POURQUOI NE PAS S’ENGAGER ?

Alors que je m’apprête à écrire cet article, je ne peux m’empêcher de repenser au film culte « Retour vers le Futur » et notamment le 2 qui a bercé une partie de mon enfance et que j’ai du regarder une bonne dizaine de fois.

Dans ce film, désolé pour ceux qui ne l’ont pas encore vu, il s’agit pour Marty Mc Fly d’aller dans le futur à l’aide de la fameuse Delorean du Doc pour voir comment celui-ci évolue.

De mémoire, il est aussi question d’aller dans le passé pour corriger certains changements qui se sont produits dans le présent à cause du vol de cette magnifique voiture.

Sans certitude du présent et encore moins de l’avenir, je me pose alors la question de l’engagement dans un monde, qui, j’ai l’impression, a tendance à le fuir de plus en plus.

Sans Delorean, comment être sur que l’on fait les bons choix ? Faut-il être absolument sur que l’on fait les bons choix pour choisir ? Faut-il mieux attendre d’être vraiment sur de soi ?

Nous en avions parlé ensemble dans ces deux Leadercast : « Rouge ou Bleu » et « Le savoir est une utopie »

D’emblée, nous pouvons donc éliminer la question du bon choix car le bon est celui que l’on fait, le mauvais celui que l’on ne fait pas et que l’on subit donc pas défaut.

Ne pas choisir, c’est choisir de ne pas faire.

J’ai cette impression qu’aujourd’hui, lorsque l’on dit oui à quelque chose, on a peur que ce soit pour la vie.

Le mariage en est d’ailleurs un bon exemple.

C’est pourquoi de moins en moins de personnes se marient sachant que d’après mes recherches, 45% des mariages finissent en divorce.

Est ce que ceux qui s’apprêtent à se marier font ce genre de recherche ? J’imagine que non ou alors pensent-ils, peut être, faire partie de 55% autres « pour la vie » (On aime tous se sentir et se penser différent quand nous sommes assez semblables au fond).

Quelqu’un en proie à l’incertitude permanente cherchera tous les signes lui indiquant de ne pas se marier, que cela va mal finir et comme dans cette société, il est courant, que dis-je, obligatoire de rester dans son petit confort, dans sa zone de confort, fera le choix par défaut de ne pas s’engager, de ne rien faire.

Parce qu’il ne faudrait surtout pas échouer.

Il ne faudrait que réussir. Échouer ? C’est pour les losers !

C’est trop douloureux, ça fait trop mal. On n’a pas envie de souffrir et surtout est-on capable de souffrir et de continuer à vivre, à avancer ? A-t-on les armes pour pouvoir se relever après ? Evidemment.

Il n’y a qu’à voir les « chagrins » d’amour après une rupture où certains croient qu’ils ne vont jamais s’en remettre. Heureusement, le temps fait toujours son effet et nous apprend que la vie, ce n’est pas que des hauts.

Ce n’est pas que des choix surs.

Je me permet alors d’enfoncer une porte : Est-ce mal de divorcer ?

Autrement dit, est-ce mal d’échouer ? Faudrait-il ne jamais échouer ? Ne pas vivre ?

Est-ce qu’on ne devrait pas revoir notre façon de concevoir le mariage, notre façon d’appréhender le monde et arrêter de croire et de nous raconter des contes imaginaires qui nous enseignent une perception erronée de la vie ?

A chercher le confort à outrance, à ne pas vouloir échouer, à croire que les choix sont irrémédiables, il est normal que l’on ait peur de tout.

Je me souviens de ce passage à l’école où en troisième au collège, on avait rendez-vous avec une conseillère d’orientation pour arriver à déterminer ce que l’on voulait faire plus tard, comme si cela allait être pour la vie.

On choisit ses études et on reste, que dis-je, on doit rester dans le même secteur toute sa vie.

Personne ne nous dit que l’on peut choisir une voie puis en changer, presque autant de fois que l’on veut.

Personne ne nous dit que dans une vie, on peut vivre plusieurs vies et c’est tant mieux !

Récemment, j’écoutais un Podcast où était interviewé Perla Servan Schreiber, 75 ans, qui disait en être à sa 17 ème vie en rigolant.

