obtenir après une scolarité chaotique (j’ai redoublé 3 fois).
J’ai commencer comme agent d’entretiens avec mon père puis j’ai obtenu un job de « simple » technicien SAV informatique dans une FNAC de province et rien ne me destinais à devenir ingénieur.
Sauf que je n’ai jamais eu peur de démissionner et de prendre des risques.
J’ai vite compris que la peur est l’émotion qui paralysait les gens, et que, le fait de passer outre me permettrais de tenter et peut-être de réussir plus de choses que les autres.
Je n’ai pas compté mes heures pour me former seul (de manière autodidacte) sur les technologies qu’il me semblait essentielles à connaitre.
J’ai accepté d’être sous payé car n’ayant pas les diplômes correspondants à l’emploi que l’on me proposait.
Par contre là où mes collègues « diplômés » se reposaient sur leurs acquis, j’ai toujours voulu aller plus loin, prendre les sujets « à risques ».
Résultat 20 ans plus tard j’ai un CV bien remplis, mes anciens employeurs sont dithyrambiques sur mes compétences et je suis payés dans la tranche haute des salaires de ma profession.
Je précise qu’en plus ma vie a été jalonnée de problèmes de santé qui n’ont pas aidé dans ma progression.
J’ai été opéré 4 fois du dos et j’ai failli rester définitivement en fauteuil roulant il y a 7 ans lors de ma dernière opération.
Aujourd’hui je marche sans soucis, je vais à la salle 4 fois par semaine et je suis un « exemple » pour mon entourage en terme d’alimentation et de pratique sportive.
J’ai perdu 30 kg et j’ai retrouvé le physique athlétique de mes 20 ans, ce qu iest un bonus car ma démarche a surtout été orientée santé.
Comme si cela ne suffisait pas un de mes deux fils est autiste, cela veux dire d’autres contraintes sur ma vie et celle de ma femme.Contraintes lourdes en terme de temps et de sociabilité.
Mais comme pour le reste on s’est battu pour donner toutes les chances à notre fils tout en menant de front nos carrières et en restant soudés.
Résultat aujourd’hui notre fils est en 6éme et fait partis des meilleurs élevés de sa classe malgré sont handicap et ses différences. Cerise sur le gâteau il a même des amis…
Je ne suis pas là pour me gargariser ou me glorifier mais pour faire comprendre que la ténacité et le mental sont les moyens les plus efficaces dans la vie pour se démarquer et progresser.
Ma plus grande peur ? Faire partie de la moyenne et de la masse….
Ma plus grande arme ? Mon mental et ma capacité à atteindre mes objectifs.
On peut se planter, l’échec fait partis de la progression.
La différence par rapport aux autres ? ne pas abandonner et se remettre en ordre de marche pour atteindre ses objectifs.
Si je devais résumer ma progression et en faire un podcast je pense que je choisirais le nom « From balayeur to ingénieur » ;).
Encore bravo pour tes podcasts et longue vie à Leadercast
Même si c’est un peu tardif je souhaitais tout de même réagir 🙂
Quand j’écoute des podcasts souvent mon cerveau interprète ça automatiquement avec des images. Je me suis surpris à m’imaginer un immense océan où nous serions tous. La plupart de nous étant sous l’eau (la fameuse moyenne, moi j’appelle ça les masses), et le « but » étant de sortir la tête de l’eau puis de réussir à monter dans des bateaux qui représentent … nos objectifs.
Sortir la tête de l’eau s’est déjà se distinguer puisque c’est devenir conscient qu’il y a quelque chose à la surface. Ensuite pour monter sur le bateau que l’on veut il faut faire savoir que l’on existe, donc tu gesticule, tu hurle s’il faut, et le cas échéant tu peux essayer de monter sans y avoir été invité.
Si on met ça en rapport dans la vie réelle, imaginons un futur entrepreneur qui sort la tête de l’eau. S’il reste sans bouger, s’il ne passe pas des appels, s’il ne se fait pas remarquer sur les réseaux sociaux, s’il ne noue pas des contacts, il n’y a absolument aucune chance que quelqu’un le remarque.
Même chose pour un salarié qui souhaite sortir de la moyenne. Il faut arriver à se distinguer de tout ceux qui ont le même objectif. Et en effet il peut faire comme tu le dis et essayer de monter dans un bateau sans y avoir été invité. Tu peux aussi te distinguer en mettant en avant des compétences particulières et ainsi être repéré plus facilement.
Néanmoins il y a certaines limites, qui peuvent être vues comme les gardiens de ces bateaux et qui peuvent donc nous empêcher d’atteindre nos objectifs.
– Nos propres peurs. Souvent quand on dit « je ne peux pas faire ça » c’est simplement que l’on a peur de comment on va être perçu, on a peur du jugement des autres.
– Nos croyances. Exemple « inutile que j’envoie mon CV je ne serais jamais pris ».
– Nos motivations inconscientes. Par exemple « je veux développer ce business parce que je veux gagner de l’argent, mais au fond je préfère juste peindre », du coup je me sabote et procrastine.
Il peut aussi y avoir des limites extérieures dont une qui a été soulignée très justement dans un autre commentaire, les autres personnes. Si tu te pointe et que tu ne peux même pas voir quelqu’un pour montrer ta motivation c’est compliqué.
M’enfin au final les limites, qu’elles soient internes ou externes ça se contourne 🙂
Je me souviens d’une interview que tu as faite Rudy, mais je ne me souviens plus du titre du podcast, ni du nom de la personne, mais dans ce podcast, le préparateur physique que tu interroges nous explique qu’il a poussé des portes que personne n’osait pousser. Notamment celles du Real Madrid tout de même.