Je crois qu’aujourd’hui, et on nous bassine tellement avec ça, qu’on a peur de s’engager dans quoi que ce soit.

On nous dit qu’il faut rechercher le confort matériel à outrance sans savoir vraiment pourquoi pour se rendre compte une fois qu’on l’a que finalement, on n’est pas plus épanoui que ça.

Avec le recul, je dirais même qu’on était plus heureux quand on n’avait pas à se poser des questions, quand on agissait par instinct dans le moment présent sans forcément chercher à accumuler pour plus tard, à faire les bons choix une fois pour toute, qu’on ne pensait même pas à manquer de quelque chose dont on n’a pas vraiment besoin.

Il y a un côté rassurant à rester dans son confort, à ne s’engager dans rien mais aussi un côté dramatique, car la vie, ce n’est pas de rester figé.

Je lisais aussi ce matin une citation qui m’a pas mal fait réfléchir, de Romain du Podcast Entrappreneur qui m’avait interviewé l’été dernier : « La vie est trop courte pour rester derrière un ordinateur à longueur de journée ».

Je me pose moi aussi des questions sur l’avenir, sur ma réinvention, sachant pertinemment que j’arrive au bout d’un cycle comme n’importe quel sportif de « haut niveau » qui après sa carrière doit faire autre chose.

Ce n’est plus à démontrer mais la vie est une question de cycle, de renouvellement, d’impermanence telles les saisons.

Nous le savons et pourtant, on nous raconte et on se raconte des histoires comme quoi on pourrait faire le bon choix une fois pour toute alors que tout n’est qu’impermanence.

Par exemple, certains pensent encore qu’ils vont trouver l’élu unique de leurs vies, qu’ils sont faits pour uniquement pour une personne sans savoir que ça sort du chapeau de Merlin l’enchanteur. Ainsi, à la moindre difficulté, salut, arrivederci parce qu’il ne faudrait que des hauts et pas de « compromis ».

J’aime dire qu’il y a la bonne personne au bon moment sans savoir jusqu’où cela mènera.

Ainsi, en exagérant, c’est à chacun de décider pour lui-même, nous pouvons choisir la couleur rouge pour aujourd’hui tout comme choisir le bleu pour demain, voir même changer en milieu de journée, sans raison particulière.

Je crois qu’il faut arrêter de tout intellectualiser, même s’il ne faut pas vivre sa vie sans réfléchir, sans penser au lendemain.

Je crois qu’il faut savoir agir par envie mais parce qu’on en a vraiment envie.

Par exemple, lorsque j’ai envie de m’acheter des vêtements, je fais toujours la même technique : « Je visite le site en question, je mets tout ce qui me ferait envie sur le moment dans mon panier et puis lorsque je vois le prix indécent de tout ce que j’y ai mis, je le filtre enlevant 3/4 des choses ».

Alors mon panier devient raisonnable selon l’histoire que je me raconte mais je ne procède toujours pas au paiement.

Je me pose des questions comme : « Est-ce que j’en ai vraiment besoin ? », « Est-ce que je serais vraiment plus heureux avec ? », « Est-ce que ça va changer positivement ma vie ? »

Souvent, la réponse à ma première question est non. Vu la tonne de vêtements que j’ai encore malgré mes tris répétés si on reste dans le textile, je n’en ai absolument pas besoin.

A la deuxième, je me demande si m’habiller « mieux » va me rendre plus heureux. Est-ce que cela va me faire agir différemment ? M’aider à devenir qui je veux être si je sais qui je veux devenir ? (Actuellement, ayant atteint tous ou presque, sait-on jamais, mes objectifs professionnels, c’est une bonne question dont je n’ai pas la réponse).

Parfois, la réponse est oui car encore une fois, je me raconte une histoire sur la marque ou le vêtement en question. Cela me fera me sentir différent, oserais-je dire meilleur mais souvent la réponse est non.

Comme je vis surtout par rapport à mon propre regard aujourd’hui, je n’ai pas besoin de jouer tant que cela le jeu des apparences en société ce qui explique que je sors en short 90% du temps.

A la troisième question, rares sont les vêtements qui vont changer positivement ma vie mais parfois cela arrive comme avec la marque Seagale dont je vous ai parlé dans mon précédent LeaderCast à l’audio.

Je vais ainsi pouvoir faire moins de machine à laver (qui aime en faire sérieusement ?) et surtout, je vais me raconter l’histoire que je fais aussi une bonne action en encourageant une marque française qui encourage l’action à taille humaine, un sujet qui me parle fortement et que j’encourage, notamment dans mon livre « The Leader Project« .

En portant ces vêtements, je me sentirais une meilleure personne et cela n’a pas de prix pour toutes les bonnes ondes que cela va m’aider à transmettre par la même.

J’ai pris l’exemple des vêtements mais cela vaut pour chaque achat, chaque catégorie de ce que nous pouvons acheter.

Je me pose toujours ces trois questions tout en sachant que ce qui me convient aujourd’hui peut ne pas me convenir demain parce que j’aurais évoluer, parce que j’aurais pris le droit de changer, de me renouveler.

Aujourd’hui, je suis bien conscient que j’arrive à une fin de cycle dans ma vie à me creuser la tête pour savoir quels articles écrire en musculation si ce n’est réécrire ce que j’ai déjà écrit ce qui n’est pas très plaisant (Je n’aime pas me relire d’où parfois les fautes d’orthographes, j’estime que le premier jet est toujours le meilleur) et qui explique que je traîne et préfère écrire sur LeaderCast.

Aujourd’hui, je m’autorise le droit de changer et surtout je comprends que mes choix ne sont pas irréversibles, que j’ai le droit de me tromper et que je dois surtout me tromper pour vivre.

Vivre, c’est vivre des expériences, qu’elles soient bonnes ou mauvaises, même si on préférerait tous n’en vivre que des bonnes.

Les mauvaises sont ce qui nous permettent de nous remettre en question car sans erreur, sans s’engager dans quoi que ce soit, malgré cette incertitude ambiante du « demain », il ne peut être question que de platitudes.

Nous sommes faits pour faire, pour tester, pour nous engager quitte à nous désengager après parce que cela ne nous convient plus avec raison.

Je n’ai plus envie de me cantonner à la musculation et je pense pouvoir aider plus « largement » tout un chacun à se trouver, mon Livre et ma Formation Gratuite étant un préquel de ce que j’ai envie de faire au plus profond.

Je pourrais rester dans ma « spécialité » pour la vie comme beaucoup font par peur de se désengager, de perdre ce qu’ils ont construit mais la vraie perte est, pour moi, de ne pas faire, de rester engager dans quelque chose qui ne nous correspond plus.

Je ne souhaite pas devenir aigri comme ceux qui le font, à rester en « sécurité » mais privé de « liberté ».

Il faut savoir évoluer, se réinventer, tourner la roue et grandir.

Parce que le temps passe vite et pour paraphraser Romain d’Entrappreneur : « La vie est trop courte pour ne pas faire ce dont on a envie« .

Pour moi qui ait toujours placé la raison au dessus de tout, je dois apprendre à suivre mes émotions bien que j’y préfère le mot « instinct ».

Comme le dit une citation que j’apprécie particulièrement en ce moment : « Suivez vos rêves, ils connaissent le chemin » (Je sais, vous allez la connaître par cœur).

Votre équilibre de maintenant n’est pas votre équilibre de demain, ni celui d’hier.

Alors n’ayez pas peur de vous engager.

Au pire ? Vous changerez !

Le « vrai » pire ? De ne pas changer et de rester prisonnier d’une prison dorée.

Finalement, avec le recul, même si commencer une activité n’est pas facile, le plus dur est d’arrêter comme j’en parle régulièrement avec certains de mes confrères, surtout quand cela fonctionne financièrement.

Aujourd’hui, parce que je le peux aussi, je suis prêt à sacrifier une partie de cette prison dorée et vous devriez avoir en tête que votre liberté est plus importante que votre sécurité.

Nous n’avons pas tant que besoin que cela de ressources matérielles. Nous avons vécu des années avec bien moins et nous étions, j’ai envie de dire, moins malheureux que maintenant, plus collectif qu’individualiste.

Alors du bonheur ou du malheur, choisissez le bonheur et arrêtez de vous retenir.

Engagez-vous et vous verrez bien où cela vous mènera.

Rudy

Ps : Si vous souhaitez aller plus loin avec moi, commencez par suivre ma Formation Gratuite.

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